Gouvernement et Responsabilité

S’il tournait son regard vers les hauteurs célestes et se laissait inspirer par les intelligences supérieures, l’homme sentirait son cœur s’ouvrir, et pourrait alors regarder avec compassion et une sage détermination, l’humanité perdue dans ses mirages et ses brouillards. Il recueillerait l’harmonie des Principes supérieurs et répondrai par la pensée, la parole et l’action aux besoins véritables de l’humanité et de chaque règne dont il devrait être le protecteur, responsable et aimant.

Il répondrait alors au chant et à l’appel de la Vie.

Mais voilà il n’a pas encore vraiment compris, ni encore tourné son regard vers la véritable lumière qui lui donnerait le courage et la volonté d’accomplir sa tâche.

Nous sommes tous appelés à assumer nos responsabilités, c’est-à-dire à répondre à l’appel de la Vie qui s’élève de tout l’Univers.

Nous sommes tous appelés à  gouverner  nos vies avec l’impact que cela engendre en nous-mêmes et dans notre environnement.

La musique des sphères mentionnées dans les enseignements pourrait être justement ce chant qui favorise l’engagement de la responsabilité  des grandes Consciences qui se chargent de gouverner les planètes, les étoiles, les galaxies, tout comme les consciences mineurs, qui gouvernent consciemment chaque existence.

L’idée de responsabilité nous offre une chaîne sans fin.  L’homme doté de libre arbitre,  est à son niveau un créateur et répond à toutes les actions, non seulement pour lui-même mais, comme le disent les Enseignements, devant tout Cosmos, qui, par ailleurs, lui apporte Son secourt, car le chant grandiose qui s’en élève  soutient tous ceux qui commencent timidement à y prendre part.

Comment alors peut-il s’insérer dans ce Chant ? Avant tout en tachant de le percevoir au milieu du vacarme quotidien, en commençant à observer et à écouter ce qui se trouve derrière chaque chose et événement, à reconnaître avec les oreilles du cœur, le son qui émane des rares paroles émises avec conscience par ceux qui s’en font les porteurs, apprendre à écouter le silence, en tâchant de recueillir l’appel de la Vie qui résonne toujours et partout dans l’Espace et adressé à chacun d’entre  nous. Sa vibration subtile est d’abord entendue par moments, et pour en maintenir la perception,  il faut tout en premier lieu une grande concentration, indispensable pour gouverner.

Le chant appelle et évoque des résonances ; c’est un chant unique qui se ramifie en d’innombrables ruisseaux d’intervalles, d’échelles, de séquences de notes qui saturent l’Espace à tous les niveaux. C’est un chant nuptial car il mélange naturellement le Ciel et la Terre, les deux Origines qui sont l’unité.

Lorsque l’on commence à percevoir le chant dont nous faisons parti, nos vies s’y orientent naturellement, les feux internes se transmutent et le soi inférieur passe peu à peu au second plan : le point central se déplace et une lumière plus puissante, celle de l’âme nous attire. Nous commençons ainsi à reconnaître notre propre son, donc  à l’émettre et à l’utiliser, à donner la première réponse incertaine, c’est-à-dire à comprendre l’intention qui nous à incitée  à nous incarner et prendre soin de ce chant, de cette note. Ceci tend nos cordes intérieurs et sollicite toutes nos possibilités : la capacité de réponse est donc  le premier acte décisif de gouvernement, c’est-à-dire de service au Bien commun.

Cet acte décisif de gouvernement se déploie dans toute la création, où chaque vie se trouve en inter-relations avec toutes les autres vies ou formes, comme nous pouvons le voir dans ce passage de la “Proposition d’une Charte des Devoirs de l’Homme “.[1]

“Ainsi comme les Atomes  constituent des Molécules lesquelles forment des Cellules qui composent des Organes, lesquels constituent des Hommes, ainsi les Planètes  constituent des Systèmes Solaires, lesquels constituent des Constellations, qui forment des Galaxies, lesquelles constituent des Amas de Galaxies, et ainsi de suite.

Que chaque homme se considère donc un «atome planétaire conscient» et qu’il apprenne à construire des molécules humaines, des cellules humaines, des tissus humains au service de toute l’humanité, qui sera, à ce point, considérée comme un organe planétaire, comme le sont les règnes inférieurs de la nature: animal, végétal, minéral.

Le Règne Humain a juridiction sur les règnes inférieurs, qu’il utilise depuis toujours en fonction de ses nécessités. Pendant des millénaires, une telle utilisation fut peu significative par rapport à la quantité des ressources planétaires disponibles. Depuis l’après-guerre, la croissance exponentielle de la population mondiale et les taux de consommation par habitant rendent impératif que le rôle que l’humanité assume ce caractère d’«intelligence» qui jusqu’à présent ne s’est pas encore pleinement manifesté.

En d’autres termes, nous pourrions dire que le règne humain doit reconnaître qu’il est au service du Règne Planétaire et que c’est  seulement en apprenant à exercer correctement cette fonction qu’il pourra en tirer avantage, aussi pour lui-même.”

Ainsi la Volonté qui sous-tend tout l’univers pourrait énoncer :

“Je suis la Règle de l’Art – Tacite, mais opérative.

Je compose les diversités dans un seul Être,

Dans la joie du multiple qui retrouve l’Un.

Je procède par unités toujours plus vastes et supérieures,

Dont aucune ne se nie elle-même, mais concourt à construire l’Organisme.

Voici Mon Projet de Gouvernement.[2]”

*

“Pense aux étoiles qui, sans cesse, donnent leur lumière à l’humanité.

Sois comme ces étoiles: donne amour, sagesse et connaissance aux autres.

Lorsqu’on a tout donné, on peut alors recevoir.”[3]

 

 


[1].  Proposition d’une Charte des Devoirs de l’Homme

https://blog-fr.theplanetarysystem.org/files/2015/10/TPS-Proposition-dune-Charte-des-Devoirs-de-lHomme.pdf

[2]. Enzio Savoini

[3].  L’Appel -323- “Agni Yoga

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