L’Éducation du Cœur.

Le Soleil, en transit dans la 2ème section de la Vierge (R2), nous invite à réfléchir sur l’Éducation du Cœur, c’est-à-dire cette Éducation qui prend soin, et développe l’Intelligence du Cœur, avec sa beauté, son amour pour tout ce qui vit et respire, et qui inévitablement, favorise l’éclosion de la Conscience de Groupe.

Cette éducation aimante, intelligente et respectueuse doit aussi bien s’appliquer aux enfants qu’aux adultes, non seulement à l’école, mais dans tous les lieux d’apprentissage, de travail, associatif ou familial. Ses semences de bienveillance peuvent être semées tout au long de la vie et finiront inévitablement  par donner les magnifiques fleurs de Justes relations, de Fraternité et de Créativité.

Dans la présentation du livre de A. A. Bailey « Éducation dans le Nouvel Âge », sont écrits ces mots : « L’éducation véritable est un processus global continu d’évolution de la conscience, qui s’étend depuis la naissance jusqu’à la mort. Il doit permettre de réconcilier les éléments humains et divins de sorte que les rapports existants entre l’Esprit et la Matière et entre le Tout et la Partie soient perçus à leur juste valeur. »

“Urusvati connaît l’importance de l’éducation. Elle nourrit tout ce qui est noble et raffiné. Les hommes peuvent comprendre qu’une éducation attentive fournit de nombreuses occasions pour qu’elle soit adaptée, mais la seule instruction ne complète pas l’éducation. Chaque enfant arrive dans la vie terrestre avec un caractère déjà formé. Il est possible d’ennoblir et d’élever ce caractère de base, mais sa nature essentielle ne peut être changée. Les éducateurs doivent reconnaître cette vérité, discerner l’essence immuable d’un enfant, et l’instruire en conséquence.

Si Nous disons que l’essence humaine se forme dans le Monde Subtil, Nous n’altérons pas la vérité. Toutes les influences terrestres et familiales ne sont qu’extérieures et supplémentaires, car la semence de la nature intérieure a déjà été acquise durant le séjour subtil.” [1]

Soyons vigilants :”Le mal fait aux enfants, au cours des années où ils sont malléables, est souvent irrémédiable et cause beaucoup de souffrances plus tard dans la vie. Que peut-on faire ? Quel devrait-être l’effort des parents et des éducateurs, mise à part les méthodes plus techniques […] ?

Tout d’abord et par-dessus tout, il faudrait faire l’effort d’assurer une atmosphère où certaines qualités peuvent apparaître et s’épanouir.

 

  1. Une atmosphère d’amour, d’où la peur est bannie, où l’enfant comprend qu’il n’a pas lieu d’être timide ou sur ses gardes, où il est traité courtoisement par les autres, et où l’on attend de lui, en retour, des manières également courtoises. Cela est, en vérité bien rare dans les salles d’écoles, ou même dans les foyers. Cette atmosphère d’amour ne repose pas sur une forme d’amour émotionnel, sentimental, mais sur la compréhension du potentiel de l’enfant en tant qu’individu, sur un sens de vraie responsabilité, d’absence de préjugés ou d’antagonisme racial, et par-dessus tout, sur une tendre compassion. Cette tendre compassion est basée sur le fait qu’on connaît la difficulté de vivre, sur la sensibilité à la réaction normalement affectueuse de l’enfant, et sur le fait qu’on sait que l’amour suscite toujours le meilleur chez l’enfant et chez l’homme.
  2. Une atmosphère de patience où l’enfant peut se mettre à chercher, normalement et naturellement, la lumière de la connaissance ; où il est sûr de trouver toujours une réponse rapide et sérieuse à ses questions, et où il n’existe jamais l’impression de hâte. La plupart du temps, la nature de l’enfant est faussée par la bousculade et la précipitation que manifestent ceux avec qui il vit. […] Son échelle de valeurs est déformée par l’observation de ceux avec qui il vit ; beaucoup de ce qu’il voit est porté à son attention par l’impatience qu’on lui manifeste. Cette impatience de la part de ceux dont il dépend de manière si émouvante sème les graines de l’irritation; beaucoup de vies sont gâchées par l’irritation.
  3. Une atmosphère d’activité ordonnée où l’enfant peut apprendre les premiers rudiments de la responsabilité. Les enfants qui viennent en incarnation actuellement et qui peuvent bénéficier du nouveau type d’éducation sont nécessairement au bord de la conscience de l’âme. L’une des premières indications de ce contact de l’âme est le sens de la responsabilité qui se développe rapidement. Il faut garder cela soigneusement à l’esprit, car le fait de se charger de petits devoirs et de partager les responsabilités (ce qui se rapporte toujours à quelque forme de relation de groupe) est un facteur puissent dans la détermination du caractère de l’enfant et de sa future vocation.
  4. Une atmosphère de compréhension où l’enfant est toujours sûr que les raisons de ses actions seront reconnues, et que les adultes qui vivent avec lui comprendront toujours le motif de ses impulsions, même s’ils n’approuvent pas ce qu’il a fait, ou ses activités. […]

Quand l’enfant sera traité avec sagesse dès le bas âge, quand il sera considéré comme la préoccupation la plus importante de ses parents et de ses maîtres (car il est l’avenir en embryon), et quand, par ailleurs, on lui enseignera le sens des proportions en l’intégrant correctement dans le petit monde dont il fait partie, nous verrons alors apparaître clairement les principales lignes de difficultés, les tendances fondamentales du caractère et les lacunes existant dans ses aptitudes. Elles ne seront pas cachées jusqu’à l’adolescence par des petits péchés et les faux-fuyants, par les mêmes complexes embryonnaires qui lui ont été imposés par les autres et ne faisaient pas partie de ses dispositions innées, lorsqu’il est venu en incarnation. On pourra alors traiter, de manière éclairée, de telles difficultés et les tendances de base indésirables ; la sagesse de l’éducateur pourra les compenser par la coopération et la compréhension de l’enfant. Il comprendra car il sera compris et, en conséquence, il sera sans appréhension.” [2]

Pour parfaire l’éducation du caractère “Il est nécessaire de développer le sens de l’observation et de surveiller ses pensées ; le cœur ne peut accomplir sa destinée si, au lieu de s’élever, la pensée ne s’arrête qu’à des vétilles, et si, au lieu d’observer, on se complait dans le royaume des taupes. Avec de tels compagnons de voyage on ne peut aller bien loin. Les temps actuels demandent l’approfondissement de la pensée et sa juste orientation sinon, les masses ne bénéficieront pas des trésors envoyés. La société de surproduction est l’indice d’une mauvaise direction de la pensée et d’un manque d’observation. Nous avons dit que les écoles devraient inclure dans leurs programmes un entraînement à l’observation et à la surveillance de la pensée. La vie du cœur ne se sustente pas seulement de ce qui lui est donné mais consacre aussi ses efforts à la Terre. La fermeté dans l’effort est atteinte par l’acuité de la connaissance.”[3]

 “Chaque école doit être une unité éducative complète. Dans les écoles, il doit y avoir un musée de l’utile auquel participent les élèves. Il doit y avoir une coopérative pour enseigner aussi aux élèves une telle coopération. Il faut y inclure tous les aspects de l’art. Sans les voies de la beauté, il n’est pas d’éducation.”[4]

“Considérez que les hommes ne reconnaissent jamais le développement du cœur comme le plus haut accomplissement. La coopération et une étroite vie commune se fondent sur le cœur.” [5]

 

“L’amour devrait être compris comme l’impulsion qui ouvre le champ à l’expansion de la conscience. Le cœur, sans l’amour ne pourrait s’enflammer,

il resterait vulnérable, incapable d’abnégation.

Quelle gratitude méritent tous ces réceptacles d’amour qui étendent leurs radiations au-delà de toute barrière ou frontière.

Ils sont les pionniers du Monde Nouveau dans lequel toute haine et intolérance sont bannis.

La tension cosmique est saturée d’énergie d’amour.

Les hommes ont leur fonction au sein du Cosmos ;

ils apparaîtront tels des lotus embrasés et s’apparenteront aux Mondes Ardents.” [6]

*

Affirmons ensemble :

Éduquer a pour base l’Amour

 

 

 

[1]. Série Agni Yoga – Surterrestre – vol.2 – 425

[2]. A. A. Bailey- Éducation dans le Nouvel Âge [12@76-79]

[3]. Série Agni Yoga- Cœur- 22

[4]. Série Agni Yoga Communauté – 104

[5]. Série Agni Yoga -Monde de Feu – vol.2- 132

[6]. Série Agni Yoga-Cœur -243

Pour marque-pages : Permaliens.

Laisser un commentaire