La Loi de Sacrifice

Parmi les sept lois de l’âme ou de la vie de groupe qui nous révèlent comment servir de manière plus puissante et ciblée les exigences du Plan d’évolution, nous traitons aujourd’hui* de la 1er Loi de Sacrifice, qui est associée au 4ème Rayon d’Harmonie par le conflit, et donc particulièrement liée au 4ème Règne humain et à la 4ème Hiérarchie créatrice.

1. La loi de sacrifice.

… La loi de sacrifice, la première des lois à être saisie par l’intelligence humaine et par conséquent celle que l’homme comprend le plus facilement (parce qu’il est déjà gouverné par elle et qu’il en est donc conscient), est parvenue à sa première expression majeure durant l’âge qui disparaît lentement, l’âge présent, l’âge des Poissons. Cette loi a toujours fonctionné et a toujours été active dans le monde, car c’est une des premières lois intérieures et subjectives à s’exprimer consciemment, comme idéal actif, dans la vie humaine. Le thème de toutes les religions du monde a été le sacrifice divin, l’immolation de la Déité Cosmique, au moyen du processus de la création universelle, et des Sauveurs du monde, par Leur mort et leur sacrifice en tant que moyens de salut, de libération et de délivrance finales.

… cette loi dominante gouverne l’apparition et la disparition des univers, des systèmes solaires, des races et des nations, des dirigeants et des gouvernants, des êtres humains s’incarnant et des Fils révélant  Dieu.

Voyons si nous pouvons interpréter ou définir la véritable signification de cette loi qui est en réalité l’expression d’une impulsion divine précise, conduisant à une activité définie avec ses résultats et ses effets subséquents et successifs…..

  1. LA SIGNIFICATION DE LA LOI DE SACRIFICE

Elle signifie l’impulsion de donner. Tout le secret des doctrines de « pardon des péchés » et de « l’union totale » se trouve caché dans cette simple phrase. C’est la base de la doctrine  chrétienne d’amour et de sacrifice. De là, l’accent mis dans l’âge des Poissons et l’influence de la Chrétienté, précisément sur ces deux choses, le pardon et l’union. Que l’homme, comme d’habitude, ait déformé et mal interprété l’enseignement et la vérité, et qu’il soit tombé sous le mirage, comme toute autre chose, qu’il soit sous l’illusion du plan astral, et sous l’influence des Poissons, cela est exact. La pensée de l’homme a dominé et a déformé l’idéal. Elle a produit une doctrine tellement odieuse que ce sont les élus de Dieu, les choisis du Seigneur, les seules personnes à bénéficier de ce sacrifice et de cette mort du grand Fils de Dieu, et ce sont eux qui passent, grâce aux mérites de cette mort par substitution dans un état de béatitude au ciel, simplement en vertu d’un choix émotionnel. Cette doctrine ignore les millions de gens qui n’ont pas fait un tel choix et qui n’ont pas eu non plus l’occasion de le faire. L’activité symbolique du grand Educateur de Nazareth ne sera correctement comprise et sa signification ne sera correctement appréciée que lorsque les implications de groupe seront plus soigneusement étudiées, lorsque le sens du sacrifice et de la mort viendra à sa juste place dans la conscience humaine, et lorsque la loi du don, accompagnée de tout ce que cela implique, sera correctement comprise et appliquée. Ceux qui se sacrifient ainsi sont :

– La Déité solaire qui donna Sa vie à l’univers, au système solaire, à la planète et aux mondes manifestés qui consécutivement apparurent. La Déité cosmique a agi également de la même manière. … Ce fut Son impulsion, Sa volonté, Son désir, Son stimulant, Son idée et Son dessein d’apparaître. L’acte créateur a eu lieu et le processus de manifestation commença son existence cyclique évolutionnaire. Le Christ Cosmique fut crucifié sur la croix de la matière, et par ce grand sacrifice, une opportunité fut offerte à toutes les vies évoluant dans tous les règnes de la nature et dans tous les mondes créés.

Ainsi, elles pouvaient progresser. Le travail, dans le temps et dans l’espace, et la marche prodigieuse des êtres vivants vers un but jusqu’à présent incompris commença. …

Tout ce que l’être humain intelligent peut saisir alors qu’il considère dans le passé l’histoire de la planète (dans la mesure où l’histoire moderne la lui fournit) est qu’il y a eu :

  1. Du progrès dans le pouvoir humain d’être conscient.
  2. Un raffinement croissant et parallèle des formes de vie dans les divers règnes de la nature.
  3. Une intensification d’activité consciente, à une échelle d’existence rapide, laquelle tend constamment à transcender le temps tel que nous le connaissons.
  4. Une compréhension du progrès qui s’étend d’une dimension à l’autre, jusqu’à aujourd’hui où nous parlons d’un état de conscience de quatrième dimension et où nous pouvons saisir le fait que cinq ou six dimensions sont magnifiquement possibles.
  5. Un contrôle scientifique croissant des éléments dans lesquels nous vivons et des forces de la nature. Aujourd’hui, nous parlons de la maîtrise de l’air exactement comme il y a cinq cents ans (où une chose semblable paraissait impossible) on parlait de la maîtrise des océans. Nous compensons la force de l’attraction terrestre de façon à nous permettre de « voler à la face du soleil ».
  6. De la vie instinctive de la conscience des sens dans les formes matérielles, nous avons progressé vers la vie intellectuelle d’êtres humains soi-conscients et vers la compréhension intuitive de ceux qui commencent à fonctionner en tant qu’entités supra-conscientes.

Tout cela est le résultat de l’activité déterminée et conditionnée d’une Grande Existence, Qui a choisi de faire un sacrifice majeur et d’être crucifiée sur la Croix cardinale des Cieux, et de passer par là par une initiation cosmique….

La raison est donc évidente pour laquelle l’énergie du quatrième rayon qui est reliée à cette Loi du Sacrifice, et pour laquelle dans ce quatrième schéma planétaire et sur notre quatrième globe (la Terre) qu’un tel accent soit mis sur cette Loi de Sacrifice, « la Loi de ceux qui choisissent de mourir »…


Le quatrième rayon de conflit (conflit dans un but d’harmonie finale) n’est pas à présent l’un des rayons qui se manifeste, et pourtant, à la lumière du cycle plus vaste, ce rayon est un facteur majeur de contrôle dans l’évolution de notre terre ainsi que dans l’évolution de notre système solaire qui appartient au quatrième ordre. La compréhension de ce qui précède peut indiquer la raison pour laquelle notre petite planète, la Terre, est apparemment si importante dans le système solaire. Ce n’est pas simplement parce que nous avons choisi de penser ainsi et, d’alimenter notre propre arrogance, mais il en est ainsi essentiellement parce que le quatrième rayon de conflit et cette première loi sont, dans le temps et l’espace, des facteurs dominants dans le quatrième règne de la nature, le règne humain. Notre planète, la quatrième dans la série d’expression divine avec laquelle nous sommes associés, a un rapport particulier relativement à la position de notre système solaire dans la série des systèmes solaires qui constituent le corps d’expression de Celui Au Sujet Duquel Rien Ne Peut Etre Dit.[voir l’Ordre d’Orion]

Il ne faut jamais oublier que ce quatrième rayon de conflit est le rayon dont les énergies, correctement appliquées et comprises, amènent harmonie et union totale. Le résultat de cette activité harmonieuse est la beauté, mais c’est une beauté qui est atteinte par la lutte. Cela produit un état de vie au moyen de la mort, une harmonie au moyen des frictions, une Union au moyen de la diversité et de l’adversité.

Le sacrifice des anges solaires  [ la Quatrième Hiérarchie humaine ]amena à l’existence le quatrième règne de la nature. Les « nirvanis revenant » (ainsi qu’on les dénomme dans les écrits ésotériques), avec délibération et pleine compréhension, prirent des corps humains de façon à élever ces formes inférieures de vie plus près du but. Ces anges étaient et sont nous-mêmes. Les « Seigneurs de la Connaissance et de la Compassion, et de la Dévotion persévérant sans cesse » (qui sont nous-mêmes) choisirent de mourir afin que ces vies plus humbles puissent vivre, et ce sacrifice a rendu possible l’évolution de la conscience inhérente à la Déité.

Cette conscience, ayant frayé son chemin à travers les règnes sous-humains de la nature, avait besoin de l’activité des anges solaires pour rendre possibles d’autres progrès. C’est ici que l’on trouve :

  1. Notre service envers Dieu, par le sacrifice et la mort.
  2. Notre service envers les autres âmes, par le dessein délibéré du sacrifice de soi.
  3. Notre service envers les autres formes de vie dans les autres règnes.

Tout cela implique la mort et le sacrifice d’un Fils de Dieu, ange solaire, car, de l’angle de la Déité, la descente dans la matière, la manifestation à travers la forme, la prise d’un corps, l’extension de conscience au moyen du processus d’incarnation, tout cela sur le plan occulte est considéré comme égal à la mort. Mais les anges  » choisirent de mourir et, en mourant, ils vécurent ». Par leur sacrifice, la matière est portée jusqu’au Ciel. C’est ce thème qui remplit les pages de La Doctrine Secrète et qui est exposé avec plus de détails dans Un Traité sur le Feu Cosmique.

Le sacrifice des anges, la mort des Fils de Dieu, l’immolation du Christ mystique, la crucifixion dans le temps et l’espace de toutes les entités vivantes appelées des âmes, tels sont les thèmes de ces livres….

 … Ensuite vient une vie pendant laquelle, sous une forme ou sous une autre, il peint ou exécute au-dedans de lui-même, mais aussi devant le monde qui le contemple, ce grand drame symbolique que nous appelons : Le Sacrifice d’un Sauveur du Monde. C’est le thème de  l’aventure historique de tous ces grands Fils de Dieu qui, au cours des âges, sont parvenus à une compréhension de la signification du divin dessein de Dieu, du Verbe incarné par une planète, de ces anges solaires qui sont eux-mêmes le Verbe incarné au moyen d’une forme humaine. Qu’ils reproduisent ce drame comme le fit le Christ de façon à présenter à l’homme le sacrifice et la mort du désir personnel (pour ne mentionner que deux exemples parmi les Fils de Dieu manifestés, le Christ et le Bouddha), le thème reste le même, la mort de ce qui est inférieur de manière à libérer ce qui est plus élevé, ou bien, sur une échelle plus vaste, la mort de ce qui est plus élevé sur l’échelle d’existence, de façon à libérer ce qui est inférieur.

Mais il faut que la leçon soit apprise (et c’est la leçon que l’homme est actuellement en train d’apprendre) suivant laquelle la mort est telle que la conscience humaine la comprend. La souffrance et le chagrin, la perte et le désastre, la joie et la détresse sont tels parce que l’homme s’identifie encore à la vie de la forme et non pas à la vie et à la conscience de l’âme, l’ange solaire, dont la conscience est potentiellement celle de la Déité planétaire Dont la plus grande conscience est (à Son tour) potentiellement celle de la Déité Solaire. Au moment même où l’homme s’identifie avec son âme et non plus avec sa forme, alors il comprend la signification de la Loi de Sacrifice ; il se trouve spontanément gouverné par elle ; et il devient l’un de ceux qui choisiront de mourir avec une intention délibérée. Mais il n’y a ni souffrance, ni chagrin, ni mort réelle impliquée. C’est là le mystère de l’illusion et du mirage. De ces deux facteurs d’emprisonnement, tous les Sauveurs du monde sont libérés. Ils ne sont plus trompés. En passant, il est bien de signaler ici que dans le Nouvel Age nous élargirons notre concept de ce terme de Sauveur du Monde. A présent, nous l’appliquons principalement aux âmes qui émergent sur le rayon de l’enseignement, le second rayon ou rayon du Christ.

Bien des choses qui se produisent aujourd’hui, et qui peuvent se développer, ont leurs racines dans l’aspect de cette énergie. Les graines semées à cette époque se transforment maintenant en fleurs. C’est très bien et nécessaire, même si cela constitue des expériences affligeantes.

Mais il faut reconnaître ces Sauveurs du Monde comme venant pour servir la race, faisant certains sacrifices dans de nombreuses directions et sous de nombreuses formes.

Il se peut qu’ils soient des dirigeants importants, des dictateurs, des politiciens, des hommes d’état, des hommes de science ou des artistes. Leur travail est un travail de sauvetage, de restitution ou de rénovation et de révélation, et c’est par leur propre sacrifice qu’ils l’accomplissent. Tels quels, il faut les reconnaître pour ce qu’ils sont. Actuellement, ils sont incompris, mal interprétés et jugés d’après leurs erreurs, davantage que d’après les buts qu’ils poursuivent. Mais ce sont des âmes consacrées à leur tâche. Elles sauvent ; elles élèvent ; elles intègrent ; elles éclairent et le net résultat de leur travail, vu sous l’angle de l’histoire, est finalement bon.

Cette loi du Sacrifice et cette impulsion à donner peuvent aussi être retracées à travers chaque règne de la nature. Elle est symbolisée pour nous dans les sacrifices fondamentaux qui ont lieu entre les divers règnes. Les qualités de base des minéraux et des éléments chimiques en sont des exemples. Elles sont nécessaires aux autres formes de vie et sont données à l’homme par l’intermédiaire du règne végétal et par l’eau qu’il boit. Ainsi, même dans le premier règne de la nature et le plus dense (celui dont la conscience se trouve si éloignée de la nôtre), ce processus de don est vrai. Mais nous ne pouvons retracer ici cette Loi de Sacrifice dans le règne sub-humain, et nous devons limiter notre attention à la vie humaine et à la conscience humaine.

  1. b) LE TRAVAIL DE SAUVETAGE OU DE SALUT

La Loi de Sacrifice veut aussi dire sauvetage et se trouve à la base de tous les processus évolutifs ; cela prend dans la famille humaine une claire signification. L’instinct d’amélioration, le besoin de progrès (physique, émotionnel et intellectuel), l’effort fait pour améliorer les conditions de vie, la tendance à la philanthropie qui s’empare si rapidement du monde, et le sens des responsabilités qui fait que les hommes comprennent qu’ils sont les gardiens de leur frère, représentent des expressions de l’instinct de sacrifice.

Ce facteur, bien que non reconnu par la psychologie moderne, est d’une importance beaucoup plus vaste qu’on ne l’a encore compris. Cette tendance instinctive est celle qui gouverne la Loi de Renaissance. C’est l’expression d’un facteur encore plus grand dans le processus créateur. C’est l’impulsion majeure et déterminante qui poussait l’Ame de Dieu Lui-même à entrer dans la vie de la forme, qui pousse la vie, sur l’arc involutif, à progresser en descendant dans la matière, produisant ainsi l’immanence de Dieu.

C’est aussi ce qui conduit l’humanité en avant dans sa lutte impétueuse pour un bien-être matériel. C’est aussi ce qui exhorte finalement l’homme à tourner le dos au « monde, à la chair et au diable » ainsi que l’indique le Nouveau Testament, et à s’orienter vers les choses ayant une importance spirituelle. Le fils prodigue sacrifiait la maison du Père lorsqu’il choisit d’errer dans les Pays lointains. Il gaspilla et sacrifia sa substance par l’usage qu’il fit de l’expérience de la vie sur terre, jusqu’à ce qu’il eût épuisé toutes ses ressources. Il ne lui restait plus rien d’autre que le sacrifice final de ce qu’il avait de plus cher, mais qu’il avait trouvé être si peu satisfaisant. Pour ces choses de moindre valeur, il avait sacrifié les valeurs plus élevées, et il dut revenir à nouveau d’où il était parti. Telle est l’histoire de la vie de tous les fils de Dieu qui vinrent en incarnation, tel que nous la montre le symbolisme de la Bible. Mais le thème dans toutes les Bibles du monde est le même.

Ce besoin de sacrifier, d’abandonner ceci pour cela, de choisir une voie ou une ligne de conduite et de sacrifier ainsi une autre voie, de perdre afin de finalement gagner, telle est l’histoire sous-jacente de l’évolution. Cela exige une compréhension psychologique. C’est un principe directeur de la vie même, et il parcourt comme un modèle d’or de beauté tous les sombres matériaux dont l’histoire humaine est faite. Lorsque ce besoin intense de sacrifier afin de vaincre, de gagner ou de sauver ce qui semble souhaitable est compris, alors tout le secret du développement de l’homme se révèle. Cette tendance ou ce besoin est quelque chose de différent du désir, tel que le désir est académiquement compris et étudié aujourd’hui. Ce qu’il implique réellement est l’émergence de ce qui est divin en l’homme. C’est un aspect du désir, mais c’est le côté dynamique, actif et non pas le côté sensuel, la sensation. C’est la caractéristique dominante de la Déité.

.Les étudiants de l’ésotérisme trouveront cependant intéressant de noter que ce besoin intense de sauver et de sacrifier, afin de racheter, se manifeste de façons différentes dans les divers schémas planétaires. Chaque Seigneur de Rayon d’un schéma, se manifestant au moyen d’une planète, exprime ce besoin de diverses façons, et chaque expression est si différente des autres qu’il est difficile pour un être humain de faire plus que de sentir cette méthode qui existe sur notre propre planète. Les initiés savent que les caractéristiques psychologiques diverses des Vies de rayon conditionnent très particulièrement la méthode d’expression de sacrifice pendant le cours de la manifestation. Le grand courant d’énergie vivante qui se manifeste dans le schéma d’évolution de notre Terre est conditionné par un tempérament, une attitude et une orientation qui sont ceux d’un « Divin Rebelle ». C’est seulement la rébellion qui produit la souffrance et le chagrin, mais cette rébellion est inhérente et innée dans la Déité Elle-Même de notre planète, « Celui dans Lequel nous vivons, nous nous mouvons et nous avons notre être ».

C’est donc une tendance plus vaste que l’unité individuelle. …

Les mêmes conditions qui mêlent la Loi de Sacrifice à la souffrance, au chagrin et aux difficultés se trouvent également sur la planète Mars et la planète Saturne. … notre Terre n’est pas une planète sacrée [c’est-à-dire qu’elle exprime encore le Rayon de sa personnalité, pas encore celle de son Âme].

Toutefois, d’une étonnante manière ésotérique, Saturne, Mars et notre Terre constituent la personnalité d’une prodigieuse Vie de Rayon, Dont l’énergie est celle du troisième Rayon. Il existe, ainsi qu’on l’a dit ailleurs, sept planètes sacrées mais dix schémas planétaires, et dans trois cas (ceux des trois rayons majeurs), trois planètes constituent la personnalité de chaque Vie de rayon. Certains penseurs ésotériques estiment qu’il existe douze planètes qui doivent être considérées dans notre système solaire, et il y a une base à leurs conclusions. La personnalité de cette Vie de troisième rayon fonctionne au moyen des planètes suivantes :

Schéma évolutif de Troisième Rayon

  1. Le corps mental s’exprime par l’intermédiaire de la planète Saturne.
  2. Le corps astral s’exprime par la planète Mars.
  3. Le corps physique s’exprime par la planète Terre.

La puissance de cette Vie est telle qu’Elle requiert trois schémas complets, tous trois étroitement liés et interdépendants, à travers lesquels Elle s’exprime. Uranus, Jupiter et Vénus sont liés de la même manière afin de manifester ou d’exprimer une grande Vie. [celle de second Rayon] …

  1. Trois schémas planétaires seulement sont conscients de la souffrance et du chagrin dans le sens où nous entendons ces termes ; personne ne le sait aussi bien ou ne le perçoit autant que notre Logos planétaire.
  2. La souffrance et le chagrin sont les résultats de la rébellion et d’un mécontentement divin. L’instinct d’amélioration, fondé sur le mécontentement, a nécessairement impliqué le tempérament ou l’attitude planétaire qui reconnaît les dualités.
  3. Il y a un stade devant être atteint dans la conscience humaine où ce qui se trouve derrière les dualités, le stade de l’unité essentielle, peut être reconnu et sera reconnu.
  4. Lorsque cela se produit, la conscience de notre humanité fusionnera avec cette conscience sous-jacente du tout, qui ne reconnaît ni souffrance ni chagrin et qui s’est donc échappée de cette réalisation qui gouverne d’une manière prédominante la conscience des trois grandes Vies de notre système solaire.[Terre, Mars, Saturne]
  5. C’est cette vérité vaguement perçue qui repose derrière le type le plus élevé de pensée … et l’accent placé par la Chrétienté et les écoles ésotériques sur l’union totale.

Cet instinct vers l’amélioration à travers le sacrifice est lui-même divers. Il y a, tout d’abord, l’instinct vers l’amélioration individuelle, qui mène à l’égoïsme, à l’âpreté au gain et à une orientation de l’esprit, enclin aux choses et aux possessions matérielles.

Il y a, secondement, l’instinct vers une amélioration des conditions des autres personnes, d’abord provenant d’un motif égoïste (pour éviter l’embarras personnel à la vue de la souffrance) et ensuite en tant que service pur et désintéressé, qui est une qualité de l’âme. Il y a, finalement, l’application active et le sacrifice complet du soi inférieur séparé au moyen du pouvoir de « demeurer dans un état spirituel », ce qui infère nécessairement que l’on a atteint cet état de conscience qui transcende ce qu’on peut appeler symboliquement l’état de conscience de la « Terre, Saturne et Mars ».

Il ne faut cependant pas oublier que la contribution à ces trois grandes Vies planétaires, comme Elles personnifient d’une manière éminente la Loi du Sacrifice au moyen de la souffrance et de la rébellion, représente une contribution majeure au tout et l’enrichit considérablement. Les unités de vie divine et les atomes d’énergie électrique qui passent à travers ces trois schémas planétaires leur sont soumis afin d’acquérir cette sensibilité psychique qu’autrement ils ne pourraient avoir. Seules, les unités de vie qui sont colorées d’une manière prédominante par le troisième rayon d’activité passent pendant un certain temps à travers ces trois schémas. Une indication est ici communiquée relativement à la prédominance de Monades du troisième rayon parmi les fils des hommes. Le rayon d’intelligence active, s’exprimant au moyen des sept types de rayon, est avant tout le rayon sur lequel la majorité des monades humaines se rencontrent, particulièrement à cette époque. Nous trouverons donc les types psychologiques suivants, colorant la masse de notre humanité, et le Rayon d’intelligence active s’exprimant par :

  1. La Volonté, évoquant le dessein divin.
  2. L’Amour, exprimant la qualité divine.
  3. L’Intellect, en tant que réflecteur de l’Intuition.
  4. Le Conflit, produisant l’harmonie.
  5. La Connaissance ou science, menant au rayonnement.
  6. L’Idéalisme, établissant le modèle divin.
  7. Le Rituel ou organisation, manifestant la Déité.

… Par conséquent, on ne peut jamais éliminer la Loi de Sacrifice du schéma de notre Terre, dans la mesure où il s’agit des réactions humaines et sub-humaines au chagrin et à la souffrance, et on ne peut non plus l’éliminer sur les planètes Saturne et Mars. Ce sont des choses relativement inconnues dans les autres schémas. Béatitude et Sacrifice sont des termes synonymes en ce qui concerne notre Logos solaire, et également pour la majorité des Logoï planétaires. Il faut s’en souvenir.

Un aspect de cet état exempt des limitations de la souffrance et du chagrin se trouve parmi les fils des hommes plus avancés sur la Terre, qui connaissent l’extase du mystique, l’exaltation de l’initié et l’agonie exquise du sacrifice ou de tout autre sentiment porté à son point de sublimation. Lorsque ce point est atteint, le mécanisme de la souffrance et la capacité d’enregistrer la perception sensorielle sont transcendés, et momentanément l’homme s’échappe sur le plan de l’unité. Là, il n’existe aucune souffrance, aucun chagrin, aucune rébellion, aucune douleur. Lorsque l’antahkarana ou le pont est construit, qu’il est vivant, vibrant, ce « chemin d’échappée » devient le sentier normal de la vie. Echapper à la souffrance est alors automatique car le centre de conscience est ailleurs.

Dans les cas mentionnés plus haut, et lorsque l’antahkarana n’est pas encore un fait achevé et établi, le fil minuscule du « chemin d’échappée » partiellement construit, se projette en avant, sous une pression et une stimulation considérables, comme un rayon de lumière vibrante, et momentanément touche la lumière qui est le Soi. D’où l’extase et l’exaltation.

Mais cela ne dure pas et ne peut être consciemment recouvré tant que la troisième initiation n’est pas prise. Après cela, le « chemin d’échappée » devient le « chemin d’existence journalière » (traduction inadéquate de la phrase occulte et antique). Alors, la souffrance est fermement transcendée et les paires d’opposés, le plaisir et la souffrance, n’ont plus aucune emprise sur le disciple. Tout cela constitue le thème de la psychologie ésotérique et l’expliquera lorsqu’il sera correctement compris.

  1. L’influence saturnienne dans la vie humaine.
  2. La cessation de la rébellion, ou la fin de l’influence martienne.
  3. La construction de l’antahkarana qui libère l’homme du contrôle de la vie de la personnalité.
  1. L’évocation de la conscience de groupe.
  2. La négation consécutive de la souffrance et du chagrin.
  3. L’entrée dans le Nirvana et le commencement du véritable Chemin.

La Loi du Sacrifice veut aussi dire :

  1. c) LA RENONCIATION AU GAIN

C’est là le thème de base de La Bhagavad Gita. Dans ce traité sur l’âme et son développement, on nous enseigne à « accomplir l’action sans attachement », et là se trouvent les fondations de renonciations postérieures qui peuvent être effectuées sans souffrance et sans le sentiment de perte, parce que nous avons acquis le pouvoir, latent en nous-mêmes, de nous détacher des possessions acquises.

Cette loi opère de nombreuses façons, et on ne peut qu’indiquer quelques-unes des significations générales qui incarnent les leçons majeures de chaque disciple.

Premièrement, l’âme doit renoncer à la personnalité. Pendant des âges, l’âme s’est identifiée avec le soi personnel inférieur, et par l’intermédiaire de ce soi inférieur, elle a acquis de l’expérience et beaucoup de connaissance. Le temps est venu où cet intermédiaire « n’est plus cher » à l’âme, et leurs positions respectives sont renversées. L’âme n’est plus identifiée à la personnalité, mais la personnalité devient identifiée à l’âme et perd ses qualités et sa position séparées. Tout ce qui a été acquis au cours de luttes et de conflits immensément longs, à travers des désastres et des désirs satisfaits, et tout ce que la roue de la vie, qui a tourné sans arrêt, a donné à l’âme, Tout doit être abandonné. La vie, pour le disciple, devient alors une série de processus de détachement, jusqu’à ce qu’il ait appris la leçon de la renonciation. [4ème Initiation]

L’ordre est, d’abord la libération de la passion, puis le discernement, et finalement le détachement. Tous les disciples doivent méditer sur ces trois mots s’ils veulent un jour récolter les fruits du sacrifice.

« Ayant répandu dans les mondes une fraction de Moi-Même, je demeure. » Tel est le thème de l’entreprise de l’âme, et tel est l’esprit qui doit être à la base de tout travail créateur. Dans cette pensée repose l’indication relative au Symbole de la Loi de Sacrifice, une croix rose avec un oiseau volant au-dessus d’elle. C’est la croix aimée (le rose étant la couleur de l’affection), avec l’oiseau (symbole de l’âme) qui vole libre dans le temps et l’espace.

Deuxièmement, l’âme doit également renoncer non seulement à son attache et à ses gains à travers le contact avec le soi personnel, mais elle doit, de façon la plus nette, renoncer à ses attaches avec les autres sois personnels.

Elle doit apprendre à connaître et à rencontrer les autres personnes seulement sur le plan de l’âme. C’est, pour de nombreux disciples, une dure leçon. Ils peuvent ne pas faire grand cas d’eux-mêmes et peuvent aussi avoir appris un grand détachement personnel. Ils peuvent ne pas attacher beaucoup de prix au contact avec le soi personnel inférieur. Ils apprennent à transcender tout cela et peuvent le transcender à un haut degré, mais leur amour pour leurs enfants, leur famille, leurs amis et leurs intimes est pour eux d’une importance suprême, et cet amour les tient prisonniers dans les mondes inférieurs. Ils ne font pas l’effort de reconnaître que leur amour est avant tout un amour pour leurs personnalités et seulement en second lieu pour leurs âmes. C’est sur ce roc que de nombreux disciples ont échoué pendant des vies, jusqu’au moment où, par la douleur et la souffrance et par la perte constante de ce qu’ils aiment tant, leur amour entre dans une nouvelle phase, plus haute et plus vraie. Ils s’élèvent au-dessus du personnel et trouvent de nouveau, après avoir senti la perte et la souffrance, ceux que maintenant ils aiment en tant qu’âmes. Alors, ils comprennent qu’il y a eu gain et non perte, et que c’est seulement ce qui était illusoire, éphémère et non véritable qui a disparu.

Le véritable Homme a été acquis et ne peut plus jamais être perdu. C’est là très fréquemment le problème de parents qui sont sur le Sentier de l’Etat de Disciple, et c’est à travers leurs enfants que la leçon est apprise et peut les libérer pour l’initiation. Ils gardent leurs enfants pour eux, et ceci qui est contre la loi de la nature, se transforme en désastre. C’est là l’extrême de l’égoïsme.

… Et pourtant, s’ils pouvaient seulement savoir et voir juste, ils comprendraient que pour tenir, il faut détacher, et pour conserver, il faut lâcher. Telle est la loi. L’âme doit aussi apprendre à renoncer aux fruits ou aux gains provenant du service et apprendre à servir sans attachement quant aux résultats, aux moyens, aux personnes ou aux louanges….

Ensuite, l’âme doit renoncer aussi au sentiment de responsabilité relativement à ce que les autres disciples peuvent faire. Il y a tellement de sincères serviteurs qui s’accrochent à leurs compagnons de travail et ne lâchent pas leur étreinte, qu’il s’agisse d’eux ou de leurs activités extérieures. C’est là une subtile erreur, car elle se déguise derrière un sentiment de responsabilité légitime, derrière une adhésion aux principes tels qu’ils apparaissent à l’individu et derrière l’expérience accumulée nécessairement incomplète du disciple.

Le rapport entre disciples est égoïque et non personnel. Le lien est celui de l’âme et non celui du mental. Chaque personnalité poursuit sa propre carrière, doit assumer ses propres responsabilités, accomplir son propre dharma et remplir son propre karma. Elle doit ainsi répondre pour soi-même à son Seigneur et Maître, l’Ame. Et il y aura une réponse. Est-ce que cela, en soi, donne l’impression de la séparation et de la solitude ? Oui, certainement, dans la mesure où il s’agit des activités extérieures. C’est seulement quand les serviteurs coopèrent grâce à un lien intérieur subjectif qu’un travail de groupe peut être poursuivi.

A cette époque de l’histoire du monde et de ses sauvetages périodiques de conditions qui pourraient détruire la civilisation en cours, il est nécessaire que les aspirants saisissent le fait que ce processus de sauvetage doit être poursuivi conformément à la Loi de Sacrifice et que seule une unité extérieure relative peut être actuellement atteinte. La vision n’est pas encore vue avec assez de clarté par les nombreux serviteurs pour les faire travailler avec une parfaite unanimité de dessein et d’objectif, de technique et de méthode, ou une compréhension et une unité complètes dans leur approche. Cette coopération fluide, parfaite, appartient encore à l’avenir.

L’établissement d’un contact et d’un rapport intérieurs, fondés sur une unité de dessein vraiment comprise et sur l’amour de l’âme, est magnifiquement possible, et vers ce but tous les disciples doivent lutter et tendre.

Sur le plan extérieur, en raison du mental séparatif pendant cette époque, un accord complet sur les détails, les méthodes et les interprétations n’est pas possible. Mais les rapports et la coopération intérieurs doivent être établis et développés, malgré les divergences extérieures d’opinions. Lorsque le lien intérieur est maintenu par amour, et lorsque les disciples renoncent au sentiment d’autorité à l’égard des autres et à celui de responsabilité pour les activités des autres, et en même temps se tiennent épaule contre épaule dans le Travail Unique, alors les différences, les divergences et les points de désaccord seront automatiquement surmontés.

Il existe trois règles qui sont importantes pour les disciples en cette époque.

.Premièrement, arrangez-vous pour ne permettre qu’aucune fissure n’apparaisse dans les rapports intérieurs que vous avez entre vous. L’intégrité du groupe intérieur de serviteurs doit être préservée intacte.

Deuxièmement, poursuivez votre propre devoir et votre propre tâche, assumez vos propres responsabilités et ensuite laissez vos camarades disciples faire de même, libres de l’impact de votre pensée et de vos critiques. Les voies et les moyens sont nombreux ; les points de vue

varient avec chaque personnalité. Le principe de travail est l’amour pour tous les hommes et le service pour la race, en préservant en même temps un plus profond amour intérieur pour ceux avec lesquels vous êtes destiné à travailler. Chaque âme croît dans la voie de la lumière par les services rendus, par l’expérience acquise, par les erreurs faites et par les leçons apprises. Cela, nécessairement, doit être personnel et individuel. Mais le travail lui-même est un. Le Sentier est un. L’amour est un. Le but est un. Ce sont les points qui importent.

Troisièmement, préservez toujours dans le travail l’attitude d’esprit qui doit provenir des deux règles ci-dessus fidèlement suivies. Votre point de vue et votre conscience sont les vôtres, et, par conséquent, sont pour vous corrects. Mais ce qui vous semble clair et d’une telle importance vitale n’a pas nécessairement la même valeur ni la même importance pour vos frères. Votre principe important peut être réalisé par un mental mieux doué que le vôtre, et par un disciple plus avancé, incarnant un aspect d’un principe correct et approprié à un certain moment mais susceptible d’une application différente à un autre moment et par un autre mental. Sous la Loi de Sacrifice, ces trois règles doivent être ainsi interprétées :

1.La renonciation ou le sacrifice de la très ancienne tendance à critiquer et à régler le travail des autres, pour préserver l’intégrité intérieure de groupe. Plus de plans pour le service ont été égarés et plus de travailleurs ont été entravés par les critiques que par aucun autre facteur important.

  1. La renonciation ou le sacrifice du sens de responsabilité à l’égard des actions des autres et particulièrement des disciples. Arrangez- vous pour que vos propres activités soient à la hauteur des leurs, et dans la joie de la lutte et sur le chemin du service, les différences disparaîtront et le bien général sera atteint.
  2. La renonciation à l’orgueil du mental qui considère ses voies et ses interprétations comme correctes et vraies et celles des autres comme fausses et erronées. C’est là le chemin de la séparation. Maintenez- vous sur le chemin de l’intégration qui est de l’âme et non du mental.

Ce sont là des paroles sévères, mais ce sont les règles par lesquelles les Educateurs se trouvant sur le côté intérieur guident Leurs actions et Leurs pensées lorsqu’Ils travaillent ensemble et avec Leurs disciples. L’intégrité intérieure est nécessairement un fait prouvé pour Eux. Pour le disciple, ce n’est pas vrai. Mais pour les Educateurs intérieurs, les différences extérieures sont abominables. Ils laissent chacun libre de servir le Plan. Ils entraînent Leurs disciples (de n’importe quel degré) à servir le Plan avec liberté, car dans la liberté et dans le sentiment de joie et de force d’un amour intérieur et coopératif, on accomplit le meilleur travail. C’est la sincérité qu’Ils recherchent.

Etre prêt à sacrifier ce qui est moindre lorsque ce qui  est plus vaste est perçu, est l’état d’esprit qu’Ils recherchent. La renonciation spontanée à des idéaux longtemps entretenus, lorsqu’un idéal plus vaste et plus inclusif se présente, constitue pour Eux une direction. Le sacrifice de l’orgueil et le sacrifice de la personnalité lorsque la grandeur du travail et l’urgence du besoin sont comprises, Les décident à coopérer. Il est essentiel que les disciples apprennent à sacrifier le non-essentiel afin que le travail puisse progresser. Même si on le comprend peu, le nombre des techniques, des méthodes et des voies est secondaire par rapport aux besoins du monde.

Il y a de nombreuses voies, de nombreux points de vue, de nombreuses expérimentations et de nombreux efforts, des échecs ou des succès : tout cela vient et s’en va. Mais l’humanité demeure. C’est une preuve de la multiplicité des mentaux et des expériences, mais le but reste. La différence provient toujours de la personnalité. Lorsque la Loi de Sacrifice gouverne le mental, elle mène inévitablement tous les disciples à renoncer à ce qui est personnel en faveur de ce qui est universel et appartient à l’âme qui ne connaît ni séparation, ni différence. Alors, ni l’orgueil, ni un point de vue étroit et myope, ni un amour d’ingérence (si cher à tant de gens), ni l’incompréhension des motifs ne feront obstacle à leur coopération mutuelle en tant que disciples et à leur service au monde.” (D’ A. A. Bailey, “Psychologie Esotérique II”, Collection Lucis, pp. 87-109)


* Aujourd’hui, dans le Ciel des Causes, a lieu la conjonction héliocentrique entre Mercure (4ème Rayon) et Pluton (1er Rayon de la Volonté et du Pouvoir).

 

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