La Science du Gouvernement, s’articule à travers divers processus de pensées et d’expérimentations sur de longs cycles au cours de l’histoire humaine. La manière de gouverner avec justesse et efficacité dans une période donnée, reste un Idéal encore non atteint.
Aujourd’hui, beaucoup reste à découvrir, et à appliquer dans ce domaine. Tout développement procède d’une source, d’un germe, qui se déploie et fleuri progressivement de cycle en cycle. Il est donc essentiel de reconnaître le Gouvernement Réel, Source invisible dont l’Intention est l’évolution de la conscience humaine et de tous les règnes de la Nature dans un vaste ensemble solaire et cosmique.
« Le Royaume de Dieu ou le Gouvernement réel inaugurera un monde qui veut être uni, où l’on comprendra que, politiquement, l’humanité, dans son ensemble, à bien plus d’importance qu’une seule nation. Ce gouvernement central sera édifié sur des principes où la vision spirituelle tiendra la première place, elle concernera également les plans économiques, et toutes les mesures destinées à assurer la sécurité et les justes relations humaines. La spiritualité consiste essentiellement à établir de justes relations humaines, à promouvoir la bonne volonté et enfin à établir la paix véritable sur la terre, comme résultat de ces deux expressions de la divinité. [Les problèmes de l’humanité- A.A.B p.169/170]
L’objectif d’un vrai gouvernement est la synthèse juste, conduisant à une activité de groupe, intérieure et nationale, correcte. Cependant « deux problèmes sont à résoudre. Le problème du genre d’autorité qui doit être reconnu par le peuple et le problème des méthodes à employer pour que les mesures autoritaires choisies soient observées, soit par une règle imposée, soit que leur nature incite à une coopération généreuse et reconnue. Entre ces deux manières d’opérer, il existe beaucoup de variantes, bien que le système de coopération offerte volontairement par une majorité intelligente, n’ait encore jamais existé. Pourtant nous nous avançons vers cet état de conscience mondiale et nous sommes sur la voie qui mène à son expérimentation. Permettez-moi de vous indiquer ici certains des modes de gouvernement que l’on a tentés et que l’on expérimentera dans l’avenir :
- Le gouvernement par une Hiérarchie spirituelle reconnue. Cette Hiérarchie sera reliée à la masse des hommes par une chaîne d’hommes et de femmes évolués, qui joueront le rôle d’intermédiaires entre le corps spirituel gouvernant et le peuple orienté vers un monde de valeurs correctes. Cette forme de gouvernement se présentera dans un avenir indéterminé. Lorsqu’il sera possible de gouverner ainsi, […] il y aura alors des milliers d’hommes et de femmes en contact avec la Hiérarchie, car ils seront assez développés pour être sensibles à ses pensées et à ses idées. [13@52]
- Le gouvernement par une oligarchie d’hommes au mental illuminé, reconnus comme tels par tous les penseurs, et donc choisis par eux pour gouverner. Ils gouverneront en éduquant les penseurs quant aux idées de groupe et leur application correcte. Le système d’éducation qui prévaudra alors sera utilisé comme moyen d’atteindre les masses afin qu’elles s’alignent sur les idées majeures, cela non par la force, mais par la juste compréhension, l’analyse, la discussion et l’expérimentation. Assez curieusement, (du point de vue de beaucoup de gens) la Hiérarchie spirituelle travaillera alors en grande partie par l’intermédiaire des hommes de science qui, à ce moment-là, seront convaincus du fait de l’existence de l’âme, utiliseront avec sagesse les forces de l’âme et de la nature, et constitueront un corps d’occultistes de liaison.
- Le gouvernement par une vraie démocratie. De nouveau, ceci sera rendu possible par un emploi correct des systèmes d’éducation et par l’entraînement suivi du peuple à reconnaître les valeurs plus élevées, le point de vue plus correct, l’idéalisme plus noble ainsi que l’esprit de synthèse et l’unité dans la coopération. L’unité dans la coopération diffère de l’unité imposée en ce que l’esprit subjectif et la forme objective fonctionnent vers une fin unique reconnue. A l’heure actuelle, la vraie démocratie est inconnue et la masse dans les pays démocratiques, est autant à la merci des politiciens et des forces de la finance que les peuples sous la dictature, éclairée ou non. Ces derniers pourraient être considérés comme des idéalistes égoïstes. Toutefois je voudrais que vous notiez ici le mot « idéaliste ». Quand, dans le monde, il y aura plus de gens vraiment éveillés et qui pensent, nous verrons la purification du domaine politique, l’assainissement de nos méthodes de représentation et le peuple plus exigeant dans les comptes qu’il demandera à ceux qu’il a choisis pour le gouverner. Il devra exister plus tard une coordination plus étroite entre le système d’éducation, le système légal et le gouvernement,
- le tout étant dirigé vers un effort de mise en œuvre des idéaux les plus élevés des penseurs de l’époque. [13@53] Cette période n’est pas aussi éloignée que vous l’imaginez, spécialement si le premier geste dans cette direction est fait par le nouveau groupe des serviteurs du monde.
Cette première démarche implique une juste compréhension de la bonne volonté. Ces trois systèmes, qui sont les trois principaux systèmes, correspondent aux trois rayons majeurs, synthèse, idéalisme et intelligence, qui ne sont que d’autres noms des rayons de Volonté ou Pouvoir, Amour-Sagesse et Intelligence active.
- Le gouvernement par la dictature. Ce type de gouvernement a trois subdivisions possibles :
- Le gouvernement d’une monarchie habituellement limité aujourd’hui par la volonté du peuple, ou plutôt par les politiciens de l’époque, mais symbolisant l’ultime autorité de la Hiérarchie sous la royauté du Seigneur du Monde.
- Le gouvernement par le chef d’un pays démocratique, habituellement appelé président, ou par un homme d’état (quelle que soit l’appellation choisie par lui) qui, fréquemment, est un idéaliste, bien que limité par l’imperfection de la nature humaine, par la période où il vit, par ses conseillers, par la corruption et l’égoïsme généralisés. Une étude des hommes qui ont occupé ces postes, faite par quelqu’un de neutre et d’impartial, prouverait généralement qu’ils ont exercé ces fonctions sous l’influence de quelque idée, intrinsèquement bonne en soi, (quelle qu’en ait été l’application) de conception avancée, et appartenant à l’ère nouvelle d’alors. Ceci les rattache au deuxième rayon.
- Le gouvernement par des dictateurs, animés par un principe qui n’est pas un idéal de l’ère nouvelle se faisant jour à leur époque particulière, mais un idéalisme d’une espèce plus matérielle. Habituellement ils ne sont pas réactionnaires, ni ne se trouvent parmi les individus intuitifs de leur époque ; ils prennent ce qui est enraciné, établi et facilement disponible, et grâce aux penseurs de l’époque, le déforment et lui impriment un objectif matériel, national et égoïste. Ils l’imposent ainsi aux masses par la peur, la violence et des [13@54] promesses matérielles. Ils appartiennent donc pratiquement aux méthodes de travail du troisième rayon, car ils sont intelligents, pleins de ressources, et capables de créer matériellement. […]
Un sage et juste gouvernement devrait inaugurer une vie plus simple, basée sur une nourriture adéquate, une pensée juste, une activité créatrice et le bonheur. « Ces facteurs essentiels ne sont possibles qu’avec une juste réglementation économique. Cette simplification et cette sage distribution des ressources mondiales devront concerner les supérieurs et les inférieurs, les riches et les pauvres, servant ainsi tous les hommes également. […]Derrière la diversité des méthodes gouvernementales, surgissent clairement certains profils qui indiquent de plus larges fusions et une tendance à réaliser certaines synthèses. Des courants de pensée, fondamentaux et divers, apparaissent qui, dans l’humanité du futur, s’épanouiront en une synthèse majeure très désirée par la Hiérarchie spirituelle et qui, tout en conservant des éléments nationaux et raciaux, produiront un état d’esprit subjectif et sous-jacent lequel mettra fin à l’ère de la séparativité. [13@200]
Nous voyons aujourd’hui deux nouveaux domaines d’effort : tout d’abord, le domaine de l‘éducation mondiale, et deuxièmement, la sphère où l’on met en œuvre intelligemment les activités du secteur gouvernemental, dans ses trois aspects, science de l’homme d’Etat, politique, législature. Aujourd’hui, les gens du peuple [13@480] s’éveillent à l’importance et à la responsabilité de gouverner ; en conséquence, la Hiérarchie se rend compte, qu’avant qu’un cycle de vraie démocratie (telle qu’elle existe essentiellement et se manifestera un jour) puisse se faire jour, l’éducation des masses en matière d’art de gouverner, de stabilisation économique par le juste partage, et d’échanges politiques honnêtes, est une nécessité impérative. […]
La méthode de la Hiérarchie est de travailler par l’intermédiaire [13@672] d’individus et de groupes, pour engendrer une reconnaissance spirituelle si générale que, partout, les hommes accepteront le fait du gouvernement intérieur de la planète, et travailleront ensemble à la fondation du royaume de Dieu sur terre en manifestation objective – et non dans quelque vague paradis, à une date lointaine ».
« Certaines prémisses spirituelles importantes doivent servir de base à toute tentative de formulation d’un gouvernement sain et juste :
- Répondre au besoin immédiat, et non à une tentative de satisfaire quelque vision idéaliste et lointaine.
- La reconnaissance que tous les hommes sont égaux par l’origine et le but, mais tous à des stades différents d’évolution ; que l’intégrité personnelle, l’intelligence, la vision, l’expérience et une bonne volonté marquée, devraient désigner les gouvernants. La domination du prolétariat sur l’aristocratie et la bourgeoisie, où la domination d’une aristocratie retranchée sur le prolétariat et les classes moyennes doivent disparaître. L’autorité du travail sur le capital ou du capital sur le travail doit disparaître aussi.
- Le corps gouvernant de toute nation devrait être composé de ceux qui travaillent pour le plus grand bien du plus grand nombre et qui, en même temps, offrent leur chance à tous, en veillant à ce que la liberté individuelle soit respectée.
- Être fondé sur un sens actif de la responsabilité. La règle sera « tous pour un, et un pour tous ». Cette attitude devra être développée entre les nations. Elle n’est pas encore présente.
- Ne pas imposer pas aux nations un type uniforme de gouvernement, une religion de synthèse ou un système de standardisation. Les droits souverains de chaque nation seront reconnus, ainsi que son génie particulier ; les tendances individuelles, les qualités raciales pourront s’exprimer pleinement. Dans un seul domaine, il faudrait tenter de réaliser l’unité, dans le domaine de l’éducation.
- « Reconnaître que les produits du monde, les ressources naturelles de la planète et ses richesses n’appartiennent à aucune nation en particulier, mais doivent être partagés par tous. Il n’y aura pas de nations dans la catégorie des « possédantes » et d’autres dans la catégorie opposée. Une distribution équitable et convenablement organisée du blé, du pétrole et des richesses minérales du monde entier se développera, basée sur les besoins de chaque nation, sur ses ressources intérieures et sur les besoins de son peuple. Tout ceci sera exécuté en relation avec le tout.
- Un désarmement régulier et contrôlé. Ce ne sera pas facultatif. Il ne sera permis à aucune nation de produire et d’organiser des équipements à des fins de destruction ou d’enfreindre à la sécurité de toute autre nation |…] . [13@192]
Voici les prémisses simples et générales sur lesquelles le monde nouveau doit commencer à travailler. Ces stades préliminaires doivent être maintenus fluides et expérimentaux ; la vision de ce qui est possible ne doit jamais être perdue et les fondations doivent demeurer inviolées, mais les processus intermédiaires et les expérimentations doivent être menés par des hommes qui, ayant à cœur l’intérêt supérieur de tous, peuvent changer le détail de l’organisation, tout en sauvegardant la vie de l’organisme. L’objectif de ceux à qui on confiera la tâche de redresser le monde ne sera pas d’imposer la démocratie au monde entier, ni le christianisme à un monde de religions diversifiées. Ce sera sûrement d’encourager les meilleurs éléments de tout gouvernement national, auquel le peuple souscrira ou qu’il approuvera intelligemment. Chaque nation devrait reconnaître que sa propre [13@193] forme de gouvernement peut lui convenir, mais ne pas convenir du tout à une autre nation. On devrait enseigner que la fonction de chaque nation est de parfaire sa vie nationale, son rythme, son mécanisme, afin d’être un partenaire efficace de toutes les autres nations.
L’humanité doit également développer un sens de divinité et de relation avec Dieu et cependant ne mette pas l’accent sur les théologies raciales et les croyances séparatives. Les facteurs essentiels des croyances religieuses et politiques doivent être enseignés ; il faut qu’une nouvelle simplicité de vie soit inculquée. Aujourd’hui ceci se perd parce que l’accent est mis sur les possessions matérielles, les choses et l’argent. Il faudra regarder en face la question de l’argent ; le problème de la distribution de la richesse, naturelle ou humaine, devra être traité avec soin, et il faudra trouver un compromis entre les nations qui possèdent des ressources illimitées et celles qui en ont peu ou pas. Le problème des différentes formes de gouvernement national doit être regardé en face avec courage et pénétration. La restauration psychologique, spirituelle et physique de l’humanité doit constituer l’une des responsabilités primordiales. L’impression de sécurité doit être placée sur une base ferme, c’est-à-dire une base de relations justes et non celle de la force. Les hommes doivent se sentir en sécurité, car ils cherchent à développer une bonne volonté internationale, ils peuvent se faire confiance les uns aux autres et ne dépendent donc pas de la force de leur armée ou de leur flotte. La reconnaissance de la Hiérarchie spirituelle, qui existe dans le nouveau groupe des serviteurs du monde, doit s’accroître régulièrement sous une forme ou une autre. Ceci interviendra lorsque les hommes d’état et gouvernants des différentes nations et corps de gouvernements – politiques ou religieux – seront doués de vision, que leurs motifs seront spirituels et leur inspiration altruiste. [L’humanité future] sera une expression pratique de la fusion du mode de vie intérieur et spirituel et du mode d’action extérieur, civilisé et culturel ; c’est une possibilité réelle, car l’humanité, dans ses couches supérieures, a déjà acquis la faculté de vivre simultanément dans le monde physique et dans le monde intellectuel. Beaucoup de gens, aujourd’hui, vivent aussi dans le monde spirituel. Demain, il y en aura bien davantage. [13@194]
Gouverner a pour base et pour but la Liberté
Le véritable gouvernement est toujours invisible et œuvre de l’intérieur, pour le plus grand bien.
Enzio Savoini nous dit : « Les centres de l’authentique gouvernement sont tels, justement parce qu’ils sont libres, c’est-à-dire qu’ils se sont libérés, et le pouvoir qu’ils gèrent est proportionnel au degré de liberté qu’ils sont en mesure de prodiguer et d’administrer. Pour un bon gouvernement, il faut donc allumer ces centres qui, par leur action autonome, laissent s’écouler l’énergie de liberté dans l’Espace de leur compétence et qui les accueille. L’action est réciproque : en bas une préparation agit, en haut une reconnaissance vient, qui enflamme le centre. »
Le gouvernement réel est planétaire, solaire, cosmique : Il est Un, comme l’Intention qui régit l’Univers entier est une, comme l’Etoile Polaire de toutes les étoiles polaires, qui se ramifie de façon hiérarchique, saturant tous les niveaux de conscience, sans jamais perdre son unité.
La cloche qui appelle à l’action a véritablement sonné, une action commune, ciblée, subtile, ordonnée et puissante qui prévoit la réalisation intérieure d’un Ordre Planétaire, un prototype de la future structure humaine mondiale, cette grande Pyramide dont le sommet peut être le point de rencontre entre les puissances solaires et humaines afin de collaborer aux plans de développement planétaire : le Gouvernement d’un Monde nouveau.
« Gouverner signifie éduquer à l’équilibre, qui est la condition de la liberté.
« Gouverner détermine et défini un but qui conduit à la Source de la Liberté »
« Seule une conscience éprouvée comprend la valeur de la semence de réalité. Le gouvernement ne se trouve ni dans les couronnes, ni dans les foules, mais dans l’expansion cosmique des idées… « Communauté- 84