Un autre genre d’espace
«Jusqu’à présent, nous avons examiné la prémisse selon laquelle la force constructive à l’œuvre dans les espaces interstellaires n’est pas principalement la gravité comme le pense la cosmologie conventionnelle, mais la tension électrique qui elle, est basée sur la géométrie sacrée de l’hexagone. Nous avons observé ce même phénomène dans la croissance, le développement et le fonctionnement des organismes vivants via l’eau qui entoure l’ADN ainsi que toutes les chaînes de protéines. Nous pouvons maintenant aller voir de quelle manière la tension électrique et la géométrie sacrée de l’hexagone contribuent à la conscience elle-même.
D’une façon surprenante, les neurosciences et les sciences cognitives considèrent la conscience comme n’étant qu’une illusion. Ce point de vue est né d’expériences montrant que le cerveau prend plusieurs centaines de millisecondes pour traiter et traduire une entrée sensorielle. Par conséquent, dans les conversations entre deux personnes, chaque personne répond généralement à ce que l’autre a dit avant l’activité cérébrale qui est en corrélation avec le traitement de la parole qui est apparue ! La conclusion que l’on peut en tirer est que le dialogue participe de l’inconscient – les êtres humains réagissent les uns vis à vis des autres avant que les cerveaux n’aient traité le contenu verbalisé entre eux, étant simplement dans l’illusion qu’ils ont le contrôle conscient de l’événement. C’est ce qui conduit à considérer la conscience comme un épiphénomène – un état onirique émané de l’effervescence des particules de matière. 1
Il est vrai que la conscience résulte du mouvement de particules matérielles dès que ces dernières parviennent à un niveau d’organisation suffisamment complexe. À ce stade pourtant, la force vitale subséquente de la conscience n’est pas générée spontanément, car toute matière est avant tout électrisée de vie, la conscience en son sein, n’étant que latente. Objectivement, un certain stade de complexité doit être atteint avant qu’elle soit reconnue par la perception humaine, et soit susceptible d’investigations avec l’aide de l’instrumentation scientifique.
Mais en parallèle, on verra qu’il existe un pont solide, dans la pensée du grand philosophe agnostique Bertrand Russell, entre les perspectives matérielles et les spirituelles, quand il suggère que la conscience existe, non dans l’espace physique, mais dans l’espace perceptif non-physique.
Pour illustrer la pensée guidant l’idée de Russell, un exemple classique consiste à fixer son regard sur un doigt. Lorsque l’image du doigt atteint la rétine, elle est immédiatement numérisée en un flux d’impulsions électriques qui se précipitent à travers les zones intérieures d’un noir absolu des fibres nerveuses du cerveau. Mais pour ainsi dire magiquement, l’image réapparaît dans le cerveau en image virtuelle et donne lieu en plus, à l’illusion que l’objet n’est pas dans notre cerveau mais en dehors de notre tête. Notre cerveau a effectué un prélèvement de la lumière réfléchie par notre doigt et l’a projetée en retour à son point d’origine. La grande question est alors de savoir où se trouve localisée la réalité – à l’intérieur du cerveau ou à l’extérieur de la tête où elle semble être ? Ceux qui suivent le raisonnement de Bertrand Russell ne diraient rien de plus que la dynamique de la conscience agit dans un espace différent, un espace parallèle à l’espace objectif de la manifestation physique.
Allant encore plus loin, le docteur Peter Walling, anesthésiste à la clinique du Baylor University Medical Center de Dallas, a fait des recherches en dynamique de la conscience, en observant les fluctuations des courants électriques dans les cellules du cerveau puis en transposant les données recueillies dans une représentation géométrique. À partir du chaos apparent de l’activité ondulatoire cérébrale, il a découvert qu’une géométrie ordonnée fonctionne subtilement derrière l’activité de la conscience. Il a également mis en évidence que certains motifs sont récurrents et tendent à ressembler à des archétypes géométriques spécifiques, connus dans les mathématiques de la théorie du Chaos, sous le nom d’« attracteurs fractals ».
Ces résultats suggèrent que la conscience fonctionne et évolue dans une dimension mathématique et abstraite. Le Dr Walling estime que lorsque les impressions sensorielles du monde extérieur atteignent le cerveau sous forme de signaux électriques, le cerveau les transfère dans la structure dimensionnelle supérieure d’un espace non-physique et que la géométrie de cet espace forme la base de la pensée consciente.
Un aspect essentiel de cette théorie repose sur ce qui est appelé le synchronisme dans le cerveau des ondes gamma. Les neuroscientifiques considèrent généralement que cette mesure de la coordination de l’activité électrique cérébrale est ce qui représente le mieux ce que nous nommons conscience.
La synchronisation des ondes gamma se produit lorsque la fréquence induite dans le système nerveux atteint 40-100 Hz d’une manière harmonieuse, partout dans le cerveau – les diverses données entrantes étant amenées à s’activer d’une façon synchrone. La recherche sur la sortie d’anesthésie des patients le corrobore, montrant que le retour à la conscience va de pair avec une remontée de l’onde gamma qui finit par atteindre le point où la pensée cohérente est de nouveau possible. Des recherches plus approfondies montrent que plus un sujet est capable de concentrer sa pensée, plus le synchronisme gamma est présent dans l’activité électrique du cerveau.
Des chercheurs de l’Université de Wisconsin-Madison ont constaté un état extraordinaire de synchronisation des ondes cérébrales à la fréquence gamma chez des moines bouddhistes Zen en méditation. « Pendant la méditation, les moines émettaient des ondes gamma d’amplitude extrêmement élevées, synchronisées à l’intérieur d’un large spectre, faisant que les ondes provenant de régions cérébrales disparates s’imbriquaient les unes dans les autres comme de multiples cordes à sauter tournant dans un parfait mouvement d’ensemble, montrant que l’harmonie spirituelle résulte de la coordination d’ensembles hétérogènes de neurones épars. »2
L’étude du Dr Walling sur la dynamique de la synchronisation des ondes gamma n’a été possible que récemment grâce à la puissance accrue des traitements des données par ordinateur ; le défi est maintenant de voir la correspondance entre la géométrie de la conscience dans l’espace perceptif et la géométrie objective de l’espace cérébral. Le point de départ correct est d’étudier ce que ces deux géométries ont en commun – leur géométrie de forme fractale. Une fractale est un motif géométrique répétitif à des échelles toujours décroissantes, produisant des formes et des surfaces irrégulières inconnues de la géométrie classique, cette propriété des fractales étant connue sous le nom de « autosimilarité ».
Un bon exemple, parlant pour tous, est celui d’un arbre. Ce dernier se développe par un simple processus de répétition appelé ramification ; cela veut dire qu’un petit fragment de l’arbre, une brindille par exemple, possède la même forme générale qu’une partie plus grande comme une branche, elle-même est similaire, en structure, à l’arbre entier. Dans le cerveau, la science a montré que le cortex est de nature fractale – c’est-à-dire que ses structures internes les plus petites présentent le même schéma général du cortex lui-même, et pareil à toutes les échelles spatiales. 3
Comme le Dr Walling l’a découvert, la dynamique de la conscience est également de nature fractale, si bien que le point de croisement entre le domaine de la conscience et celui de la matière repose, à quelque niveau que ce soit, sur une géométrie fractale La conscience a besoin qu’existe dans la matière, des centres de réception ou de fixation par affinité des informations qu’elle reçoit de la part de l’espace perceptif afin de lui renvoyer au final des informations objectives ; et cet échange informationnel se fait par le truchement de motifs fractals à base hexagonale dont un premier modèle existe dans le cortex entorhinal, la partie du cerveau responsable de la mémoire et de l’orientation.
Le graphique qui trace l’activité des neurones de cette partie du cerveau d’animaux de laboratoire quand ils sont en mouvement, montre que ces neurones se synchronisent en motifs hexagonaux. Les animaux comme les êtres humains, semblent posséder une représentation spatiale de forme hexagonale de leur milieu environnant, point de vue qui s’accorde avec l’ésotérisme qui associe le nombre 6 à la notion de forme et de manifestation. Les trois plans inférieurs du système solaire sont la prison de l’homme, 666 est par suite, considéré comme le nombre du matérialisme, de la domination des mondes inférieurs – mental, astral et physique – avant d’entrer dans le processus de réorientation vers les sphères supérieures.
Neuroscience: Brains of Norway
MICROTUBULE TUBULINE DIMER
Les mêmes motifs hexagonaux sont également découverts à des niveaux plus profonds dans le cortex entorhinal, mais à des échelles plus fines. L’intérieur des cellules du cerveau est structuré par ce que l’on appelle des microtubules cylindriques et creux avec une paroi constituée d’un réseau d’hexagones. La surface hexagonale de cette paroi est parfaitement adaptée aux déferlements des minuscules enzymes en forme de flocons qu’elle attire par affinité électrostatique. Ces catalyseurs biologiques (connus sous le nom de CaMKII) sont eux-mêmes, des doubles hexagones creux.
Pour l’ésotériste, c’est leur nature creuse qui est intéressante car une concavité signale toujours l’interface entre deux plans, intérieur et extérieur – ces protéines hexagonales tourbillonnantes sont susceptibles de contenir le secret du transfert d’information entre la conscience et le cerveau physique.
À mesure qu’elles descendent vers la surface des microtubules, elles déploient six jambes de connexion minuscules, chaque jambe agissant comme un « bit » d’information et les six bits faisant un « octet ». Grâce à l’interaction créée, des motifs dynamiques sont formés sur le réseau hexagonal des microtubules, et certains chercheurs perspicaces pensent que cette activité contrôle et harmonise mutuellement, des configurations d’activation neurale dans le cerveau.
MICROTUBULES 2
Un autre anesthésiste, le professeur Stuart Hameroff de l’Université de l’Arizona et du Centre d’Étude de la Conscience suggère que dans le cerveau, la gamme d’échelles décroissantes d’hexagones fractals, est corrélée avec l’expérience consciente. La conscience peut de cette manière, monter et descendre les niveaux d’une hiérarchie semblable à une gamme musicale.
Le synchronisme gamma apparaît comme un modèle d’oscillation neurale aux fréquences comprises entre 40 et 100 Hz ; atteignant 10 000 hertz dans les microtubules, puis à des bandes de fréquences en mégahertz, en gigahertz et même en térahertz, chaque augmentation correspondant à des structures dans le cerveau, toujours décroissantes. Le Professeur Hameroff souligne que la proportion de l’une à l’autre est de 3, étant la valeur exacte nécessaire pour voir apparaître les hiérarchies fractales avec leurs motifs auto-répétitifs.
Il compare ces échelles d’octave aux lokas de la philosophie orientale – loka étant un terme sanskrit dans la littérature védique signifiant « monde ». À mesure que la conscience se focalise dans une pensée concentrée ou dans une méditation, elle s’enfonce plus profondément à chaque fois, dans la hiérarchie fractale du cerveau, la fréquence des signaux électromagnétiques qu’il perçoit, augmentant de façon spectaculaire jusqu’à ce qu’elle soit si rapide que la conscience peut être dite fonctionner indépendamment de la matière physique du cerveau – c’est à dire dans l’un des mondes subtils ou lokas.
C’est avec le Dr Walling que nous revenons examiner, quel que soit le monde ou loka dans lequel elle fonctionne, la nature proprement dite de la conscience – ce qui nous ramène au concept-même de l’espace perceptuel. Nous ne définirons jamais la conscience en tant que « chose » substantielle située spécifiquement quelque part, même sur le plan spirituel le plus élevé que nous pourrions imaginer ; quel que soit le plan sur lequel la vie est en train de fonctionner, la conscience opère dynamiquement dans l’espace perceptuel lié à ce plan – dans une dimension distincte par rapport aux autres. C’est dans cette dimension que la conscience réside, un domaine indéfinissable et intangible de relations mathématiques – Dieu géométrise et la conscience en est l’effet.
La philosophie ésotérique affirme que la conscience naît de l’interaction entre l’esprit et la matière. Ainsi, quel que soit le mode de fonctionnement esprit/matière des sept plans de la vie, la dynamique de la conscience opère dans l’espace perceptuel lié au plan considéré – Un Autre Genre d’Espace.»
« Pour l’occultiste, il n’y a pas de chose telle que la substance, mais seulement la Force à des degrés divers… et seulement la Conscience qui cause un effet intelligent par l’intermédiaire de l’espace. » A.A. Bailey
Article: https://www.lucistrust.org/fr/the_electric_bridge/electric_tension_and_sacred_space_part_3
1. Fractal, Scale-Free Consciousness. Stuart Hameroff MD https://www.youtube.com/watch?v=yp20eWejD6Q&t=3s
2. Zen Gamma Scientific American http://www.scientificamerican.com/article/zen-gamma/
3. Is the brain cortex a fractal? https://www.researchgate.net/publication/8605535_Is_the_brain_cortex_a_fractal
Ref: Consciousness: Anatomy of the Soul Peter T. Walling and Kenneth N. Hicks