Flux et reflux, expérience cyclique d’une âme incarnée

Aujourd’hui Mercure (véhicule du Rayon 4) se retrouve en conjonction avec Uranus (véhicule du Rayon 7) Seigneur de l’Ordre, des Cycles, du Rythme et des Rituels, aussi allons-nous explorer une nouvelle fois la Loi des Cycles.

« Prenons en considération l’expression : “flux et reflux des eaux”. Par la compréhension de la loi des cycles, nous acquérons la connaissance des lois fondamentales de l’évolution et nous arrivons à nous rendre compte du travail rythmique de la création. Nous arrivons en outre à l’équilibre en étudiant nos propres impulsions, car elles ont aussi leur rythme de flux et reflux, de périodes de lumière et de périodes d’obscurité.

Chaque jour nous assistons à cet événement symbolique, où la partie du monde où nous habitons passe dans la claire lumière du jour pour se trouver plus tard dans l’obscurité reposante de la nuit. Nous sommes si habitués à ce phénomène, que nous ne voyons plus sa signification symbolique et nous oublions que, selon la loi qui gouverne le monde, les périodes de lumière et d’obscurité, de bien et de mal, d’émersion et de submersion, de progrès vers l’illumination et d’apparente rechute dans l’obscurité, caractérisent le développement des races et des nations, la croissance de toutes les formes et constituent le problème de l’aspirant qui s’imagine de pouvoir avancer sur un chemin constamment illuminé, laissant derrière lui tous les lieux obscurs.

Dans ces instructions, il ne m’est pas possible de traiter à fond du flux et du reflux de la vie divine se manifestant dans les divers règnes de la nature, dans le développement évolutif de l’humanité et dans les expériences des races, des nations et des familles. J’essaierai toutefois d’expliquer un peu l’expérience cyclique d’une âme incarnée, indiquant le flux et le reflux apparents de son développement.

Le cycle principal pour chaque âme est celui de sa descente en incarnation et puis de son retour au centre d’où elle vient. La compréhension de ce flux et de ce reflux varie selon le point de vue dont on le considère.

Du point de vue ésotérique, il est dit que certaines âmes “cherchent la lumière de l’expérience” et donc se tournent vers l’expression physique ; d’autres âmes “cherchent la lumière de la compréhension” et donc se retirent de la sphère de l’activité humaine pour se frayer un chemin intérieur vers la conscience de l’âme et “demeurer dans la lumière éternelle”. Sans se rendre bien compte du sens des mots, les psychologues se sont aperçus de ces cycles et ont nommé certains types “extravertis” et d’autres “introvertis”. Cette différence indique un flux et un reflux dans l’expérience individuelle et aussi les petites correspondances de la vie avec les grands cycles de l’âme. Entrer et sortir du réseau de la vie incarnée constitue les cycles majeurs de chaque âme individuelle. […]

 

Il y a aussi un flux et un reflux dans l’expérience de l’âme sur n’importe quel plan qui, dans les premiers stades de développement, se répètent pendant plusieurs vies. Ces vies sont de caractère nettement opposé. L’étude du flux et du reflux des races rendra plus claire la compréhension de cette loi. A l’époque lémurienne, le flux, ou manifestation vers l’extérieur, s’est épuisé sur le plan physique et le reflux a reporté l’aspect vie vers l’âme ; il n’y eut aucun flux et reflux secondaires sur le plan astral ni sur le plan mental.

Plus tard, la marée se brisa sur les plages du plan astral, incluant le plan physique quoique à un moindre degré. Le courant se porta vers la vie émotive et le retour au centre négligea complètement la vie mentale. Ceci atteignit son apogée à l’époque atlantéenne et demeure encore vrai aujourd’hui pour beaucoup d’individus. Maintenant le flux et le reflux sont de plus en plus inclusifs, car ils touchent même l’expérience mentale ; ainsi les trois aspects sont-ils compris dans la vie et l’énergie de l’âme qui s’incarne ; pendant des vies, des séries de vies, cette force cyclique durera. Chez l’aspirant, naît la compréhension de ce qui se passe ; en lui s’éveille le désir de gouverner consciemment ce flux et ce reflux ou, en termes plus simples, de diriger l’énergie dans toute direction, à son choix, ou de se retirer en son centre, à volonté. Il cherche à mettre fin au processus le poussant à l’incarnation sans avoir un dessein conscient et se refuse à voir la marée de sa vie se répandre sans but sur le plan émotif ou le plan mental de la vie, pour se retirer ensuite sans un acte de volonté conscient. Il en est au point médian ; il veut gouverner ses cycles, flux et reflux, selon son choix. Consciemment, il veut parcourir les lieux les plus obscurs de la vie incarnée et, tout aussi consciemment, il veut pouvoir s’en retirer, retourner en son centre. C’est ainsi qu’il devient un aspirant.

 

Dans sa vie, commence la répétition des cycles précédents. Il est assailli par le réveil soudain des stimuli de sa nature physique, d’anciens désirs, de violentes passions. Un autre cycle peut suivre où le corps physique est conscient d’une déperdition d’énergie et d’une dévitalisation, car il ne reçoit pas d’attention, ce qui explique la maladie et le manque de vitalité de beaucoup d’aspirants. Le même processus peut se retrouver dans le corps émotif et des périodes d’exaltation et de haute aspiration alternent avec des périodes de profonde dépression et de manque d’intérêt. Ce phénomène peut aussi s’étendre au corps mental et y produire des cycles d’intense activité mentale ; étude, réflexions, recherches et stimulation intellectuelle caractériseront alors le mental de l’aspirant. Viendra ensuite un cycle d’aversion pour l’étude ou l’effort de pensée, d’inertie mentale et d’un sens de futilité. L’aspirant arrive à la conclusion qu’il vaut mieux “être” que “faire”. Avec la conviction de sa déchéance, il se demande s’il vaut la peine de donner vie et vigueur à son corps.

Tous les vrais chercheurs de la vérité sont conscients de l’instabilité des expériences et il arrive qu’ils la considèrent comme l’expression d’un état de péché qui doit être combattu énergiquement. Il est temps de comprendre les mots de la règle : “A ce point de rencontre, ni sec, ni humide, qu’il pose les pieds”. C’est une manière symbolique de dire deux choses dont l’aspirant doit se rendre compte :

  1. L’état des sentiments n’a point d’importance et n’indique pas l’état de l’âme. L’aspirant doit se concentrer dans la conscience de l’âme, refuser de se laisser influencer par les conditions changeantes qu’il semble subir, et simplement “demeurer dans son être spirituel” et “l’ayant fait, rester debout”.
  2. L’équilibre ne s’atteint qu’après la succession répétée d’états opposés ; flux et reflux cycliques continueront tant que l’attention de l’âme fluctuera entre l’un ou l’autre aspect de la forme et le véritable homme spirituel.

L’idéal est d’arriver à une maîtrise consciente permettant à l’homme de se concentrer dans la conscience de l’âme ou de se concentrer dans l’aspect forme, chaque acte d’attention concentrée se tournant sur un objectif particulier préétabli.

Plus tard, quand le sens profond des paroles du grand Maître chrétien sera compris de l’aspirant, ce dernier pourra dire avec conviction : “être dans le corps ou hors du corps” est sans importance. L’acte de service qui doit être rendu déterminera le point où le soi porte son attention ; le soi reste le même, qu’il soit libéré temporairement de la conscience de la forme ou immergé en elle afin de fonctionner dans les différents aspects du Tout divin. L’homme spirituel cherche le développement du plan et sa propre identification avec le mental divin dans la nature. Se retirant au point de rencontre, conscient de sa nature divine, il se concentre dans son corps mental qui le met en rapport avec le Mental Universel. Il supporte la limitation afin de pouvoir, par elle, connaître et servir. Il cherche à atteindre le cœur des hommes et à leur apporter “l’inspiration” venant des profondeurs du cœur de l’être spirituel. De nouveau il affirme le fait de sa divinité et, temporairement, il s’identifie à son corps de perception sensorielle, de sentiments, d’émotions, et arrive à l’unification avec l’appareil sensible de la manifestation divine qui apporte l’amour de Dieu à toutes les formes sur le plan physique.

De plus, il cherche à aider à la matérialisation du plan divin sur le plan physique. Il sait que toutes les formes sont le produit de l’énergie employée et dirigée correctement. Pleinement conscient d’être Fils de Dieu, il se rend compte mentalement de la signification et de l’importance de tout ce que comporte ce terme ; il concentre ses forces dans le corps vital et il devient un point focal pour la transmission de l’énergie divine et donc un constructeur. » (1)

 

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« Le mouvement rythmique du Feu élève la vibration de l’Humanité »

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(1) A. Bailey – Traité sur la Magie Blanche – [4@243-247]

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2 réponses à Flux et reflux, expérience cyclique d’une âme incarnée

  1. m dit :

    (tellement bon)
    chiffres de 8
    rythmique
    retour au centre
    courbure oscillante
    de polarité
    dans
    toujours plus grand
    cycles de sphères

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