Vie

Le mot Vie, que nous prononçons communément dans des contextes très différents sans y accorder une attention particulière, étaye une pensée puissante, car il évoque le fondement suprême sous-jacent à la Création, ce “Principe Immuable et Illimité, une réalisation absolue, qui est antérieur à toute Existence manifestée et conditionnée. Il est hors de portée de la pensée ou de l’expression humaine.” (A. A. Bailey, Traité sur le Feu cosmique, [3@3]).

Cette Vie, ou Réalité absolue, est assimilable au concept du Dieu transcendant ou, en Harmonique, du 0/0, commencement occulte où convergent toutes les directions équitonales, qui est en dehors du champ expérimental du monde manifesté. C’est « Celui dont on ne peut rien dire » car nous n’avons pas les moyens de le faire, mais duquel on peut nous approcher « par la foi« , c’est-à-dire à travers cette certitude du mental intuitif et cardiaque qui reconnaît le Vrai.

Dans cette Vie qui n’est pas, inconnaissable pour la raison, son « émanation co-éternelle et contemporaine, ou rayonnement inhérent, cause de Sa manifestation périodique« , est cachée.

 … La VIE UNIQUE, éternelle, invisible et pourtant omniprésente sans commencement ni fin, et pourtant régulière dans ses manifestations périodiques – entre lesquelles règne le sombre mystère du Non-Être ; inconsciente, et pourtant conscience absolue incompréhensible, et pourtant la seule Réalité par soi-même existante vraiment, « un Chaos pour les sens, un Kosmos pour la raison ». Son attribut unique et absolu, qui est Elle-même l’éternel et incessant Mouvement, est appelé, en langage ésotérique, « le Grand Souffle » c’est le mouvement perpétuel de l’Univers, dans le sens d’Espace sans limites et à jamais présent. […].(Helena P. Blavastky, La Doctrine Secrète Cosmogenèse, [I LXXVIII])

 Sur la vague du Grand Souffle, la Vie donc  est : elle est Mouvement.

Il est intéressant, à cet égard, d’observer que l’étymologie du mot Vie provient du latin vita, de la même racine que vivre, de la racine indo-européenne *GVI-/*JIV-, qui exprime l’idée du processus de mouvement en avant : le v latin correspond souvent au j indo-européenne. Sanskrit jīv, vivre, où l’on retrouve le concept de mouvement continu droit en avant dans le temps.

En Harmonique la Vie est le premier rapport, le 1/1, par lequel le Divin se met en relation avec Lui-même, en émanant le Son créateur et en donnant naissance à l’infinité d’intervalles sonores et lumineux qui l’emprisonneront dans la multitude des formes de la Création, produisant ainsi, la conscience et mettant en mouvement le grand cycle de l’évolution, nourri dans le sein du Temps et de l’Espace infini : l’Amour divin.

“Les hommes et les autres créatures vivent, mais très peu se demandent ce qu’est, en vérité, la Vie. La plus importante des questions, dont tout dépend, n’est presque jamais posée, de sorte que des jours et des années s’écoulent sans que les vivants sachent et veuillent savoir pourquoi. La Vie est le Mystère, et pourtant elle est l’énergie la plus évidente et précieuse, la plus commune et la plus répandue. Voici l’énoncé du théorème : On appelle Vie cette énergie qui se génère elle-même. Les mots sont peu nombreux, la signification est immense, il mérite donc d’être appelé  sublime.” (Enzio Savoini, Document du 3ème  Septénaire. L’année du quatre, écrit inédit, janvier 2004)

Tout en demeurant éternellement égal à Elle-même, lorsqu’Elle s’identifie, la Vie est l’Être (2/1), Ce qu’Elle est, Sa réalité inhérente et indifférenciée, Elle est l’Un (1/2), l’Entité suprême, commencement et fin de toute chose. C’est le Dieu immanent (voir : Genesi della Vita (non traduit)).

On peut donc dire :

. La Vie est l’Aimant central qui féconde l’Infini : l’Espace, dans lequel elle génère et se multiplie elle-même sans cesse.

Elle est le Feu qui sature l’Univers et Elle est la Lumière, son mouvement rythmique.

Elle est le Son, la vibration qui perdure, tissant la trame ignée de la Création, et Elle est la Pensée, l’énergie psychique qui le révèle.

C’est la seule Réalité auto-existante et produit la multiplicité ; c’est la graine originelle du Principe.

Elle est la toute-puissance de l’Esprit qui plane sur les eaux de la Substance, dans le grand Souffle du Cosmos.

Elle est le Père qui en exprime la puissance génératrice.

Elle est partout et toujours l’Unité, le fondement suprême.

Et la liste pourrait continuer à l’infini, en dénombrant tous les « noms de Dieu », ordonnés et qualifiés par le Nombre : l’Ordre et le Nom des choses.

Rien n’est donc et rien n’existe en dehors de la Vie et cela rend communes toutes les créatures, des étoiles dans le Ciel aux grains de sable, des sublimes Entités non manifestées aux simples consciences à l’état naissant.

« Dans le monde réel, la Vie est et ne devient pas ; elle devient et existe dans l’irréel. L’existence, donc, mais pas la Vie, suppose une forme d’expression changeante. Les mondes sont deux : de l’être et du devenir, c’est-à-dire de l’existence. Tout ce qui existe est, mais pas tout ce qui est, existe. La différence est fondamentale. L’ignorer montre que l’on n’a pas encore compris que la Vie peut être ou non manifestée, et c’est là un problème majeur, non une simple question de signification littérale” (Enzio Savoini, Document du 3ème  Septénaire. Réel et Irréel, écrit inédit, juin 2002)

Derrière toutes les formes se trouve la vie unique ; au-dedans de chaque atome (solaire, planétaire, humain et élémental) se trouve l’existence sensible unique ; à l’arrière-plan de la nature, se trouve la Réalité subjective qui est, par essence, un tout unifié, ou unité, produisant la diversité du nombre. Ce qui est homogène est la cause de ce qui est hétérogène ; l’unité produit la diversité ; l’Un engendre le nombre. Ce fait deviendra plus intelligible à la compréhension de l’étudiant si celui-ci observe la règle d’or qui révèle le mystère de la création et s’il s’étudie lui-même. Le microcosme révèle la nature du macrocosme.” (Alice A. Bailey, La Lumière de l’Âme, [23@387])

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Dans le processus de retour à l’Un, dont en réalité rien ne se sépare sauf en conscience, les disciples, après avoir longuement invoqué l’énergie d’Amour de l’Âme et commencé à agir à partir de ce point focal, sont appelés à reconnaître le pouvoir de la Volonté, l’Agent de la Vie, comme moyen et base de tout rapprochement, appréciation et identification avec l’Être, la Monade. Cela implique une orientation, une détermination implacable, la capacité d’attendre et de maintenir inchangées l’intention et la direction, quoi qu’il arrive.

La Volonté est l’énergie qui mène à l’initiation et le nouveau Groupe des Serviteurs du monde apprend à l’utiliser pour construire l’arche du pont antahkarana qui relie l’Humanité à Shamballa.

En ces temps accélérés, où l’énergie de la Vie s’impose aux consciences de ceux qui se reconnaissent membres de ce Groupe mondial, les disciples commencent donc à entrevoir dans leur horizon intérieur un nouveau point de tension et d’aboutissement, non pas à la gloire des individus, des groupes ou du Groupe Un, mais en soutien du travail des Maîtres, pour le Bien Commun, attestant ainsi la quatrième Hiérarchie créatrice humaine.

La Bonne Volonté, devenue Volonté de Bien, devra donc se transformer en Volonté d’Être pour produire ce travail de transfert qui déterminera, en temps voulu, la destruction du corps causal et ouvrira la voie de l’évolution supérieure.

Le Père appelle à la Vérité centrale

 Nous sommes Feu. Nous gouvernons depuis le plan Mental

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Note : Cet article est publié pour célébrer la conjonction d’aujourd’hui entre la Terre (3ème R.) et Pluton (1er R.) destructeur des formes pour libérer la

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