Le jour de l’alignement héliocentrique entre le Magister Musicae Mercure et l’astéroïde Calliope, la plus grande des Muses, déesse de la Pensée et de l’Art du Gouvernement philosophique, nous semons le 3ème chapitre du texte L’Académie des Muses, en dédiant notre contemplation du Beau, du Bien et du Vrai à la Lumière puissante et victorieuse de Wesak naissant, la Fête solaire du Taureau et point culminant du conclave des Maîtres de cette Grande Année de Décision (12 mai 2025, Pleine Lune du Taureau, 18h58).
“La Légende des Muses
Commençons par le ‘fonds de vérité’ de la Légende des Muses :
Beauté, Bonté, Vérité, Sagesse, Joie … sont des Entités, des Énergies et des Symboles réels : ce sont les Noms des Muses.
La Tradition occulte précise ainsi leur nature et le pouvoir du symbole :
« … la beauté, la bonté et la sagesse ne sont pas des qualités, comme l’impliquerait leur nomenclature inadéquate, mais de grandes réalités en manifestation… elles ne décrivent pas la Divinité, mais sont les noms de Vies, dont la puissance et l’activité sont encore inconnues des hommes.
… Le symbole ou la première expression de cela (car tout dans les trois mondes n’est rien d’autre que le symbole d’une réalité intérieure) est l’impulsion qui pousse à l’amélioration, la caractéristique la plus évidente de l’animal humain. Il va de mécontentement en mécontentement, poussé par quelque chose d’intérieur qui lui révèle continuellement la vision séduisante de ce qui est plus désirable que l’état et l’expérience actuels.” [26]
Les Muses sont l’impulsion sacrée du retour à la Beauté parfaite du Ciel.
“…Le Penseur enseigna : « Apprenez la joie. C’est une des Muses [Thalie], mais elle ne descend en toi pour te protéger que lorsqu’elle est appelée par des pensées et des paroles de Beauté. Les menaces ou les exigences ne servent à rien : la joie ne vole que sur les chemins de la Beauté.” (SOV 231)
Les Muses sont … et sont le meilleur de la Vie et de notre vie.
Et pense-t-on que ce n’est qu’à l’aube de notre culture gréco-latine que Leur Nom a commencé à résonner dans la conscience humaine : quel sublime cadeau ! D’autres Noms résonnent du même Principe substantiel ou féminin dans les différentes traditions, mais pour nous ‘aujourd’hui’ c’est Leur Légende, faisant partie de la Légende mondiale de la Mère du Monde, qui a tracé une nouvelle voie pour l’Évolution, la grâce d’un nouvel enchantement.
“Parmi toutes les énergies créatrices, la suprématie revient à la pensée. Quel est donc le cristal de cette énergie ? Certains peuvent croire qu’une connaissance précise est le couronnement de la pensée ; mais il serait plus exact de dire que la légende couronne la pensée. Dans la légende s’exprime le sens de l’énergie créatrice. Et, en une brève formule, sont définis l’espoir et l’accomplissement. C’est une erreur de croire que la légende appartient à une antiquité fantastique. Le mental impartial saura discerner la légende dans la trame de tous les jours de l’Univers. Tout accomplissement populaire, tout héros, toute découverte, tout cataclysme, est caché sous une légende ailée. Aussi, ne dédaignons pas les vraies légendes, mais sachons y discerner et apprécier avec perspicacité l’expression de la réalité. Dans la légende est enrobée la volonté des peuples, et nous ne saurions en citer une seule qui soit mensongère. L’effort spirituel d’une collectivité puissante, imprime une image riche de vraie signification. Et la forme extérieure du symbole est une démonstration du signe mondial, car l’évolution exige une langue universelle. Ceux qui cherchent un langage universel ont raison. Ont raison aussi les créateurs de la légende mondiale. … » [27]
Les Muses : nous nous sommes souvenus d’elles, nous avons pensé à elles et nous les avons nommées, et leur reconnaissance a changé à jamais notre rythme de progression !
Tous les meilleurs cœurs et mentales dans tous les domaines humains, même sans connaître cette légende mondiale, ont maintenant les Muses comme Mères de la création et Maîtres du perfectionnement, et en temps voulu, elles éveilleront les peuples à leur/notre Unité fondamentale.
Suivons donc les signes transmis par leur Légende pour discerner et honorer les principes créateurs qui les sous-tendent. Nos pensées s’en inspireront de plus en plus profondément, et un jour nous pourrons imiter et refléter Leur Œuvre Initiatique, afin de contribuer à la fondation de la Nouvelle Culture et Civilisation du Verseau, fleur de Joie et de Force du Bien, du Beau et du Vrai :
“Jusqu’ici, la marque du Sauveur a été la Croix, et la qualité du salut offert était la libération de la substance, de l’attrait de la matière de son emprise – libération qui ne pouvait s’acquérir qu’en la payant très cher. L’avenir recèle dans son silence d’autres manières de sauver l’humanité. La coupe de tristesse et la douleur de la Croix sont presque épuisées. La joie et la force vont les remplacer. Au lieu de la tristesse nous aurons une joie qui se manifestera en bonheur et conduira finalement à la félicité. Nous aurons une force qui ne connaîtra que la victoire et non le désastre.” (RI, 233-4)
Dans la Légende, le plus ancien chant des Muses est celui qu’elles ont entonné après la victoire des Olympiens sur les Titans, pour célébrer la naissance d’un nouvel ordre.
Il existait deux groupes principaux de Muses : celles de Thrace, de « Piérie », et celles de Béotie, situées sur les pentes de l‘Hélicon.
Les premières, proches de l’Olympe, portent souvent le nom de Piérides dans la poésie. Elles sont liées au mythe d’Orphée et au culte de Dionysos. Les Muses de l’Hélicon sont placées plus directement sous Apollon.
“Si les Muses et Apollon jouent un rôle fondamental … en donnant au monde la plénitude de l’ordre et de la beauté, en dispensant la connaissance de la musique, il y a une figure dans le profil de laquelle réapparaît l’idée d’un mot-chant comme puissance qui opère et intervient dans les différents domaines de l’univers, en réussissant à en diriger les effets et la structure de différentes manières. Il s’agit d‘Orphée qui a été mis au monde, non par hasard, par une Muse [Calliope avec Apollon].
… En effet, la cithare et la voix d’Orphée connaissent et peuvent produire les sons qui font vibrer chaque plan et chaque élément du cosmos. Il n’y a pas de domaine de la nature qui ne puisse être ému et influencé par sa musique. Les minéraux, les végétaux et les animaux entrent immédiatement en consonance avec son chant et s’y plient, réalisant ou accomplissant ce qu’il demande. C’est ainsi que se produisent des événements qui, pour le commun des mortels, apparaissent comme d’incroyables prodiges, en contraste flagrant avec les lois et les évidences de la réalité. Mais si la musique orphique réussit tant de choses, c’est précisément parce qu’elle sait percevoir et s’accorder avec les lois profondes de la nature, parce qu’elle connaît les sonorités secrètes de chaque élément et sait en disposer à son tour. La magie n’est rien d’autre que d’atteindre la vibration nécessaire, de la maîtriser et de lui donner la direction voulue. … La musique du fils de la Muse est une communion intime avec la nature et en même temps la maîtrise de son pouvoir le plus profond.
C’est précisément parce qu’il est doté d’un tel pouvoir qu’Orphée est le compagnon indispensable des héros prêts à affronter les entreprises les plus difficiles. … La voix et le chant d’Orphée sont des pouvoirs thaumaturgiques qui guérissent, sauvent et restaurent la vie. … Le chant et la pratique initiatique, la magie des mots et la ritualité sont, chez Orphée, deux aspects d’un même « savoir » sacré qui dévoile les arcanes de la vie et de la mort, en indiquant la voie secrète pour les affronter et les dominer. Poésie et initiation sont les visages d’un même art qui a pénétré le mystère fondamental de la nature et qui est capable d’en disposer pour changer le regard et l’existence des mortels ». (DSM)
“Quant à la tension entre Dionysos et Apollon, les deux divinités constituent en fait les pôles à travers lesquels oscillent la figure et la sagesse d’Orphée. Dionysos est la pulsation d’une vie indestructible qui se régénère continuellement : la puissance d’une vie qui jaillit du sein même de la mort, l’extase d’une nature dans laquelle les contraires coïncident et où toute fin s’inverse en un commencement. Apollon, quant à lui, est la lumière qui dissipe toutes les ténèbres, le principe solaire de l’unité qui s’oppose à l’indifférencié, la forme accomplie du chant et de la parole dans laquelle s’expriment l’expérience extatique et la sagesse. Orphée chante avec l’art et la cithare d’Apollon, mais il pénètre dans l’Hadès, suivant la trajectoire et l’exemple de Dionysos qui y était descendu pour arracher sa propre mère au royaume des morts (Diodore de Sicile, Bibliothèque 4,25). Orphée est la beauté solaire de la poésie, mais il est aussi la rencontre avec la force dionysiaque qui soutient et éveille sans cesse la vie de la nature et des hommes. La magie du chantre est efficace et puissante parce qu’il participe à l’expérience des deux dieux.
… Les initiations d’Orphée s’articulent autour de ce noyau : Dionysos, réunifié par Apollon, s’est éveillé à une vie nouvelle ; de même, les hommes, en gardant précieusement la poésie et les rituels du chantre, peuvent échapper à la dissolution complète car le fragment divin qui est en eux est une promesse de vie éternelle et de renaissance sur un plan supérieur. La magie d’Orphée est un instrument de salut si l’on sait la comprendre et l’utiliser comme il se doit.” (DSM)
Apollon dirigeait les chants et les danses des Muses et le lieu de culte, dans l’Hélicon, était une forêt sacrée, près de laquelle se trouvait la source Aganippe ; près du sommet de la montagne, une autre source « de lumière sombre » jaillissait, dont on disait qu’elle avait jailli d’un coup de sabot du cheval Pégase et qu’elle était donc appelée Hippocrène, c’est-à-dire « la source du cheval ».
Chantons, en commençant par les Muses Héliconiennes
qui possède l’Hélicon, la grande et divine montagne ;
tantôt, autour de la fontaine aux eaux sombres
et de l’autel du puissant fils de Cronos,
de leurs pieds délicats, elles dansent ;
tantôt, après avoir baigné leur corps frêle dans les eaux du Permesse
ou de l’Hippocrène ou du divin Olmée, au sommet de l’Hélicon,
elles forment des chœurs jolis, ravissants, et leurs pieds voltigent.
Entre le Ciel et la Terre, le cheval, Symbole vivant du Mental, ailé comme Mercure, et coursier de Persée 28 son analogue, correspond dans le symbole le plus élevé du Firmament à la Constellation de Pégase, dont le « sabot » touche la situle du Verseau, le vase d’où s’écoule ce Fluvius Aquarii, l’eau de vie, dans laquelle nage le Poisson Austral, le Poisson simple symbole de l’Avatar du Nouvel Âge.
Ce nouveau Musagète du Verseau apporte Force et Joie, le nouvel art de vivre qui transformera les anciennes méthodes évolutives de l’Ère des Poissons, basées sur la crucifixion des eaux émotionnelles non encore clarifiées, incapables de compassion désintéressée : « L’art sera le seul moyen vital de la nouvelle culture » (AY) et la Beauté, « le signe de l’union », occupera le centre propulsif des nouveaux Mystères, guidant progressivement le sens commun de l’opinion publique vers la Volonté-de-Bien, pour servir en toute fraternité le But commun : « ce n’est pas la beauté, mais la compréhension de la beauté qui sauvera le monde ». (AY)
Le bon sens qui, à y regarder de plus près, se reflète dans la conscience de masse de la pensée éclairée, dont Mercure, Persée et Pégase sont les porteurs et Symboles :
“Pégase, le cheval ailé, symbole inspiré du mental supérieur, de l’amour qui traite la terre avec mépris et demeure dans les airs. Sur un niveau inférieur, il nous rappelle les pieds ailés de Mercure ; toujours les ailes du mental qui nous rappellent celle définition de l’amour en tant que « claire et froide lumière de la raison.” (Les Travaux d’Hercules – TH, 91)
L’eau de vie du Verseau, Signe d’air qui transmet le pur 5ème Rayon de la Force du Mental et de la Science, chante la « sagesse spéciale » de la Joie : l’Amour intelligent, dépassionné, illimité et ardent, qui nous conduira à nous souvenir de notre Origine et de notre Nature infinies, à chanter et à danser l’Unité du Tout : à servir la Fraternité des Mondes.
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Comme indiqué, les Muses Déesses des montagnes et des fontaines (des mondes spirituels et de l’eau de vie, de la puissance électrique et créatrice de la pensée/énergie psychique) sont parfois associées aux Nymphes (d’un niveau hiérarchique inférieur) qui donnent l’enthousiasme que procurent les spectacles et les beautés de la nature, sous la conduite de Dionysos Musagète ; l’épithète est cependant propre à Apollon, le dieu qui dirige le chœur des Muses, qui avec lui dansent et chantent surtout pendant les fêtes et les banquets des dieux de l’Olympe.
Dans le chant, compris comme un récit historique musicalisé, les Muses étaient supérieures à tous les humains car elles connaissaient parfaitement non seulement le passé et le présent, mais aussi l’avenir. Leur chant le plus ancien, nous l’avons vu, est celui qui évoque la victoire des Dieux sur la révolte des Titans, mais elles acclamaient aussi toutes les fêtes, comme dans le cas des noces de Cadmos et Harmonie et de Thétis et Pélée, ou encore en déplorant la perte du courageux Achille pendant dix-sept jours et dix-sept nuits.
Elles sont souvent représentés dans la poésie lorsqu’elles mettent en musique et en vers des histoires telles que l’origine du monde, la naissance des dieux et des hommes et les exploits de Zeus.Les Muses, dépositaires de la mémoire (Mnémosyne) et de la connaissance en tant que filles de Zeus, occupaient ainsi le Centre ou le cœur de la religion grecque : elles représentaient l’idéal suprême de l’Art, compris comme la vérité du Tout, l’éternelle magnificence du Divin.
Les Muses sont une, trois, sept ou neuf. Mais, « depuis l’époque classique, le nombre neuf s’est imposé, et la liste suivante est généralement acceptée [noms déjà consacrés dans la Théogonie d’Hésiode] : Calliope, la première de toutes en dignité, puis Clio, Polymnie (ou Polhymnie), Euterpe, Terpsichore, Érato, Melpomène, Thalie, Uranie. Ce n’est que progressivement que chacune a reçu une fonction spécifique, qui varie selon les auteurs. Mais, très généralement, on attribue à Calliope la poésie épique, à Clio l’histoire, à Polymnie la pantomime, à Euterpe la flûte, à Terpsichore la poésie légère et la danse, à Érato le lyrisme choral, à Melpomène la tragédie, à Thalie la comédie, à Uranie l’astronomie.” (EDM)
Ce sont également les Muses qui avaient enseigné au Sphinx, le monstre engendré par Échidna et détenu par Typhon, la fameuse énigme qu’elle proposait aux Thébains de passage sur le mont Phicium.
Le nombre Neuf et le mystère du Sphinx [30]relient les Muses au Signe de la Vierge (le Sixième Signe à partir du Début manifesté du Bélier, mais le Neuvième à partir du début occulte du Capricorne), la Mère cosmique, dont le Nom sanskrit Kanyā (vierge, jeune femme – de la racine « kan », la « respiration [an] avec un mouvement enveloppant [k] ») représente Śakti ou Mahāmāyā, la force de la Nature (voir le tableau ci-dessus des sept hiérarchies créatrices).
“Ce Sixième signe ou Rāśi indique qu’il existe six forces primaires dans la nature, dans leur unité représentée par la Lumière Astrale, la Septième Force : les kabbalistes et les philosophes hermétiques appellent la Lumière Astrale la « Vierge céleste ». D’où les sept principes répartis dans chaque unité ou les 6 et UN – deux triangles et une couronne”. [31]
La Vierge « est la puissance nourricière de la substance elle-même, soumise aux neuf changements cycliques de la gestation cosmique ; elle nourrit et protège la vie christique embryonnaire divine (l’âme), sur le point de se manifester ou de s’incarner.
Neuf signes (Vierge incluse), neuf puissances unies, contribuent au développement de la vie christique dans l’individu et dans la collectivité. Toute l’histoire du progrès humain et le secret des processus de manifestation divine résident dans cette synthèse numérique interconnectée, dans cette relation mutuelle et fructueuse :
- Neuf est le nombre de l’homme. En fait, la quatrième Hiérarchie créatrice (l’Humaine) est la neuvième, si l’on inclut les cinq non manifestées.
- Neuf est le nombre de l’initiation, en ce qui concerne l’humanité.
Ce que la Vierge cache est en puissance capable de réagir à neuf énergies qui, agissant sur la vie à l’intérieur de la forme et évoquant la réactivité de l’âme, provoquent des « crises » et des « moments de développement avéré« . [32]
Et les vierges ou nourrices que le Poète majeur appelle les Neuf Muses :
Ô Vierges sacro-saintes, si jamais j’ai souffert
pour vous la faim, le froid ou les veilles,
nécessité me pousse à vous demander de l’aide.
Il faut que pour moi l’Hélicon ruisselle,
et qu’Uranie m’aide avec son chœur
à mettre en vers choses difficiles. [33]
Comprendre les Muses comme les Énergies vierges ou primaires du Cosmos et de la Nature, c’est-à-dire leur appartenance à l’aspect Mère de la réalité, qui coïncide pour l’ésotérisme avec la Substance-Matière « vierge » associée à l’Esprit Saint ou Troisième Aspect (le Premier est celui de l’Esprit/Père et le Second celui de la Conscience/Fils), met en jeu ce que l’on appelle l’évolution dévique [34] de la Mère du Monde, l’Origine féminine ou réceptive de la création, articulée en ses subdivisions (analogues aux hiérarchies angéliques de la tradition chrétienne).
En ce qui concerne la manifestation solaire et l’évolution humaine, nous pouvons alors imaginer l’Essence dévique des Muses attestée sur les niveaux supérieurs (éthers cosmiques) du plan physique cosmique, depuis le Second niveau monadique (2ème Hiérarchie de la Vierge-Jupiter) jusqu’au Quatrième niveau bouddhique de nos Âmes spirituelles ou Anges solaires du Verbe incarné (4ème Hiérarchie du Scorpion-Mercure – voir figure p. 11).
Une Mère – Trois, Sept, Neuf Mères Vierges – qui, par le Pouvoir du Son et de la Pensée, nous aide à faire naître le Christ en nous : l’Âme. “La note clé qui, plus que toute autre, reflète la vérité de la mission de la Vierge est : Le Christ en vous, espérance de gloire.” (AE)
La Muse, la plus haute essence dévique, est la représentation de l’essence lyrique de la réalité, cet esprit saint qui, par son Souffle et son Chant, révèle et éveille en nous le héros, notre vrai Nom et notre vraie Âme. « Le monde, humain et divin, est fait de poésie et de chant » : le Chant de la Muse en nous est la Mantrikashakti qui est et donne vie à chaque langage, à chaque formes-pensées.
Nous, artistes de la pensée, pouvons chanter le vrai Nom des choses et ainsi, en les nommant, en les aimant, nous les manifestons et les libérons :
“Son, lumière, vibration et forme s’unissent et se fondent. Un est le travail. Il se poursuit selon la loi et rien ne peut empêcher son progrès. L’homme respire profondément. Il concentre ses forces et émet la forme-pensée.” [35]
L’Homme a redécouvert la Légende du Logos et de la Muse :
– L’Esprit entre dans le monde (la Matière) par le Son, le chant et la parole, la musique et la poésie, la Force créatrice des Logoï constructeurs et de leurs Muses cosmiques et solaires ; et, symétriquement, l’Homme, unité consciente d’un Logos planétaire, peut retourner à l’Esprit, à la Maison du Père, à nouveau avec l’aide sage de la Mère et de ses Servantes vierges et nourricières ;
– Entre les Cieux astrologiques et astronomiques, la Grande Mère Vierge est la divine Guenièvre qui, par l’intermédiaire de son Consort Arthur (Étoile Arcturus de la Constellation du Boote), le Roi éclairé Gardien des Sept Énergies de la Vie de la Grande Ourse, déverse ces Sept Rayons aux 12 Chevaliers de la Table Ronde (le Zodiaque à 12 archétypes dirigé par la 1ère Hiérarchie non manifestée des Poissons), pour nourrir la croissance et l’évolution du Fils, de la Conscience, du Règne solaire.