3ème Aspect de la 7ème Energie

Nous allons poursuivre aujourd’hui l’étude des 7 Aspects de la Septième Energie, commencée le 4  Janvier avec l’article du Premier Aspect de la 7ème énergie concernant le Rituel.

Du Soleil sont…  attendues ces nouvelles formules1 qui ramènent les créatures dispersées à l’Ordre, tout comme dans l’antiquité les combinaisons rituelles gagnantes vinrent du Soleil. Quand les nouvelles formules seront connues ou redécouvertes, nous verrons qu’elles contiennent les anciennes, car la vérité, nous le savons, ne change que dans ses formes.

Une telle attitude, tournée vers le Soleil dans l’attente du nouveau – et reconnaissante pour l’ancien -est en soi un véritable rituel, et peut-être le préalable à toute conquête, et nous avons cherché à la respecter en écrivant ces pages, après avoir fait le silence sur les échos et les souvenirs du passé, le cœur ouvert à de nouvelles aventures.

Que le lecteur en tienne compte, en en faisant autant, s’il envisage collaborer pour mettre en place la prochaine entreprise. Qu’il regarde vers le Ciel, reconnaissant et confiant, dans une attente vigilante. Ceci est le rite fondamental, le plus simple et direct, le composant essentiel de toute liturgie.

S’il le respecte totalement, il a déjà vaincu : il a démontré qu’il sait utiliser la septième Vertu, magique, qui « unit l’Esprit à la Substance« .

Se pourrait-il qu’une introduction au rite ne soit pas un rituel ? Et d’où les rites viennent-ils, si ce n’est du Soleil ? Sa lumière, qui est Intelligence divine, illumine l’espace terrestre, unit les mondes, ordonne et sacralise toute chose.2

 « La septième énergie divine unit l’Esprit à la Substance »

Un rite est et doit toujours être innovant, comme tout ce qui puise à la vie divine. Cette troisième qualité est souvent négligée, et alors toute la liturgie, à savoir l’ensemble des rites, plutôt que de permettre le progrès et le succès final de l’entreprise, l’étouffe sous une couche de prescriptions invalidantes, et finit par être un poids mort, auquel toutefois on ne sait pas souvent renoncer.

Ce danger, très grave, doit naturellement être évité avec soin, en insérant parmi les formules rituelles des éléments variables et de développement prévu qui garantissent le mouvement croissant en spirale jusqu’au but. Le rite doit garder en lui-même, la spirale.

Toutefois, aussi ample soit-il, un ensemble de formules rituelles tôt ou tard se répète, c’est-à-dire qu’il recommence de nouveau, soutenu par la même structure. Lorsque cela se produit, par la négligence de ses tuteurs, l’inertie de ses interprètes, ou parce qu’il a achevé sa mission, il se ferme comme un nœud coulant autour de sa créature, l’empêchant de respirer librement, en lui niant ce « nouveau », grâce auquel elle vit. Aujourd’hui la liturgie catholique est un exemple mémorable de cette condition, et les conséquences se trouvent sous les yeux de tous : elle se déplace désormais très lentement dans un monde rapide et radicalement différent de celui dans lequel elle naquit, et dans lequel elle a toutefois agi magiquement tant qu’elle eut du souffle. Ses vérités demeurent (elles sont immortelles) mais ses forces ont disparu et ne sont plus en mesure de les manifester. Qui l’observe sans préjugés assiste à un pénible dialogue de sourds.

Le rite doit donc avoir une structure de propulseur en spirale, en suivant l’exemple céleste du mouvement solaire, qui ne repart jamais chaque année de la même position astronomique. Pour bien comprendre l’importance de ce phénomène, il faut comprendre que l’absence de fermeture du cercle sur lui-même, permet à la vie planétaire de poursuivre son développement et son chemin, sans quoi chaque créature, dans un temps très bref, mourrait asphyxiée, avec l’arrêt total de l’évolution entière.

Celui qui projette un rituel doit tenir compte de cette loi pour éviter des interruptions prématurées, même en sachant que la durée de la validité de son œuvre est fixée, en tout cas, dès le commencement. Il s’agit de disposer, comme nous l’avons déjà dit, de formules adaptées au renouvellement et aux variations cycliques, introduites comme facteurs de sécurité dans le corps même du rituel.

Il est cependant autant, si non plus, indispensable que chaque exécutant renouvelle chaque fois son engagement individuel et secoue de son mental et de son cœur la poussière de l’habitude. Il faut qu’il s’entraine à le réciter comme s’il était nouveau, et même tendre à le faire de mieux en mieux et avec une ferveur de plus en plus intense. S’il néglige cette précaution (élémentaire, que l’on devrait avoir pour n’importe quel travail) les mots, les gestes, les lumières et les sons perdent progressivement leur force, leur sens, et finalement se corrompent.

Pour cette raison aussi, l’exécution du rituel annuel proposée ici au Système est confiée à deux Etoiles seulement à la fois, laissant d’amples phases de silence (concentré) aux autres, au cours desquelles elles reprennent vigueur, intérêt et fraîcheur.

Il est probable qu’il puisse sembler difficile aux membres du Groupe d’accomplir avec une réelle efficacité la magie quotidienne du rite. Beaucoup d’entre eux se sentiront mal préparés et même incapables, et douteront des effets réels de leur effort. Cette attitude est prévisible, mais celle opposée est beaucoup plus grave, comme je viens de le dire, étant pénalisée par la monotonie quotidienne, et voir annuelle, qui voile même les lumières les plus vives, et aussi les miroirs les plus limpides.

Il est donc recommandé de veiller sans cesse sur nous-mêmes et sur le groupe. Le rituel, qui vise à revitaliser la substance, ne peut pas faire abstraction du renouvellement continu de l’énergie fondamentale, contrairement à ce qui se produit lors d’une exécution musicale, qui n’a pas en elle-même d’autres possibilités d’innovation que la ferveur du musicien, le texte étant immuable et donc destiné à être enterré par le changement incessant de la culture.

Le thème sérieux du renouvellement met en lumière une question déjà abordée : les rituels, bien que composés avec clairvoyance, ont certainement un terme de validité. Quelle loi en préétablit la durée d’efficacité ? Une réponse générale à cette question est certes au-delà du champ d’utilité de ces notes, cependant, une première approche peut être tentée, au moins en ce qui concerne les rituels contenus ici. Ils entendent accompagner et soutenir l’œuvre du Système qui vise à exécuter un Plan : leur validité dépend donc de son accomplissement. Ceci est une première réponse.

Mais quand les Buts Lointains seront-ils atteints ou réalisés ? De quel cycle majeur dépend la réussite ?

Il faut reconnaître pour l’heure que nous ne sommes pas en mesure de répondre avec exactitude et justesse à de semblables et autres questions. Il s’agit d’une durée considérable, peut- être séculaire ou plus encore, telle à exiger une grande et diligente persévérance, et elle comporte le devoir de transmission correcte à un certain nombre de générations futures.

Il serait bien de s’arrêter sur ce point, devant la vision d’un engagement certainement sévère, mais pas impossible, qui demandera à chacun ses meilleures ressources, mais non pas supérieur à son potentiel.

Une vision, si elle est grandiose, n’effraie pas, mais remplit le cœur du disciple de joie.

 


1 Les Formules ont un But , ce sont des puissances causales

2 Extrait du Livre des Rituels Vol I  p 6

3 Livres des Rituels Vol I p 11/12

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