Hiérarchie des Cycles et des Nombres

[1]Dans le ciel et sur la terre, chaque cycle, chaque plan, chaque monde, est co-pénétré et entrelacé avec tous les autres dans une telle progression de systèmes possibles et variés. Malgré ses limitations, la pensée humaine se libère tôt ou tard de toute vision étroite, et avance par l’amour et le sacrifice de quelques hérétiques au service volontaire de la Nature, du Ciel.

La pensée une, des énergies de la Vie, ne peut que tendre vers l’Infini, au vol instantané.

Tentons de penser l’espace et le temps en termes qualitatifs, en circonscrivant le “système de points de vue” aux cycles de notre macrocosme, la Galaxie. Ses respirations ou mouvements célestes les plus significatifs, selon la “conscience” exotérique et ésotérique, sont :

– l’orbite solaire autour du Centre de la Galaxie (d’environ 250 millions d’années = terrestres), qui est accompagné de quatre mouvements d’oscillation de l’ensemble du système solaire au-dessus et au-dessous de l’équateur galactique (d’environ 64 millions d’années chacun, actuellement en direction du point céleste appelé l’apex, situé entre l’étoile Véda et la constellation d’Hercule):

– la Tradition ésotérique rend compte d’une rotation de Sept Systèmes solaires en comprenant le nôtre (“notre univers local”) autour de l’étoile Alcyone des Pléiades, la “forge des étoiles” ou amas ouvert dans la constellation du Taureau, qui définit “le point focal à partir duquel et dans lequel le Souffle Divin, le Mouvement Divin agit sans cesse pendant le Manvantara”, la manifestation; c’est une rotation qui s’accomplit tous les 250 000 ans, cycle inconnu à l’astronomie ordinaire, qui est de manière significative en résonance soit avec la révolution autour du centre galactique soit avec le cycle de précession d’environ 25 000 ans de notre Terre, appelé justement à l’origine “la grande année des Pléiades”;

 

– le plan équatorial du Soleil, le plan perpendiculaire à son axe de rotation, incliné de 7° environ par rapport au plan orbital terrestre ou écliptique, alors qu’il est projeté à l’infini entrecoupe l’équateur galactique, dans un point / une direction étonnamment très proche du Centre galactique, entre les étoiles du Sagittaire et celles du Scorpion et, à son pôle opposé, entre celles des Gémeaux et celles du Taureau : notre Soleil est bien orienté vers le Centre cosmique !

Actuellement, l’astronomie nous dit que les nœuds d’intersection entre le plan équatorial solaire et notre écliptique se situent entre 9° et 10° de la constellation des Poissons et de la Vierge, avec une migration (oscillant en avant et en arrière sur le plan “stable” de l’équateur solaire) d’un degré tous les 278 ans environ, c’est-à-dire qu’elle est complète toutes les 100 000 ans : le rapport entre ces deux plans ou orientations engendre ce cycle Terre-Soleil, qui encadre exactement 4 périodes (ou “années”) précessionnelles de 25 000 ans chacune ;

– les plans orbitaux ou les écliptiques des Planètes, tous plus ou moins coplanaires avec notre propre écliptique (mise à part l’orbite excentrique de Pluton inclinée de 17°), sont ramenés par l’astronomie à une écliptique moyenne, à laquelle leurs mouvements et oscillations sont rapportés; les nœuds d’intersection entre notre écliptique et l’écliptique moyenne, par exemple, font un tour moyen complet toutes les 150 000 ans environ, un degré tous les 423 ans ;

– chaque Planète, à travers ses principaux mouvements, présente sa propre année ou cycle de révolution autour de l’étoile centrale, le Soleil, qui va, parmi les Luminaires traditionnels, d’un minimum de 90 jours terrestres environ (Mercure) à un maximum de 240 ans terrestres environ (Pluton) ;

– chaque Planète présente aussi une autre “respiration” plus petite, la rotation autour de son propre axe, ou le jour, qui va d’un minimum de 10 heures environ (Jupiter) à un maximum de 243 jours terrestres (Vénus), ou de 59 jours (Mercure).

Les périodes de révolution des Planètes sont donc directement proportionnelles à l’amplitude orbitale, au contraire de leurs cycles de rotation, qui sont inversement proportionnels : plus elles sont proches du Soleil, et plus les Planètes révolutionnent rapidement autour de lui, tandis que leurs axes tournent d’autant plus lentement ; plus les Planètes sont situées dans les profondeurs spatiales du Système solaire, plus elles avancent avec calme, alors qu’elles tournent autour de leurs propres axes avec un rythme d’autant plus intense.

La forte intensité rythmique des deux principaux mouvements des Planètes semble dépendre : dans un premier cas (révolution, année, “cycle de champ”) de la proximité avec le Centre/globe solaire, comme pour résister à son attraction gravitationnelle puissante ; dans le second cas (rotation, jour, “cycle de centre”) de la tentative de la Planète d’instiller sa propre énergie ou identité, pour maintenir son propre niveau orbital à la périphérie du champ solaire.

En considérant les cycles cosmiques de notre Etoile ou Soleil en évolution et en mouvement dans la galaxie, au travers des précessions et des intersections entre les plans, des cycles planétaires de chaque globe jusqu’aux cycles humains, le point d’observation et l’échelle des valeurs migrent ou vibrent à des niveaux différents et de plus en plus inclusifs : du bas vers le haut, le plan de l’horizon humain s’étend au plan équatorial de la Terre, et il bondit depuis celui-ci à l’écliptique de la révolution autour du Soleil, et de celle-ci à d’autres spirales majeures, jusqu’au plan équatorial galactique, voire plus loin, extragalactique, intergalactique… universel.

L’esprit humain ne se perd pas dans cette complexité apparente s’il dispose d’un sens des proportions, d’une vision ordonnée de l’ensemble, d’un œil d’aigle, ou d’un système, d’un étalon de co-mesure entre les cycles et leurs plans respectifs.

Ce système de co-mesure, merveilleusement transformé par Pythagore en une philosophie de l’esprit, ainsi qu’en une science de l’harmonique il y a 2500 ans environ, est l’ordre des Nombres, entendus non pas comme de simples indicateurs quantitatifs, mais comme l’”essence de toutes les choses”, apte à en révéler la véritable nature en termes d’espace, de qualité ou de son : le 3, par exemple, est le triangle entre trois points dans l’espace, ou entre 3 monades ou unités de vie, et il peut, en tant que première figure géométrique bidimensionnelle, créer et mettre en place toute autre figure ; c’est la troisième harmonique de l’Un qui, en termes acoustiques et de l’organisation de la matière, équivaut à une « quinte », l’intervalle créatif et aigu par excellence.

Un tel ordre de l’énergie de la Vie décode tous les rapports spatiaux, en termes de principes, qualités, lois et canons, modèles, géométries et fonctions, propositions et directions.

Le Nombre, selon cette psycho-mathématique, est la clé du mouvement conscient de la Vie dans l’Espace, de son Rythme, qui s’écoule de manière circulaire et tourbillonne en cycles.

Le Nombre, donc, est le rythme vital, l’essence et la structure de tous les Rapports spatiaux.

Et parler de rapport signifie parler de conscience : les Rapports, interprétés à la lumière des Nombres, deviennent co-mesurables, intelligibles, pour la conscience. […]

Aussi le point d’observation, à bien y réfléchir, est un nombre, une unité, une monade, un rapport spatial : c’est un point au centre d’un plan ou d’une sphère qui mesure les rapports entre les entités spatiales selon son propre “point de vue” en mouvement, ou niveau évolutif, et selon son système de référence ; ce système sera plus ou moins ouvert ou dynamique selon que le centre observateur est apte à assumer de nombreuses positions, perspectives ou de nombreux codes de mesure.

Les coordonnées de son système pourront s’entrelacer avec les coordonnées d’autres systèmes, jusqu’à parvenir à percevoir le système des systèmes de référence, celle hiérarchie des points de vue qui peut co-mesurer toute chose en proportion et par rapports purs, non affectées par des grandeurs physiques, des distances spatiales ou temporelles, ou bien des différences formelles.

Peu à peu, l’observateur s’identifie avec le Modèle qui comprend et justifie tous les points de vue et la hiérarchie des perspectives, des états de conscience, des vibrations énergétiques: il est alors libre de se déplacer, stable au centre de chaque chose, en l’écoutant et l’observant simplement.

Il voit et comprend la matrice des nombres de l’Espace, sonore et lumineuse.

Le son le dirige et l’oriente entre les choses, et leur lumière révèle la relation avec le Tout.

Alors il touche, savoure et inhale les particules de l’infini, de la vérité, de la Vie.

Chaque vision, chaque lecture des cycles dépendra de la conscience du centre observateur, c’est-à-dire de son rapport numérique en relation avec l’Origine, des psycho-coordonnées données par sa “position” actuelle qui est son “état” de conscience ; cela soit en termes de puissance (Vie), soit en termes de qualité (Espace).

Toute position ou état n’est donc pas entendu comme étant un lieu, une distance ou un moment temporel, mais plus comme un rapport ou un degré de résonance à l’impulsion initiale, comme l’évolution en spirale du point d’origine mis en mouvement cyclique et se dirigeant vers son but.

Une réflexion plus approfondie selon cette clé psycho géométrique de la réalité nous fait observer que dans la spirale, ou au sein de chaque cycle, ce mouvement orbital du point est constamment tendu par l’axe central, également en mouvement (translation), à travers le rayon : un tel rayon hélicoïdal et dynamique détient l’ampleur et l’avancée de la conscience, en mesurant soit son rapport avec le Centre (puissance) soit son orientation (qualité, ou angle d’incidence sur la spirale /le cycle).

La tension du point qui avance, exprimée par le Rayon, soit par rapport à l’axe centrale, soit par rapport à l’Espace (orientation) est stable mais progressive, ainsi que l’est toute création ou toute conception fondée sur la réalité, et remise à jour selon le champ de service ou irradiation.

En synthèse, si le point ou centre d’observation, en évolution incessante, voit d’où il vient et où il va, il découvre sa propre tendance et trajectoire, son pivot central et son horizon, et causalement, idéalement, s’en libère, parce qu’il en est désormais conscient ou maître : il peut dorénavant lire les choses et leurs relations, certes toujours de façon relative mais réelle, car il a pu voir le système, ou la hiérarchie, l’ordre entre elles. Son “état de conscience” devient ou revient à être circulaire, sphérique, spatial, au centre de l’infini et donc de chaque chose. Il est, en étant en mouvement incessant, et son rayon file à l’infini, qui est le centre de son propre cœur. Il danse par un souffle uni et sur un rythme unifié avec la Vie elle-même.

 

“Que l’Humanité Une irradie la perfection du Ciel”

“Que l’Humanité Une exprime la Beauté de l’Infini”


Note : Aujourd’hui, Mercure se retrouve en conjonction avec Uranus.

[1] Extraits tirés du Document : “Du Temps linéaire au Temps cyclique”

Taggé , , .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire