En ce jour de conjonction entre le Maître de l’Harmonie et de la Beauté, Mercure (R.4) et le Seigneur du Rythme et de l’Ordre, Uranus (R.7), nous célébrons leur rencontre en réfléchissant à l’Idée de Cycle, qui permet l’Evolution de tout ce qui vit et se meut sur Terre comme au Ciel.
Le temps est généralement compris comme étant une succession linéaire ou quantitative d’instants uniformes, bouclés sans distinction entre passé, présent et futur. Pour la philosophie ésotérique orientale et occidentale, le temps peut être aussi reconnu comme une « succession d’états de conscience », dont chacun est unique et irremplaçable dans sa qualité.
L’essence du temps qualitatif serait révélée par l’idée de cycle.
Cycle est un mot qui dérive du grec kýklos qui signifie « le cercle », « le tour ». Il contient en lui l’idée de circularité, à savoir de retour, mais, étant en réalité une spirale, chacune de ses volutes ne verra jamais la fin qui coïncide avec le début. Cet écart, cette différence, qui est le «pas» de la spirale, représente du point de vue qualitatif le progrès mûri ou exprime l’avancée é-volutive du cycle. Selon cette conception, le cycle, le temps cyclique, est un vortex rythmique d’énergie doté de qualité, l’expression spatiale du mouvement des « états de conscience », de l’évolution universelle et particulière.
Voilà exprimée en synthèse l’hypothèse de base de la Pensée philosophique ésotérique:
La Vie qui est et persiste toujours et partout est cette énergie qui s’auto-génère sans cesse, à l’infini. Sa nature est l’Espace vivant, le conteneur universel ; en essence elle est le Mouvement vital, ou Feu selon les termes métaphysiques.
Cette essence vivante primordiale, ignée et dynamique, en se multipliant et partageant sans relâche, met en mouvement tout point dans l’Espace. Elle avance, tourne et par conséquent procède en spirale. Si la vie est, elle donne en fait l’ « impulsion », elle n’évolue pas; ce qui se meut, se développe et s’améliore est la Conscience, le rapport suprême entre la Vie et l’Espace, entre l’esprit et la substance, entre l’énergie et la matière.
La Vie, ou esprit/énergie, est sans cesse pulsante, dynamique et propulsive.
L’Espace, ou substance/matière, co-vibre, oscille et tourne.
La Conscience évolue selon un mouvement cyclique en spirale.
Ses vortex créatifs, ou cycliques, ne peuvent donc qu’être des entités vivantes, spatiales et conscientes, c’est-à-dire capables de produire l’évolution.
Le cycle est le souffle et l’arc de la conscience.
« Le barattage est un symbole cosmogonique. Celui qui a accepté un processus aussi simple comme symbole d’une grande action, a en vérité compris la corrélation entre microcosme et Macrocosme. Sur le plan physique, la rotation en spirale est la base de l’accumulation de substance, et la pensée agit d’une manière identique. Des Cimes jusqu’à l’abîme, les spirales de conscience intensifient l’Espace. Par les spirales, la pensée se transforme en substance, et imprègne tout le Cosmos. Il faut comprendre et accepter la transformation de la pensée en substance. Cette fusion permet à la substance d’être toujours disponible, car la pensée est inépuisable. Sur Terre, on peut tirer un grand avantage de cette réalisation de l’aspect substantiel de la pensée. » [Monde de Feu I – § 646, Collection Agni Yoga]
Selon cette hypothèse initiale, chaque cycle est piloté par une unité de vie consciente, possède son propre champ ou sphère d’influence, et a un but, qu’il atteint à travers un projet ordonné, rythmique et séquentiel.
Le cycle est, en d’autres termes, la spirale créatrice de la Vie qui amène dans l’Espace les énergies nécessaires à l’évolution, différentes et qualifiées, que chaque forme vivante exprime à sa manière, selon son degré ou son pouvoir de conformité.
Le cycle, à travers ses propriétés principales, présente une capacité infinie de “contenance”. Chaque jour, qui est une rotation cyclique de la planète, contient tous les autres jours qui se sont écoulés, depuis la “nuit des temps”. Il exerce, par conséquent, une action continue et progressive de mise à jour, qui est un autre nom pour l’évolution.
En outre, bien que chaque cycle dans sa structure soit presque identique à tout autre, il y a d’innombrables «hiérarchies évolutives» parmi eux. Nous distinguons donc des grands cycles qui contiennent des cycles mineurs.
Etudier les cycles signifie penser le but, la nature et l’essence de la Vie. Cela signifie également que l’énergie de la Vie a son propre plan ou projet évolutif, et qu’elle met tout en place pour atteindre ce but grâce à la production incessante mais rythmique de formes ainsi que par l’évolution progressive de leurs qualités. » [1]
D’un seul cœur et d’un seul souffle en communion avec les Luminaires Mercure et Uranus irradions les Formules causales de ce dernier quart de cycle de l’année 2019 :
Que le Guerrier divin triomphe dans la compréhension de la Beauté
Que le mouvement rythmique du Feu élève la vibration de l’Humanité
[1] Extrait du Document « Du Temps linéaire au Temps cyclique » dans section Documents