Nous célébrons, aujourd’hui, l’entrée du Soleil en Poisson, en communiant avec la majestueuse liturgie naturelle de la planète, à la fois toujours identique et toujours différente. Alors les mots et les symboles qui l’expriment sont renouvelés et vivifiés par le cœur, et gagne en pouvoir, renouvelant la vie et sa plénitude.
Regardons vers le Ciel, reconnaissant et confiant, dans une attente vigilante. Ceci est le rite fondamental, le plus simple et direct, le composant essentiel de toute liturgie. (Extraits du « Livre des Rituels, 1992- première partie, et la série des Rituels de cette année (voir vidéo, ci dessous) proviennent du « Livre des Rituels 1992-seconde partie )
Devise :«Je quitte la maison du Père et, en revenant, je sauve»
Les Sept qualités du Poissons [Le Livre des Rituels 92-Vol I]
UN
Si le Verseau présente et crée le Service pour chaque année solaire, les Poissons introduisent le Sauveur, c’est-à-dire Celui qui libère de la prison (bénéfique) de la forme. Il descend parmi les formes pour sauver les Prisonniers de la planète, et en cela se trouve la valeur de Son sacrifice.
A cette impulsion correspond son contraire, tout aussi divin, qui commande à la vie d’assumer un véhicule substantiel. D’une part on a donc l’injonction de chercher et de construire la forme, de l’autre l’offre et la garantie de salut, qui la détruisent. En Poissons le dualisme préparé par l’intervention du Ver- seau opère continuellement et tend ses pièges, mais en même temps, comme mentionné ci- dessus, établit les réseaux de salut.
DEUX
Dans ce signe, en raison de la tension dualiste continue, celui qui est esclave de la forme comprend l’Espace comme un isolant, un séparateur, comme la cause des obstacles qui entra- vent la communion générale, et donc un geôlier omniprésent, qui n’offre pas d’issue. Celui qui par contre s’en est déjà assez libéré, c’est-à-dire qui a été « sauvé », le comprend dans sa réalité comme conducteur d’énergies, pourvu d’innombrables contacts, champ souverain de toute relation et révélateur de l’unité essentielle.
Un même pouvoir magnétique (l’Espace), dans le premier cas emprisonne, dans le second libère et sauve.
Au début, la prison ressemble à une maison, une demeure accueillante et protectrice, et la liberté de contact une illusion dangereuse ; puis cette dernière se reconnait comme une réalité et ce qui ressemblait à une maison se montre avec les aspects d’une prison, et le fruit d’un enchantement sans fondement.
Pour ces raisons opposées l’Espace, qui est le pouvoir magnétique du second Rayon, est dominant en Poissons. L’eau de vie dispensée par le Verseau est ici la mer orageuse ou placide qui accueille et maintient en elle toutes les créatures ; les emprisonne, certes, mais les nourrit et les prépare à la liberté sans bornes.
TROIS
Le mouvement alternatif vertical, imprimé par le Capricorne, et le mouvement oscillant, causé par le Verseau, se combinent entre eux et en produisent un troisième, de nature générale et libre, qu’on peut appeler simplement « mobilité ». Il opère dans toutes les directions, mais
surtout le long des axes de la croix-intermédiaire, et pour le dualisme dont il a été dit cette dernière croix est double, autant mutable que fixe.
Elle est mutable lorsque la conscience qui y est fixée se trouve dans le royaume de l’illusion parce qu’encore immature ; elle est fixe lorsque la conscience, désormais experte et consciente de soi, sort de l’océan et se stabilise dans la lumière sèche du soleil.
Un tel passage, de la condition de mutabilité, de victime entraînée et impuissante, à la stabilité, la maîtrise et le salut est justement le grand projet qui s’élabore dans ce signe, dans lequel tout ce qui semble nouveau, est éternellement vieux et les réalités éternelles demeurent toujours nouvelles.
QUATRE
Immergées dans la mer agitée, les créatures sont à la merci des flots, qui les soulèvent pour ensuite les submerger, de manières toujours différentes et incessantes. Le symbole de la tempête et du calme qui se succèdent dans cette phase de la grande vie, décrit la condition de conflit qui entraîne les consciences çà et là, sans véritable repos et toujours en quête de calme.
C’est un admirable champ d’expérience, le meilleur pour apprendre la fermeté qui se trouve et s’instaure seulement à travers la voie du milieu où les contraires s’équilibrent et les flots s’apaisent. Alors le naufragé « sort de la pleine mer jusqu’au rivage ».
L’harmonie, grande science de la vie, s’apprend en vivant dans le conflit, et se révèle par la suite comme la règle d’or de la liberté et de la paix.
CINQ
Il est dit, à juste titre, que toutes les formes naissent ou naquirent dans l’eau. Cela signifie que l’eau possède en elle-même ce pouvoir dualiste sans lequel rien ne peut assumer d’apparence, subtile ou dense qui soit. Lorsque l’Espace est vécu comme une prison, la cinquième qualité
divine le comble de signes, dont chacun d’entre eux est une prison pour la vie : elle écrit sur l’eau.
Ce processus conduit à distinguer entre le moi et le toi ; entre le moi et le monde ; à admettre donc les limites et les séparations. En définitive, tout le sensible naît parce que les eaux spatiales sont magnétiques et répondent aux deux pôles.
SIX
La prison, fût-elle l’environnement planétaire, le système solaire ou l’univers entier, est un signe de la communauté : elle réunit tous les prisonniers dans une seule catégorie, en les mettant aux prises avec un problème fondamental commun. Dans le même temps, elle est aussi
un signe de liberté, car elle stimule et laisse cependant chacun libre de s’atteler au problème et de le résoudre de manière personnelle.
On pourrait dire, par conséquent, que l’Espace est cette communauté libre dans laquelle la liberté commune se réalise.
Lorsque toutes les choses écrites sur l’eau par la cinquième énergie ont été déchiffrées et apprises comme valeurs, que reste-t-il d’autre à accomplir ? Les Poissons sont considérés, en fait, comme le signe du salut et de l’’accomplissement.
La leçon sévère, définitive, vécue et apprise en Poissons démontre le grand pouvoir que le sixième Rayon exerce.
SEPT
Les deux poissons utilisés comme le symbole astrologique de ce signe sont liés ensemble par la septième énergie, qui les maintient enserrés tant que tous les deux comprennent qu’ils sont libres. Dans le monde des formes, les créatures et les consciences sont liées entre elles deux
par deux. Cela a déjà été dit. Ici nous le voyons dans le symbole. Il ne pourrait en être autre- ment, dans l’océan magnétique bipolaire dans lequel elles sont plongées.
En vérité ce lien, qui d’abord et pendant longtemps par illusion s’interpréta comme un empêchement, est la garantie du salut final, puisqu’en Poissons, la septième qualité opère (comme toujours) pour éliminer les frontières et tous leurs liens.
