Ordre, Ordonnancement

Etymologie

Ordonnancement du latin ordo, disposition ordonnée, composée de la racine indo-européenne *AR- -/*OR-/*UR- (Voir Harmonie), indiquant « mouvement vers », « mouvement pour unir » et se terminant par « -do » indiquant une condition, un état (comme par ex. en dulce-do, douceur) : Idée de « bouger », « adapter » « attaquer », et donc une manière de procéder, de sorte que chaque élément assume la position qui lui revient. C’est une racine très importante qui donne même le nom au peuple indoeuropéen ou « aryen « .

En français les mots Origine, Horizon, Orient, Art ont la même racine.

La racine du mot Ordre est identique au concept d’aller. On remarque que l’idée du maintien et d’un ordre dynamique (donnée par la racine)  est exprimée dans ce mot : l’ordre se renouvelle continuellement. Du latin ōrdo ōrdĭnis.

Ordonnancement et Ordre expriment l’idée de mouvement pour unir (en raison de leur  racine) et de maintien (en raison de leur désinence) : Mouvement constant vers l’Unité.

Ordre indique le Principe rythmique de la Vie

Définition 

L’ordonnancement est l’action d’Organiser, d’agencer méthodiquement différents éléments d’un ensemble, des diverses phases d’un plan, d’un objet, projet…administrer avec ordre, et aussi  coordonner, organiser, coopérer travailler ensemble autour d’un projet commun.

Toute activité d’un micro ou d’un macro système est ordonnée, et qu’elle répond aux lois supérieures est une évidence.

Le rite ou rituel est la magie qui relie l’esprit à la substance, le Feu de la vie au Feu de l’espace. Sans son intervention, il est impossible de transmettre la vie, et les pensées, même si elles sont élevées, naissent sans vie, privées ainsi d’un réel pouvoir constructif.

L’Ordonnancement est la coopération coordonnée entre les différentes fonctions ou parties d’un Organisme, grand ou petit, dans un mouvement constant vers l’Unité.

De nombreuses cérémonies de l’existence à différents niveaux apparaissent et, quelquefois, sont de purement matériel sans véritable élévation.

Unir esprit et substance n’est pas chose facile. Le Rituel est authentique et agit vraiment seulement si les sept qualités coopèrent.

Il ne suffit pas de penser vaguement à la nouvelle culture pour semer des champs d’énergie vivantes dans la conscience humaine. Il est nécessaire de vouloir, d’aimer, de comprendre, de refléter, de travailler, de communiquer avant d’opérer de manière « magique ». D’où, la nécessaire attitude calme et détachée constatée chez celui qui vit comme une âme entre les choses et les évènements, consciemment exilé de cette même communauté humaine pour laquelle il se sacrifie.

L’ordonnancement gouverne le nouveau et n’est pas sans règle, toutefois toujours nouvelles et antiques. Il est la Loi du Cosmos, la projection de l’Ordre universel en mouvement constant vers l’unité.

On peut voir ici la valeur des multiples Systèmes. Lorsqu’ils auront compris et assimilé l’idée du travail à accomplir, qui leur est offert comme don, et adhéreront avec joie et sans réserve au programme général, ils devront encore apprendre la réalité de l’acte « rituel ».

Si l’intention est sincère, un sédiment subtil de capacité et de progrès se dépose ; le travail enseigne à travailler.

L’ordre, lorsqu’il se manifeste, réalise ses formes ou projets en suivant un programme. Dans le temps et dans l’espace, ses apparences sont toujours différentes et diverses car elles dépendent de l’issue précédente. Annonciatrices du futur, elles tiennent compte de la qualité de l’espace où elles doivent s’accomplir.

Son pouvoir central est le Nombre, qui est l’ordre et l’essence des choses : les nombres crées et ordonnent une infinité de combinaison qualitatives. Le Nombre, Seigneur et ordonnateur de l’Espace, est une garantie de liberté et de libération, selon la hiérarchie, de l’Un à l’infini.

Si on reconnaît ce qui est énoncé ci-dessus, toute histoire, et non seulement l’histoire humaine, se déploie comme une succession régulière de formes d’ordre, qui à chaque époque sont seulement partiellement efficaces mais toutes sont connectées et communicantes entre elles. Cette méthode d’étude de l’histoire se substituera peut-être un jour à l’actuelle, qui est fragmentaire et analytique.

Compris dans son sens absolu, l’Ordre est une valeur spirituelle, essentielle et pourtant illimitée et permanente. Lorsqu’il se manifeste cycliquement, il prend des formes et des aspects toujours nouveaux et divers, mais l’essence reste inchangée. L’Ordre s’identifie à son propre but, qui est l’ordre global pour le bien commun.

L’univers est libre et ordonné ; il est le cosmos :  sa liturgie, qui est évidente dans son splendide ordonnancement ou son mouvement constant vers l’Unité, est la danse libre et ordonnée de la Vie, faite de lois, principes, fonctions et structures.

Le conflit apparent entre ordre et liberté est résolu par l’intervention d’une autre idée : le Service. La règle de la liberté est celle-ci : le plus élevé sert l’inférieur, ceci est nécessaire pour s’élever. La hiérarchie de l’Esprit est inversée par rapport à la hiérarchie humaine. Devoirs et responsabilités augmentent avec le niveau qui est conféré au mérite du service.

Le Ciel, la plus belle image de la Vie et de l’Espace,

est le modèle de tous les véritables ordonnancements.

 

L’ordonnancement hiérarchique est la base de la communion idéale :

Il n’existe pas de communauté sans ordonnancement.

L’Ordre est le Cœur cosmique.

 

Extraits de différents textes inédits d’Enzio Savoini et d’articles TPS

 

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