Aujourd’hui la conjonction héliocentrique de Saturne (R.3 –le pouvoir de la Lumière ou Intelligence active et créative) et Mercure (R.4- Maître de l’Harmonie et de la Beauté ) nous invitent à réfléchir sur ces pensées sur la Vie intelligente et harmonieuse de Groupe en tant que système, au service du Plan.
Un système est un ensemble interconnecté qui se manifeste comme une unité,
ainsi s’organise la vie de Groupe.
« Nul homme ne peut progresser de manière particulière et précise sans que son frère s’en trouve avantagé, cet avantage prenant les formes suivantes :
- Accroissement de l’ensemble de la conscience de groupe.
- Stimulation des unités du groupe.
- Accroissement des effets de guérison et d’union, résultant du magnétisme du groupe et profitant aux groupes alliés.
Le serviteur du Maître trouvera dans cette pensée un encouragement à l’effort ; tout homme qui lutte pour atteindre la maîtrise, et qui a pour but d’élargir sa conscience, exerce une influence, selon des spirales toujours plus vastes, sur tout ce qu’il contacte, dévas, hommes et animaux. Qu’il ne le sache pas, qu’il soit totalement inconscient de la stimulation subtile émanant de lui, cela n’empêche pas la loi de fonctionner. » [1]
Pour cela « l’individu et l’unité doivent peu à peu apprendre à subordonner le bien personnel et le plaisir personnel aux conditions de groupes et aux besoins de groupe. » [2]
« Le Sentier du disciple est un sentier épineux ; les ronces lui font obstacles à chaque pas, et des difficultés l’attaquent à chaque tournant. Cependant, c’est en parcourant le sentier, en surmontant les difficultés, en faisant preuve d’une constante fidélité au bien du groupe et en accordant une juste attention aux individus et à leur développement évolutif, que vient à la longue le succès et que le but est atteint. Le Serviteur de la race est là, à l’avant. Il est un serviteur parce qu’il n’a pas de fins personnelles à poursuivre, et, de ses enveloppes inférieures n’émane aucune vibration qui puisse le détourner du chemin qu’il a choisi. Il sert, parce qu’il sait ce qu’il y a dans l’homme, et parce que pendant plusieurs vies il a travaillé avec des individus et avec des groupes, étendant graduellement le champ de son effort jusqu’à ce qu’il ait rassemblé autour de lui ces unités de conscience auxquelles il peut donner de l’énergie qu’il peut utiliser, et aux moyens desquelles il peut accomplir les plans de ses supérieurs. Tel est le but, mais les étapes intermédiaires sont fertiles en difficultés pour tous ceux qui se trouvent à la veille de la découverte de soi, et sur le point de devenir le Sentier lui-même. » [3]
Un Groupe expérimental est en train de se former, un Groupe dont le Centre est l’âme de tous, où il n’y a ni chef, ni individu central. Un Groupe qui est lui-même le centre, ou chaque cellule a sa propre fonction et est en totale résonance avec toutes les autres cellules. Un Groupe d’âmes libres, organisées en Système ordonné et fraternel. Ce Groupe, atteste du Plan d’Amour et de Lumière, et s’efforce de refléter la Lumière de la Hiérarchie, son Modèle, en mettant en œuvre les aspects que du Plan divin dont il a conscience.
« Tenez-vous prêt à surveiller le cœur….
Il n’est pas facile d’aimer comme aiment les Grands Êtres, d’un amour pur qui ne réclame rien en retour ; d’un amour impersonnel qui se réjouit quand il trouve une réponse, mais qui ne la recherche pas, qui aime continuellement calmement et profondément, malgré les divergences apparentes, sachant que lorsque chacun aura trouvé le chemin de sa demeure, il découvrira que cette demeure est l’endroit de l’union…
Cultivez le contentement, sachant que la dépression, l’investigation morbide de vos mobiles et une sensibilité exagérée aux critiques des autres, conduisent à un état qui rend le disciple à peu près inutile.
La souffrance naît quand le moi inférieur se rebelle. Dirigez ce moi inférieur, éliminez le désir et tout sera joie. » [4]
« Dans de tels groupes, chaque personne doit apprendre à travailler en une coopération mentale étroite avec tous les autres, et cela prend du temps, étant donné le présent point de développement évolutif des aspirants du monde. Chacun doit manifester de l’amour à l’égard de tous et cela n’est pas facile. Chacun doit apprendre à subordonner les idées de sa propre personnalité et sa croissance personnelle aux besoins du groupe, car à présent certains auront à accélérer leurs progrès dans certaines directions et d’autres devront les ralentir en tant que service rendu aux autres. Ce processus s’accomplira automatiquement, au fur et à mesure que l’identité du groupe et son intégration deviendront la pensée dominante dans la conscience du groupe, et que le désir pour la croissance personnelle et la satisfaction spirituelle seront relégués à une place secondaire. » [5]
Le sentiment, en tant que relation et réaction émotionnelle, qui relie tous les membres d’un groupe et fait qu’ils se plaisent ou se déplaisent, créant soit une relation trop forte de la personnalité ou à l’inverse un rejet est un facteur de déséquilibre dans le groupe, et ce facteur, ce sentiment et réaction émotionnelle doit disparaitre en tant que stade préliminaire.
Quant à l’impersonnalité, elle, ne « peut être possible que pour le disciple sachant comment aimer vraiment, et pour celui qui voit la vie et sa fantasmagorie (y compris les personnes qui y sont associées) à la lumière de la Triade spirituelle […]
De telles relations ne reposent pas sur la personnalité ou l’impersonnalité, sur la sympathie ou l’antipathie, ni sur la critique ou l’absence de critique, mais sur une vraie compréhension de la « divine indifférence », du détachement spirituel, et d’un amour immuable, permanent, profond. […] C’est dans la compréhension de ces attitudes de base que se trouve la première leçon de celui qui aspire à participer à l’initiation de groupe […]
Un tel groupe est rassemblé selon la loi karmique, la nécessité ashramique et la direction de l’âme. […] En réalité, il y a peu de chose pour lier les personnes, si ce n’est l’inclination, une aspiration commune et un but envisagé et poursuivi à l’unisson. […]. Ce n’est pas ce que le disciple cherche, ou veut, ou désire qui doit l’influencer et le conduire à ce que nous pourrions appeler « l’acquiescement ashramique », mais le motif tout puissant du besoin mondial.[…] »
Le disciple cesse de chercher à se débarrasser de son désir personnel de servir comme ceci ou comme cela, il ne cherche pas non plus à le transmuer, mais il cesse simplement de le reconnaître, » il ne lui fournit pas la stimulation nécessaire de l’attention, car comme toujours, l’énergie suit la pensée; il est préoccupé du besoin du monde, du service qu’il peut rendre, et – presque sans qu’il s’en aperçoive, en quelque sorte – le désir meurt d’attrition.
[…] La mesure à prendre ensuite est la destruction des liens qui rattachent les personnalités des membres du groupe. Il faut rompre les relations. Les relations réciproques des membres du groupe doivent avoir pour base l’activité de l’âme, l’engagement commun vis-à-vis du Maître de l’ashram et, dans l’union, le service consacré à l’humanité. Il surviendra un point de liberté dans la relation de groupe, qui se manifestera par une activité véritablement unie et conforme aux plans dressés, s’exerçant dans le monde extérieur, mais enrichissant la vie de l’ashram. Tant que ce stade n’est pas atteint, l’activité du groupe correspond à celle du disciple en probation, non à celle du disciple consacré. Le travail de groupe qui se dégage spontanément, engendré par la conscience de groupe et fusionnant le groupe tout entier à un point de tension dans le service, est la première indication que le groupe est prêt à recevoir un enseignement plus poussé, afin d’intensifier sa puissance de Groupe, et de rendre plus étroite sa relation avec le Maître. Tout ceci a été accompli par le groupe lui-même, indépendamment de toute injonction du Maître et découle de ce que, dans le groupe, la vie de l’âme se fait effectivement sentir. […]
La troisième caractéristique qui doit être entièrement arrachée et détruite est celle de toute réaction s’attachant au fait d’être reconnu, que cette reconnaissance soit accordée par le monde des hommes, par d’autres disciples, ou par le Maître. L’aptitude à travailler sans aucun témoignage de reconnaissance, à voir les autres prétendre à la récompense de l’action, et même à ne pas s’apercevoir que les résultats du bien instauré par le disciple ou son groupe sont revendiqués par d’autres, sont les signes distinctifs du travailleur hiérarchique. […] Le disciple exécute la Plan ; il endosse la responsabilité ; il paie le prix bon ou mauvais – ou résultat karmique de l’activité instaurée. » [6]
Que par l’esprit invocatoire de l’homme,
l’âme et la personnalité soit Une et Une seule.
Que L’amour et l’intelligence se coordonne,
Que le Plan divin s’ accomplisse,
et le Groupe devienne un organisme vivant et radiant.
Qu’il ancre sur la Terre les étoiles du ciel,
et le Sourire du Soleil qui tous nous éclaire.
[1] Traité sur le Feu cosmique-[394] A.A .Bailey
[2] Traité sur les 7 Rayons [300] A.A. Bailey
[3] Initiation humaine et solaire -[75/76] -A.A. Bailey
[4] Initiation humaine et solaire [76-77]
[5] Traité sur les sept Rayons -Vol II [174/175]
[6] Traité sur les sept Rayons- Vol V- [209/ 212]