Idées-Idéaux

“De toute évidence l’histoire du monde est fondée sur l’apparition des idées, sur leur acceptation, leur transformation en idéaux, qui finissent à leur tour par se trouver dépassés par de nouvelles idées qui s’imposent. C’est dans le domaine des idées que l’humanité n’est pas un être libre. Ce point est important à retenir. Dès qu’une idée est devenue un idéal, l’humanité peut librement l’accepter ou le rejeter, mais les idées proviennent d’une source plus élevée et sont imposées au mental racial, que les hommes le veuillent ou non. La rapidité du progrès humain, ou son retard faute de compréhension, dépendront de l’emploi qui est fait de ces idées qui sont des émanations divines incorporant le plan divin relatif au progrès planétaire. L’humanité est aujourd’hui plus sensible que jamais aux idées, d’où les nombreuses idéologies en lutte et le fait que même la plus récalcitrante des nations, pour défendre ses plans lorsqu’elle enfreint une loi reconnue, doit découvrir une excuse idéologique à présenter aux autres nations. Ceci est un fait très significatif aux yeux de la Hiérarchie, car il indique le point atteint.”[La Destinée des Nations-p.8]

“D’autre part, je vous rappelle que toutes les idées s’écoulent dans la conscience planétaire par le canal des sept rayons. Ainsi, la Hiérarchie est largement ouverte aux sept principaux groupes d’idées qui constituent l’IDEE de Dieu pour chaque période spécifique de temps exprimée de sept principales manières, toutes également justes et toutes répondant aux septuples besoins de l’humanité. Chacune de ces sept formulations de l’idée de Dieu doit apporter sa contribution spéciale ; chacune d’elles est une idée véritable qui a son rôle à jouer dans le service humain ou planétaire ; et chacune d’elles est si intimement liée aux six autres expressions de la même Idée divine qui s’expriment en idéaux sur le plan mental, qu’il n’est pas possible de les limiter à une seule idée, avec ses ramifications, comme cela se pratique chez les hommes. Il y a, pour le moins, une certaine sensibilité à sept groupes d’idées et aux idéaux qui en résultent ; et s’il n’y avait que cela, la Hiérarchie est assez souple et fluide pour les saisir. Mais il y a beaucoup plus, car, pour les membres de la Hiérarchie, l’idée et ses effets sont seulement interprétés comme des formes-pensées humaines et sous l’angle de l’idéalisme humain, mais ils doivent aussi être contactés et étudiés dans leur rapport avec le Mental de Dieu et avec les règnes planétaires. Ces idées émanent du plan bouddhique, lequel est rarement ouvert à la conscience du disciple moyen et n’est certainement pas à la portée de l’idéaliste moyen. Je vous rappelle ici que peu d’idéalistes sont en contact avec l’idée qui a donné naissance à l’idéalisme ; ils sont en contact avec l’interprétation humaine de l’idée, idée qui est formulée par un disciple ou une personne intuitive, ce qui est tout différent.

Vous verrez donc clairement que les niveaux concrets ou inférieurs du plan mental ont acquis, ou accumulé, au cours des âges, un grand nombre d’idées qui ont été présentées comme des idéaux, revêtues de matière mentale, alimentées par la vitalité de ceux qui ont reconnu la part de la vérité de l’idée qu’ils étaient capables d’exprimer, et qui ont également donné à ces idéaux une force correspondant à leur propre faculté de construire des formes-pensées, et l’attention qui implique nécessairement la vitalisation de l’idéal limité et formulé, car, comme vous le savez, l’énergie suit la pensée.

… Mais je ne voudrais pas que vous pensiez une seconde que l’idée exprimée que nous appelons idéal soit en elle-même une illusion. Elle ne le devient que lorsqu’elle est considérée comme une fin en soi au lieu d’être ce qu’elle est essentiellement, un moyen d’atteindre une fin.

Un idéal correctement saisi et utilisé constitue une aide temporaire permettant d’atteindre la réalité imminente qui est le but que l’homme [10@134] ou l’humanité veut atteindre à une époque donnée. L’idée qui se présente aujourd’hui à l’humanité est de rétablir (sur une volute supérieure de la spirale) le rapport spirituel qui caractérisait la race humaine dans son enfance, dans son état primitif. Sous la sage et paternelle direction de la Hiérarchie et des prêtres-initiés, les hommes reconnurent de former une seule famille, une famille de frères, et parvinrent à cette connaissance par le sentiment et une perception sensible développée.

Aujourd’hui, sous le nom de Fraternité, la même idée cherche une forme mentale et le rétablissement d’un rapport spirituel renouvelé (l’idée) par la préparation des hommes aux justes relations humaines (l’idéal). Tel est le but immédiat que poursuit l’humanité.

Ce résultat sera inévitablement obtenu par le cycle des nécessités que nous traversons ; et l’idée vaguement perçue, résultant d’une implacable obligation, imposera son rythme à la race de telle façon que tous les hommes arriveront à la réalisation de l’être véritable. Si l’on étudie attentivement les bases mêmes de toutes les idéologies sans aucune exception, on découvrira que l’idée de rapports intégraux (souvent déformée et cachée sous des méthodes erronées) d’objectifs spirituels et d’activité fraternelle et positive, se trouve derrière chaque forme extérieure. J’ai pris la situation actuelle comme illustration de l’idée qui prend forme

en tant qu’idéal, et qui, hélas, devient souvent l’idole et, sous la direction de quelque fervent idéaliste, le but incompris, démesuré et fanatiquement poursuivi par les masses. Un idéal est l’expression temporaire d’une idée fondamentale ; il n’est pas destiné à être permanent, mais simplement à servir un besoin donné et à indiquer comment sortir du passé et entrer dans un avenir plus adéquat.” [Mirage, le Problème Mondial p. 130-135]


Note : article publié lors de la conjonction Terre (R.3) Betelgeuse conjonction Etoile Polaire

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