Buts 4.6-6.4

Aujourd’hui, la conjonction Mercure (R.4)-Neptune (R.6) nous invite à méditer sur la Fonction des Buts Lointains 4.6-6.4

Ces Buts “furent indiqués ou révélés il y a quelques dizaines d’années par le Maître Tibétain. Ce sont les cuspides du Plan préparé par la Hiérarchie pour l’avenir « immédiat » de la race humaine. Il n’a été question que de les extraire des textes de Son Enseignement et de les numéroter selon ce qui semblait conforme à la Science des Sept Rayons. La contribution a donc été minime : les Buts abordés et traités ici sont les mêmes prévus par la Hiérarchie. C’est une inestimable opportunité de collaborer, avec nos petites forces, à la grande Entreprise.”[1]

Les Buts extraits de l’Enseignement sont sept :

  1. Restauration des Mystères
  2. Retour du Christ
  3. Initiation de Groupe
  4. Imitation de la Hiérarchie
  5. Nouvelle Culture, Nouvelle Civilisation
  6. Nouvelle Religion mondiale
  7. Ordre, Restauration du Plan

et chacun d’eux a été élaboré afin de composer un septénaire de fonctions. On a ainsi formulé une Table du Plan basée sur la loi du Son (Document : http://fr.theplanetarysystem.org/files/2012/12/TPS-Le-Son-Createur.pdf) et sur la puissance créatrice du Nombre (TPS Editor | 21 décembre 2017 | 1. But/Propos )

Un Plan quel qu’il soit, s’il est conçu et formulé d’une manière unitaire selon les règles universelles que l’on a cherchées à exposer (s’il est vraiment un Plan) n’est rien d’autre qu’une forme-pensée, plus ou moins intense et vaste, lumineuse et bien construite, bref une créature vivante et autonome, douée de sept Vortex ou Centres d’énergie qui lui assurent la Vie, la Qualité et l’Apparence.

Quarante deux Fonctions du Plan ont été commentées, à l’exclusion donc, des sept qui portent le nom des Buts lointains et un Groupe de personnes de nationalités différentes (qui dans ces notes est parfois appelé Système) est en train de les expérimenter depuis quelques années.

Nous publions donc des extraits des commentaires de ces Buts dont les énergies sont résonnantes avec celles des deux Luminaires qui sont aujourd’hui en conjonction :

4.6. Échanges entre la forme et le contenu – entre la Hiérarchie et l’Humanité

Selon l’Enseignement, la forme est l’apparence, et le contenu est la réalité. Cela ne veut pas dire que la forme est inutile : elle donne certainement des qualités spéciales à ce qu’elle contient. Habiter dans une pièce carrée, c’est tout à fait différent que de vivre dans une pièce triangulaire, même si la surface et le volume sont égaux. Rien qu’en examinant une forme, l’observateur attentif et perspicace identifie son contenu, mais aussi la qualité que la forme lui apporte. En bref, la forme est un signe à lire et à déchiffrer.

Ces propositions résument en termes très simples l’un des concepts cardinaux de la philosophie de tous temps (mais oublié aujourd’hui en occident). Il est admis que les apparences sont irréelles, et donc privées d’existence propre, mais capables de révéler ce qu’elles renferment et conditionnent ; et que les contenus ne peuvent se manifester que par leurs propres moyens. Il existe alors un rapport entre l’aspect intérieur et réel et l’extérieur et illusoire ; entre le Feu vital intérieur et la forme : ce que nous appelons « conscience » qui est le troisième élément.

Cette brève référence aux principes fondamentaux de la philosophie sert à définir le thème de la relation entre Quatre et Six.

L’intervalle 4.6, qui a la valeur de deux tiers (2/3), en Harmonique est une quinte. Il est créatif et telle est donc la nature du Vortex du même nombre dans le Plan. Le Quatre tend à « représenter » tandis que le Six cherche, trouve et comprend le centre focal intérieur. La formule 4.6 exprime donc très succinctement ce qui a été dit en beaucoup plus de mots au début du chapitre.

Le Livre du Tao (un monument de la pensée orientale) commence par déclarer que « Le Tao dont on parle n’est pas le Tao ». Cette vérité ne semble pas avoir été encore complètement comprise par les commentateurs occidentaux, qui se trouvent presque impuissants lorsqu’ils veulent pénétrer ce texte antique. Cette fameuse phrase aide à comprendre, mieux que beaucoup d’autres considérations logiques, la relation élusive entre 4 et 6, qui réalise la rencontre entre l’Image sans représentation (dont on a discuté au sujet du Vortex 4.5) et l’interprète de chaque signe, qu’est le Six. La rencontre entre les deux énergies est une étape nécessaire dans le processus créatif, semblable à celle qui se produit chez l’homme qui contrôle en lui-même ce qu’il est sur le point d’exprimer.

Le 4.6 exprime le contact entre deux mondes ou deux états différents de conscience, le premier produit les Images sans forme, que le second lit en profondeur avec acuité et sans erreur. Cela provoque un flot d’activité créative, comme cela se produit quand la compréhension est réelle.

Tous ces concepts peuvent aussi être illustrés en disant qu’entre Quatre et Six, existe un double rapport :

d’Octave, parce que les deux sont, respectivement, la première octave du Deux et du Trois.

De quinte comme il a été établi précédemment.

Par conséquent, leur union est un monde de relations (l’octave), doué de faculté créative (la quinte).

Cette loi intérieure s’applique dans l’environnement humain, à partir du moment où l’homme est animé par la volonté de comprendre et connaître les vérités universelles éternelles. Il est capable de lire les contenus, et il peut et doit chercher et favoriser le rapport avec la sphère où ils se préparent à prendre une apparence, qui est appelée le monde des Idées, des Archétypes ou de la Hiérarchie.

L’Humanité et la Hiérarchie sont en contact depuis des temps immémoriaux mais, comme nous le savons, sans conscience claire de la part de l’homme. Une membrane les sépare en conscience. Quand elle sera éliminée, leur relation sera extrêmement féconde et la vie changera en tous points, en prenant une grande hauteur, avec un bénéfice direct sur les règnes inférieurs.

Le lecteur peut se référer, à ce sujet, à ce qui est écrit sur le Vortex 2.3, présenté comme une soumission au guide intérieur, et noter l’élévation d’octave (de 2.3 à 4.6) qui propose, élargie, la même idée fondamentale. C’est un exemple du réseau de correspondances qui relie les Vortex du Plan, façonnant un ensemble unitaire.

De tels liens sont nombreux et il est bon de les mettre en évidence, et de les étudier attentivement.

Le Vertex en charge cette rencontre d’énergie (4.6) a une tâche claire (mais difficile, comme les autres) : interpréter et vivre en lui la fonction d’échange entre la forme et le contenu, qui trouve sa pleine expression dans la relation entre l’humanité et la Hiérarchie. Cette dernière est une Valeur universelle et les esprits humains en font partie de droit et par essence. En somme, le Vertex doit réaliser en lui-même le lieu de contact entre les deux grandes Communautés spatiales créatives : celle Hiérarchique, qui vibre invisible, et l’humaine, qui est reconnue désormais comme ligne de principe, mais qui, en pratique, n’est pas vécue correctement. Les deux Communautés sont destinées à collaborer afin d’accroître la spiritualité de la vie planétaire – et beaucoup serait réalisé si seulement un seul homme était capable d’accueillir cette rencontre en lui-même.

6.4. Religiosité et communion intelligente de l’Art

Dès que l’on parle d’Art, la pensée s’enflamme pour la grande signification acquise par ce concept depuis des millénaires et la valeur de ses manifestations. L’humanité a toujours aimé l’Art, même dans les périodes comme le présent, où, ne sachant plus ce qu’il est, elle n’en produit pas. Quand les Muses circulent parmi eux, les êtres humains perçoivent leurs énergies supérieures et les cultivent. Quand elles se retirent vers leurs Cieux, l’être humain se sent abandonné et triste.

Les Grecs, comme on le sait, les avaient reconnues et nommées. Les Muses vont et viennent, chantent et dansent et sont des rythmes vivants et tous les peuples les honorent, comme le parfum et le baume de la vie. Certaines expériences sociales, anciennes et modernes, ont prétendu les oublier ou ont voulu les domestiquer et les enchaîner, mais ont échoué et sont tombées dans la tristesse.

L’homme ne peut pas se passer de l’Art, mais même s’il n’en a pas encore compris pleinement la nature et la loi. Est-ce comme épuiser l’infini ? Quand tout s’écroule, est ruiné autour de lui, et qu’il ne reste rien pour le sauver de la barbarie, l’Art continue de témoigner de ces valeurs qu’il a voulu briser et dénigrer. Bien que mal compris, inactif et comme étranger au monde de la froide raison, l’Art l’attire et le guide sur ses chemins mystérieux. Il naît dans le cœur et protège l’homme contre les malheurs que lui procure le cerveau.

Chaque homme découvre l’Art en lui-même quand il est suffisamment mature pour savoir comment reconnaître ses signes. Il est le premier et le dernier réconfort, il ne réagit pas aux schémas que l’intellect voudrait quelquefois lui imposer, il est aussi compréhensif et vaste que l’Espace. On le cherche et on ne le trouve pas seulement avec le pinceau, le compas, les ciseaux, ou la flûte, mais avec chaque souffle, parce qu’il est inséparable de la vie.

Ce que le UN veut, le DEUX aime et le TROIS planifie, est reflété par le QUATRE, et c’est de l’Art. C’est l’art de vivre, le plus élevé de tous. L’homme est appelé à faire une œuvre d’Art de son existence, dans la plus ample et complète liberté. En affluant du Centre, l’Art engage et transforme chaque action, il est présent et actif dans toutes les approches. La véritable science (encore inconnue aujourd’hui) n’est pas étrangère à l’Art ; pas plus que ne l’est la philosophie, la religion ou même la politique ou l’économie ; ni même l’amour, qui inclut et révèle tout et est le plus fidèle compagnon de l’Artiste.

Les temps actuels sont ténébreux et pauvres parce que l’Art est silencieux. Mais c’est seulement vrai dans un sens superficiel. En réalité, il vibre, même aujourd’hui, dans le cœur et cela est démontré par le fait que les hommes le cherchent et l’invoquent. On finira par comprendre que les chemins vers la véritable communion pan-humaine jaillissent vraiment de l’Art. Ses traces légères et souriantes lieront les peuples ensemble, beaucoup mieux que d’autres pseudo-visions qui les ont cruellement séparés.

Ces pensées souhaitent décrire le Vortex 6.4, dont les énergies permettent de comprendre et de communiquer l’Art qui, malgré tout, reste un mystère. Beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine afin de pénétrer l’idéal artistique et ses Règles, et d’évaluer ses effets. Le 6 préside cet intervalle et ce n’est pas un simple sentiment, mais un désir contrôlé de joie créative, d’une communion générale sur-intelligente. Il mène au surhumain, qui est accessible à l’homme. Un jour, suivant cette voie, on comprendra que le pur principe de l’Art est beaucoup plus puissant que les politiques actuelles et les armées ; il faudra d’abord purifier les théories esthétiques d’aujourd’hui de ce mélange émotif, intellectuel, incertain, pourri et prétentieux qui à présent les gâte.

La lumière de l’Art est la plus claire. Rien ne révèle mieux ce qui est imparfait, incorrect, faible, inexact que l’Art. Toute œuvre d’Art, qu’elle soit exprimée par un objet ou pensée dans le cœur, est une vérité et, à sa lumière, les conceptions modernes, parfois folles et ténébreuses, se dissolvent.

Dans le Plan, le Vortex 6.4, génère une compréhension synthétique et vitale. Cela est prouvé par le fait qu’il ne contient pas de 5, signe fondamental de la fonction rationnelle. En bref, il existe un chemin d’union qui ne passe pas à travers les champs de l’intellect : il n’utilise pas la propriété séparative de l’analyse, mais la synthèse des opposés. C’est une voie directe, caractéristique du double flot éternel de l’Art : du haut vers le bas, du plus bas au sublime.

Entre le 6 et le 4 passent tout d’abord des lueurs vacillantes, puis une calme lumière de splendeur croissante s’établit. Ils sont en fait les deux polarités d’une Octave de grand pouvoir créateur (voir aussi Vertex 4.6). Entre ces pôles jaillit une lumière qui illumine le champ illimité de leur domaine.

L’Art est par conséquent le grand espoir pour l’union harmonieuse de la race humaine et l’union entre elle et les autres règnes de la nature. Ce qui n’a jamais été obtenu par les armes, le but que les religions combattantes n’ont pas atteint, l’objectif manqué par les idéologies de toutes sortes, sera réalisé  par l’Art, par les Muses secrètes qui vivent dans les espaces et qui prennent soin de leurs immensités.

Tel est le champ opératif du Vertex 6.4, qui administre cette énergie bienfaisante. Sa grandeur peut paraître vertigineuse, mais l’Art ne prend pas en compte la quantité, car le grand et le petit ne résistent pas à sa lumière. Pas plus que ne résistent les distinctions créées par les hommes, ombres vaines parmi les ombres.


[1] Extrait de l’Introduction du  document “Les Buts Lointains” d’Enzio Savoini (Traduction en cours en de correction).

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