Entrée du Soleil dans le signe des Poissons

Nous entrons dans le signe des Poissons, le signe du Sauveur :

 « Je quitte la maison du Père et en revenant, je sauve. »

Les Poissons se présentent comme un signe double, figuré par un poisson qui suit le courant, le moi inférieur, alors que le poisson supérieur, l’âme spirituelle, se dirige en sens inverse. C’est une dualité mettant en scène la personnalité et l’âme reliées par un lien vital, le cordon d’argent. Les Poissons représentent la mort de la personnalité, la libération de l’âme de la captivité et son retour à la tâche de Sauveur du monde, à la maison du Père.

La polarisation dans le plan mental au point d’ancrage de l’âme nous permet, en méditation, de tisser un fil de conscience qui relie la personnalité à l’âme. Les Poissons unifiés peuvent alors nager ensemble vers la Source.

« Au cours du premier cycle d’expérience sur la roue, l’âme elle-même est captive de la substance ; elle est descendue dans la prison de la matière et elle est liée elle-même à la forme. D’où le symbole du signe des Poissons, les deux poissons attachés ensemble par un lien. Un des poissons représente l’âme, et l’autre la personnalité ou nature de la forme, et entre les deux, se trouve le “fil ou Sutratma”, la corde d’argent qui les maintient unis l’un à l’autre tout au long du cycle de la vie manifestée. Plus tard, sur la roue inversée, la personnalité est mise en captivité par l’âme, mais pendant de longs siècles la situation est inversée, et c’est l’âme qui est la prisonnière de la personnalité. Cette double servitude arrive à son terme au moment de la mort finale, comme on l’appelle, lorsque intervient la libération complète de l’aspect vie, de la vie dans la forme. »[1]

 « …. le symbolisme qui est derrière les trois signes d’eau est des plus intéressant à un point de vue particulier.

Dans l’ancienne Lémurie le symbole des Poissons était une femme ayant la queue d’un poisson, et la sirène légendaire rappelle la mémoire de ce symbole. Ce ne fut que plus tard à l’époque atlantéenne – lorsque la perception consciente de la dualité s’affirma dans la pensée de l’humanité avancée de cette période – que la partie féminine du symbole fut supprimée et que les deux poissons liés ensemble prirent la place de la Déesse Poisson. Par conséquent, vous avez le Cancer, le Scorpion avec le dard dans sa queue et le Poisson. D’une part le lent mouvement du crabe identifié avec sa demeure et portant sa maison sur son dos, vivant sur la terre (vie sur le plan physique) et aussi dans la mer (vie des émotions), et d’autre part le Scorpion, rapide dans ses mouvements, mortel dans ses effets sur l’homme, et créature de la terre ; c’est aussi le symbole du crabe transformé et le résultat du processus évolutif. Ceci indique la nature dangereuse de l’homme qui n’est pas transformé et qui est par conséquent nuisible pour les autres ; les Poissons indiquent l’homme dont le symbole de la matérialité a été éliminé par la suppression de la moitié du symbole original, indiquant ainsi la libération de la matière. Les trois signes d’eau nous donnent par conséquent une image brève et symbolique de l’histoire de la croissance de l’homme et du développement de sa véritable personnalité. C’est une illustration de la loi de cause et d’effet. Vous pouvez développer ces idées pour vous-mêmes et arriver ainsi à leurs évidentes implications. »[2]

 

L’une des caractéristiques du signe des Poissons est l’obéissance de la personnalité devant l’âme spirituelle, le Christ Intérieur. Ainsi le rayonnement du pôle supérieur croit tandis que l’influence du pôle inférieur diminue. Pendant tout son parcours involutif dans l’océan de la matière, l’âme fait l’expérience de la servitude : elle est prisonnière de la personnalité. Puis vient le point où l’âme renonce à la vie de la forme. Sur le Sentier du Retour, c’est la personnalité qui est mise en captivité par l’âme par un renoncement à suivre toute ambition personnelle et tout désir inférieur…

« Poissons – C’est l’expression de la vie et l’apparition de la conscience christique active dans la forme ; c’est aussi la manifestation énergétique en termes symboliques d’un Sauveur du monde. » [3]

« Dans ce signe, l’œuvre est consommée, et la volonté du Père s’exprime par la volonté du second rayon comme volonté de sauver. C’est pourquoi, dans les Gémeaux, vous avez les deux, la paire des opposés, et la volonté de relier ; dans la Vierge, vous avez l’œuvre des deux collaborant entre eux, consistant à alimenter la vie de ce phénomène du deuxième rayon, un Christ, et à parfaire la tâche de la matière et son élévation au ciel. Dans les Poissons, vous avez la consommation de l’œuvre que l’aspect matière a rendue possible, et le Christ apparaît comme le Sauveur du monde. Tout ceci a eu lieu, grâce à l’aspect volonté du deuxième rayon, orienté sur Shamballa, s’exprimant par l’humanité, et consommé dans la Hiérarchie. Vous avez ici toute l’histoire de l’unité, réalisée par la vie et la volonté du deuxième rayon, provoquant l’émergence de la conscience christique et l’apparition objective du principe christique. » [4]

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 On jette le filet pour pêcher : on sème pour récolter.

 Le filet dans la mer est maintenu ensemble par ses nœuds de feu : les semences ardentes se lient entre elles dans le sol par les racines

 Qui pêche et qui sème, accomplit le même rite, mais inverse : le premier détruit les formes et sauve les vies ; le second enferme les vies dans les formes pour les sauver.

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 Ainsi je pêche et je sème.

Ainsi je sauve.

  

 

 

[1] AA Bailey : Traité sur les sept rayons — Volume III — Astrologie Esotérique  – [16@116]

[2] AA Bailey : Traité sur les sept rayons — Volume III — Astrologie Esotérique – [16@318]

[3] AA Bailey : Traité sur les sept rayons — Volume III — Astrologie Esotérique – [16@346]

[4] AA Bailey : Traité sur les sept rayons — Volume III — Astrologie Esotérique – [16@628]

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