Quelque soit le rituel spirituel, il imite l’unique Rituel exécuté et vécu par Sanat Kumara, le Logos planétaire. Bien que déformé, réduit et voilé, il trouve en celui-ci sa justification : autrement il ne viserait pas au Bien commun et ne serait pas, en somme, un rite.
Pourtant, le grand Rituel du Seigneur du Monde est méconnu même à ceux qui en présument l’existence et le rythme qui, ensemble, maintiennent la planète en orbite. Est-il possible d’imiter ce dont on suppose l’existence, mais qui est inconnu ?
Oui, certainement oui ! Cette manière, qui semble impraticable, est la plus sûre et la plus élevée pour l’imiter.
Imiter ce que l’on connaît, c’est-à-dire ce qui est du même niveau, n’est pas difficile, mais inutile et c’est simplement du recopiage. L’imitation est vraie, courageuse et efficace seulement, lorsque l’on regarde vers les hauteurs, c’est-à-dire vers ce que l’on ne connait pas.
De ce modèle sublime il y a très peu d’informations, qui sont contenues dans une phrase du Maître Tibétain :
« Le rituel cérémoniel de la vie quotidienne de Sanat Kumara, mis en œuvre par la musique et le son, porté sur les vagues de la couleur qui se brisent sur les rivages des trois mondes de l’évolution humaine, révèle – par les notes, les tons et les nuances les plus claires – le secret le plus profond, caché derrière son dessein« . (Les Sept Rayons, vol. 5, p. 246 éd. angl.)
Une grande beauté et un vaste contenu en peu de mots. Il en découle de nombreuses déductions et un processus, qui est certainement un composant de ce But, s’entrevoit :
1) – Il existe un rite planétaire, réalisé quotidiennement par le Logos avec des sons et des lumières. Cela révèle, entre autres, que son unité de mesure rythmique est le jour.
2) – Une seule pulsation quotidienne est transmise et se répercute dans les différents niveaux de l’échelle évolutive, impliquant, qu’elles le sachent ou non, toutes les créatures et les régions de la planète.
3) – Tôt ou tard, les consciences majeures et mineures s’éveillent à ce rythme régulier et constant, elles le reçoivent en elles-mêmes, et commencent à l’imiter à leur propre niveau. Alors elles commencent à collaborer, quoiqu’obscurément, à l’Intention supérieure.
4) – Peu à peu, cette réponse s’améliore et devient une imitation volontaire. Elle s’enrichit de lumière et de son, elle s’élève et se fait toujours plus semblable au Modèle. Un chœur de réponse consonante se forme et croît, toujours plus limpide, sûr et puissant.
5) – On comprend et on applique la vérité que la répétition imitative, bien qu’incertaine, est libre, tout comme elle se doit d’être spontanée et variée. Seulement avec la totalité d’infinies réactions multiformes cet Appel se reproduit.
6) – La vie se fait sacrée. Il se trouve que le blasphème, qui semblait partout répandu, subsiste seulement par ignorance, parfois mais pas toujours coupable. La Communauté planétaire se renforce dans toutes ses branches et ses degrés.
7) – Le rituel s’instaure comme une loi unitaire de la vie et par degrés l’intention du Logos se révèle et se définit.
Le sept reconduit à l’Un.
Ces concepts constituent la base théorique de l’activité du Système, et montrent le rôle et l’importance que le rituel doit prendre dans sa vie intérieure quotidienne. Quand il découvre le monde infini du cœur, et peu à peu l’explore, alors voilà qu’il écoute et entend la Parole divine qui le gouverne.
Qui aime les fleurs est sur le chemin du cœur. Qui connaît l’effort vers les sommets est sur le chemin du cœur. Qui pense dans la pureté est sur le chemin du cœur. Qui connaît les Mondes Supérieurs est sur le chemin du cœur. Qui est prêt pour l’Infini est sur le chemin du cœur. Ainsi, nous appelons tous les cœurs à réaliser la Source. Il est juste de comprendre que la substance du cœur appartient au Monde Subtil ainsi qu’au Monde de Feu. On peut percevoir les mondes dans le cœur, mais non dans le raisonnement. Ainsi la sagesse s’oppose à l’intellect, mais il n’est pas interdit d’orner celui-ci avec la sagesse. [Cœur-390-Agni Yoga]
« Le cœur, lui, signifie Infini. »
Ce qui est prédestiné n’est pas fortuit,
Et les feuilles tombent à l’heure fixée.
Mais l’hiver n’est que messager du printemps.
Tout est révélé ; tout peut être atteint.
L’Appel