Directions du Sanctuaire cosmique– du Verseau au Cygne

Célébration de la Pleine Lune en Verseau

Le Cygne (Deneb est son étoile principale) trace une belle Croix d’étoiles dans le Ciel boréal et est défini par l’Enseignement comme « l’oiseau de l’âme » ; il est associé à la Croix du Christ et aux mythes du Char du Soleil (poussé par les cygnes ou les chevreaux et conduit par l’Aurige), ainsi qu’aux arts, exercés par les Muses, dont Apollon/Soleil est le protecteur et le maître.

Le vol du Cygne est celui de la Conscience sur le 4ème plan bouddhique, le Règne de la 4ème Hiérarchie humaine, les Anges solaires, ces animaux/âmes immortels et merveilleux crucifiés dans un corps de lion, avec des pattes de taureau, des ailes d’aigles et un visage humain.

Le Cygne exprime la royauté élégante ainsi que  la force et la protection, la sacralité, la beauté, les trésors de la Croix Fixe des Cieux, la Croix centrale qui conduit la conscience de l’irréel au Réel :

“ …dans le Verseau, signe de la consommation par rapport au Lion, nous trouvons le Cygne, symbole de l’oiseau de l’esprit. Nous lisons dans La Voix du Silence : “Alors tu pourras te reposer entre les ailes du grand oiseau. Doux est le repos entre les ailes de ce qui n’est pas né ni ne meurt, mais qui est le Aum à travers l’éternité des âges.” Dans une note, H.P.B., se référant au cygne, indique : “Le Rigvéda dit : … La lettre A est considérée comme étant l’aile droite de l’oiseau Hamsa, U est son aile gauche et M, sa queue [Deneb]…” Le cygne de l’éternité qui vole dans le temps et dans l’espace, symbole de la Vie même, l’eau de Vie purificatrice du Verseau. (Travaux d’Hercule, p. 51, 91)

« Rappelons, en plus des nombreuses définitions du mot Aum, que : A est la Pensée, la Base ; U est Lumière, la Cause Primordiale ; M est le Mystère, le Sacré. »(AUM, 132)

Le Cygne, également appelé « la Croix du Nord », semble donc émaner dans l’Espace le Son sacré de la vie éternelle, et le rappelle en croisant pleinement la Voie Lactée, l’eau de vie plus abondante, mettant en scène, avec sa contre partie – la Croix du Sud- un Golgotha galactique, comme des ailes par rapport à la troisième Croix du Maître-la Crux Christi (Ж) d’Orion- signe et garantie de la résurrection cosmique.

La seconde Croix du Cygne, le bon larron, chante :

Avant la nuit, tu seras avec moi au paradis

Le symbole de ces 3 Croix cosmiques semble révéler à la Monade humaine son histoire d’incessant transfert, par la naissance ou l’incarnation (crucifixion – Croix du Sud), la sublimation (Ascension – Cygne) et enfin la libération (Résurrection-Orion), pour servir de nouveau, mais en restant en vol sur des plans toujours plus subtils, éthérés, essentiels.

Le Cygne dans les mythes est consacré à Vénus et à Apollon, le dieu solaire, il est en outre l’oiseau de Jupiter avec l’Aigle, comme voiles de l’action fécondatrice du Ciel/ Esprit par rapport à la Terre/Substance ; le Cygne est aussi Orphée qui joue sur la constellation voisine de la Lyre, « la harpe aux sept cordes » : « le ministre d’Apollon tisse des histoires de dieux qui masquent la sagesse ». (45)

« HAMSA (Sanskrit) –O Hansa. Selon les Orientalistes, « cygne » ou « oie ». En Occultisme, c’est un oiseau mystique […] C’est un nom sacré qui, lorsqu’il est précédé de KALA (temps infini), c’est-à-dire Kalahansa, est un nom de Parabrahman [l’Esprit suprême] et signifie « l’Oiseau hors du temps et de l’espace ». C’est pourquoi Brahma (masculin) est appelé Hansa Vahana, le « Véhicule de Hansa » (l’OISEAU). Nous trouvons la même idée dans la Zohar, où il est dit qu’Ain Suph (l’éternel et infini), à des fins de manifestation, descend dans l’univers en utilisant Adam Kadmon (l’Humanité) comme char, ou véhicule ». (GT)

Le triangle isocèle « estivale », formé justement de Deneb/Cygne, Vega/Lyre et Altaïr/Aigle est l’autre grand triangle céleste facilement identifiable à l’œil nu, parallèle au triangle équilatéral « hivernal » entre Bételgeuse, Procyon et Sirius, les deux sont immergés dans le fleuve de la Voie Lactée : le Son omniprésent de l’Espace d’un côté, la Lumière créatrice du Cœur cosmique de l’autre.

Ces deux triangles semblent refléter l’interaction entre les Nombres 2-3-1 des centres du cœur, de la gorge et de la tête, également présent dans notre Prototype majeur Sirius, les Pléiades et la Grande Ourse : une triangulation d’énergies, qui dans ce cas est la source du regard souverain et perçant comme l’œil de l’aigle, du son de la grâce donnée par le vol surterrestre et de l’art de la création harmonique.

Au centre du triangle du Son se trouvent les constellations du Renard et de la Flèche (Sagittaire), l’extrême ‘rapidité’ ou mobilité de l’énergie dirigée vers la cible. Dans les mythes, la Flèche lancée par Hercule tue l’aigle qui torture Prométhée, celle lancée par Apollon venge la mort de son fils Asclépios sur les Cyclopes, et celle d’Eros aime Zeus ; elle est donc le vecteur de libération, de rétribution, d’inspiration.

Cet astérisme supraterrestre s’élève entre le Dragon/Ourse et les Signes zodiacaux des hauteurs du Ciel solaire (Sagittaire, Capricorne, Verseau) : le Cygne et l’Aigle sont les créatures ailées (corps des niveaux bouddhique et atmique) qui volent autour du dôme élevé du Temple d’Orion, avec Sirius-Soleil comme autel, ce Centre du Cœur sous-jacent à la très haute lanterne centrale, où il s’élève pour devenir le Cœur dans le Lotus du Grand Homme Cosmique.

Célébrer le Cygne à la pleine lune du Verseau, Signe de l’eau de vie, élève à l’éternité des Cycles , au Grand Service à la Réalité cosmique.

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