Entrée du Soleil en Vierge : Rituel de la Vierge

 

Nous célébrons, aujourd’hui, l’entrée du Soleil en Vierge, en communiant avec la majestueuse liturgie naturelle de la planète, à la fois toujours identique et toujours différente. Alors les mots et les symboles qui l’expriment sont renouvelés et vivifiés par le cœur, et gagne en pouvoir, renouvelant la vie et  sa plénitude.

Regardons vers le Ciel, reconnaissant et confiant, dans une attente vigilante. Le Soleil entre aujourd’hui dans le Signe des Vierge, et illumine de ces sept qualités la Terre et le Ciel, et impulse un souffle nouveau. Ceci est le rite fondamental, le plus simple et direct, le composant essentiel de toute liturgie. (Extraits du « Livre des Rituels, 1992- première partie, et la série des Rituels de cette année (voir vidéo, ci dessous) proviennent du « Livre des Rituels 1992-seconde partie )

Devise : « Je suis la Mère et l’Enfant. Moi, Dieu, je suis Matière»

UN

La Vierge est le signe qui présente et célèbre la fonction de la grande Mère1. Le Cancer, comme on l’a déjà vu, est le signe générique de la maternité ; la Vierge, après l’intervention du feu de l’individualisation du Lion, est l’union sacrée entre la mère et la créature.

Quelle est sa volonté ? La devise stipule que, si c’est la mère qui l’engendre, c’est cependant l’enfant qui rend la mère telle qu’elle est : les deux sont donc un. Celle qui agit est la Volonté- de-révéler. Ayant reçu la vérité du Père, la Mère veut qu’elle vive et soit connue, et la revêt de sa propre énergie.

Par conséquent, le Fils2 est ressemblant au Père et à la Mère3. Il porte en lui les deux pôles de l’Espace, entre lesquels il oscille et demeure, dans une position excentrée, avec la mission générale, reçue de l’Un et de l’Autre, de révéler sa propre vérité intérieure.

DEUX

L’amour réel, généreux et fécond, sage et illimité, est exprimé avec une grande efficacité dans la Vierge. La « relation d’amour », qui est la relation la plus souriante, bienveillante, tolérante et compréhensive et donc le modèle de tous les rapports, agit ici de son plein pouvoir.

La Vierge manifeste trois aspects : la femme, la mère enceinte, la mère avec son fils. Ce sont les trois grands symboles de la substance divine : le pouvoir magnétique, la Materia Matrix et la Materia Lucida4.

Le signe transmet donc le second Rayon, ce qui favorise et met en œuvre chaque procréation pour peupler l’Espace.

TROIS

Le Fils, dans le grand processus annuel du Soleil, et dans tout autre développement, est la grande nouveauté. Nous devons reconnaître cette valeur fondamentale, fruit de la relation mutuelle entre l’esprit et la substance. Son apparition, souhaitée, annoncée et prévue, modifie le scénario et introduit un troisième élément dans la relation éternelle omniprésente entre le Un et le Deux.

Le Fils avec ceci montre immédiatement et clairement sa nature et sa fonction : produire le nouveau, rechanger, inventer, en gardant la fraîcheur d’impulsion de chaque processus sans violer la Volonté première.

Avec sa présence active et dynamique la troisième qualité divine assure le changement rythmique et dosé des énergies constructives de la vie et en prépare les dates et les phases.

Chaque année, en Vierge, un fils du Soleil et de la Terre naît. Il ne porte pas de nom, il ne se reconnaît pas dans tel ou tel produit de la nature, mais il existe et agit. Il se soumet au processus universel et – après la gestation- il connaît la naissance, la croissance, la maturité. Il redessine sa propre Figure dans toutes les créatures qui fleurissent, générées par l’Espace.

QUATRE

Le Fils, qui projette tous les modèles, ne dispose que de deux Modèles auxquels se référer : le Père et la Mère. C’est là qu’intervient la quatrième vertu de la Vierge, qui les reflète à la fois en proportions variables, en imitant sans relâche et sans les répéter les qualités célestes infinies de l’Un et l’Autre. En fait, toutes les possibilités sont dans le feu, et toutes les fécondations sont dans le Ciel qui n’a pas de frontière. A la quatrième qualité rivalise la composition et la défense de l’harmonie, état supérieur des rapports universels.

CINQ

Dans la Mère l’activité du Cinq est très claire, car son activité magnétique bipolaire permet et réglemente la construction dualiste de la forme, organisme illusoire mais nécessaire, et en même temps engendre l’individu, unique et irremplaçable. Il est donc justifié d’affirmer que l’étoile à cinq branches qui symbolise cette énergie, tout en produisant d’un côté le dualisme formel, de l’autre se réfère à l’unité, comme cela a déjà été dit ; on peut ajouter qu’avec et par son concours la Vie est engagée à construire partout l’individu-univers.

SIX

Mère et fils établissent la communauté des créatures, qui coopèrent entre elles en fonction du rôle et du but de chacune. Ceci est la base ou la racine de la famille, l’unique noyau stable des sociétés humaines et le modèle de la communauté entre les peuples. En Vierge se forge un lien impérissable, reconnu, aimé et présent dans toutes les structures de tous les mondes.

Mais ceci ne suffit pas à dire la puissance de la communion. Il faut ajouter que ce simple modèle prévoit également, par conséquent, la transmission d’une génération à l’autre de tout ce qui est commun entre les espèces vivantes, et donc à la fois les acquisitions, les buts et les programmes.

La Vierge, avec son sixième pouvoir, conduit les hommes à coopérer les uns avec les autres et avec les générations précédentes et postérieure et, un jour, même avec les autres humanités dans le système solaire et encore au-delà. Il s’ensuit que la Vierge transmet la puissance à la fois du deuxième et du sixième Rayon, ainsi que leur rapport, pour lequel nous n’avons pas encore de noms.

SEPT

Conception, gestation et naissance sont les trois étapes essentielles d’un rituel universel, sacré, inviolable, omniprésents. Par cette œuvre magique Celui qui n’est jamais né connaît la naissance, c’est-à-dire l’apparence, l’irréalité, la séparation, et il acquiert la conscience de l’Etre infini. Dans ce processus éternel, demeure la magie de tous les magiciens, que chacun expérimente, mais que seul peu comprennent.

La Grandeur du Cosmos est construite à partir de la double Origine.

            Et, il n’y a pas de vie, pas d’expression de l’esprit, sans la Mère de l’Univers, la grande Matière de l’Être absolu. Le fait de mettre l’esprit et la matière dans des positions diamétralement opposés a donné naissance, dans la conscience des ignorants, à la conception fanatique que la matière était quelque chose d’inférieure, alors qu’en réalité esprit et matière ne font qu’un. L’esprit sans la matière n’est rien, et la matière est la cristallisation de l’esprit. L’univers manifesté, visible et invisible, du plus haut au plus bas, nous révèle les aspects infinis de la Radieuse Matière. Là où il n’y a pas de matière, il n’y a pas de vie.  (Lettres d’Elena Roerich- Vol I ; p330)


Notes:
1 « 1. La Mère Eternelle, enveloppée dans ses Robes à jamais Invisibles, avait de nouveau sommeillé pendant Sept Eternités.
               « La Mère, l’Espace, est la Cause éternelle, toujours présente, de tout –la DIVINITE incompréhensible, dont les « Robes Invisibles » sont la Racine mystique de toute Matière, et de l’Univers. L’Espace est la seule chose éternelle que nous soyons capables d’imaginer facilement, immuable dans son abstraction, non influencé autant par la présence que par l’absence en lui d’un Univers objectif. Il est sans dimensions, dans tous les sens, et soi-existant. L’Esprit est la première différenciation de CELA, la Cause sans Cause de l’Esprit et de la Matière.
Comme on le dit dans le Catéchisme Esotérique, il n’est ni le « vide sans bornes », ni « la plénitude conditionnée, mais les deux à la fois. Il fut et sera toujours.
               « Ainsi, les ‘Robes’ représentent le noumène de la Matière Cosmique non différenciée. Ce n’est pas la matière telle que nous la connaissons, mais l’essence spirituelle de la matière, et elle est coéternelle et même une avec l’Espace dans son sens abstrait. La Nature-Racine est aussi la source des subtiles propriétés invisibles de la matière visible. C’est pour ainsi dire, l’Âme de l’Esprit Unique infini. Les Indous l’appellent Moulaprakriti, et disent que c’est la Substance primordiale qui est la base de l’Oupadhi ou Véhicule de chaque phénomène, qu’l soit physique, psychique ou mental. C’est la Source d’où rayonne Akasha. » (Livre de la Doctrine secrète, Vol I. « Commentaires des sept stances et de leurs termes, selon leur numération en stances, et slokas »)
 2« Lorsque le Fils se sépare de la Mère, il devient le père. C’est pourquoi, il est dit que dans le monde de l’Être, le Point Unique ou Rayon, féconde la Matrice de la Vierge du Cosmos, et la Mère Immaculées donne naissance à la Forme qui génère toutes les autres formes ; le Prajapati Hindou (Brahmâ) est appelé ‘ le premier Elément Masculin générateur’ et ‘l’Epoux de sa Mère’ .» (p 449- )
3Père-Mère sont les principes masculin et féminin dans la Racine de la Nature, ou les pôles opposées en toutes choses, sur chaque plan du Cosmos ; ils sont Esprit et Substance, qui engendrent le Fils […]
               « Lorsque la Mère se manifeste en sortant de son état d’indifférenciation, elle devient la Vierge immaculée, parée du Mystère Universel, « Cela », mais elle est libérée de la conception. Et de là provient l’idée de l’immaculée Conception : Elle génère elle-même son Epoux. Ainsi dans les religions orientales, on rencontre souvent des définitions qui s’appliquent aux déités supérieures : « l’Epoux de Sa Mère » et le « Fils de l’Immaculée Conception ». Dans chaque système religieux les dieux fusionnent leurs fonctions de Père, de Fils et d’Epoux en une seule fonction. Dans chaque cosmogonie, le Fils était considéré comme « l’Epoux de la Mère ». Le titre d’Amon, le plus grand des dieux égyptiens, était « l’Epoux de sa Mère ».(Lettres d’Elena Roerich- Vol I ; p449)
4 La « Materia Lucida », qui est la substance de la forme des esprits supérieurs, est parfaitement visible pour la personne dont les centres sont ouverts. Cette matière, la « Materia Lucida », quoique très subtile, n’est pas invisible. C’est une substance lumineuse, une matière qui rayonne de couleurs au-delà de la palette connue sur le plan physique. Lettres d’Elena Roerich- Vol I  p382
               La « Materia Lucida » est la condition de la Matière Primordiale sur le plan astral. Elle est toujours ouverte aux études, mais selon ses propres critères et mesures. La Materia Matrix » est au-delà du plan astral, et est l’équivalent de « Moulaprakriti », « l’Akasha », la Substance Primordiale – substance la plus subtile, inaccessible aux sens et qui remplit tout l’espace –le « Mysterium Magnum » des alchimistes. p.459
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