Le Cycle moteur et agent de l’évolution universelle.
« La Vie, qui est Mouvement en essence, se multiplie et se développe à travers une action cyclique en spirale.
Le cycle est une entité consciente qui produit l’évolution ; il introduit, à cette fin, les énergies nécessaires, différenciées et qualifiées que chaque forme vivante en lui, exprimera à sa manière. Il a donc un but, qu’il atteint par un projet ordonné, rythmique et séquentiel.
Comme nous l’avons déjà mentionné dans des articles précédents, « Cycle » est un mot qui dérive du Kyklos et qui signifie « cercle », « tour ». Il contient donc en soi l’idée de circularité, ou de retour, mais, en étant en vérité une spirale, la fin qui se ferme sur le début ne coïncidera jamais avec lui. Cette différence qualitative, qui est le Pas de la spirale, représente le progrès mûri, et est le fruit même du cycle.
Le cycle a une capacité infinie de « contenance ». […] Etudier les cycles signifie donc étudier le but de la Vie qui s’exprime par la production infinie de formes, et le projet mis en œuvre pour l’atteindre.
[…] les causes de chaque événement résident dans le ciel. Si nous voulons comprendre le sens véritable de nos vies, nous devons regarder la Planète sur laquelle nous vivons. Nous sommes alors poussés à étendre notre regard jusqu’au système solaire qui contient la Terre. […] Pour utiliser une analogie, si nous voulons comprendre le rôle spécifique d’un atome, nous devons remonter à la fonction de la molécule et de la cellule, jusqu’à parvenir à l’organe. [….]
Le système solaire est un modèle, et en tant que tel, il est l’expression d’une idée ; c’est le fruit de la Pensée du Logos Solaire, comme la personne est le fruit de la pensée de l’Ange Solaire.
Les évolutions extraordinaires qui se produisent sur chaque planète sont l’effet des idées que répand le Seigneur Solaire pour atteindre son but, sa Volonté, et qui, à leur tour, produisent des effets chez les grands Penseurs. Ceci, comme on l’a répété, se déroule tout au long de cycles.
Nous supposons, avec une analogie raisonnable, que le processus d’incarnation, qui amène de fait instantanément, de l’idée à la forme, est de nature ternaire.
- Idées. Elle constitue l’énergie provenant du plan le plus haut. Les Idées, comme Platon l’enseignait, sont la cause des formes et leur modèle. Elles habitent le quatrième plan de la Substance, le plan bouddhique ou plan intuitif. Il s’agit, en fait, du Monde de Feu. Comme l’affirmait ce grand philosophe, on parvient à elles par une « seconde navigation ».
- Formule. C’est un organisme intermédiaire et il contemple les associations d’Idées. Les Idées pures s’agrègent avant de parvenir aux formes. De cette manière, elles s’habillent d’un voile de substance et se font plus tangibles. L’Idée de l’homme par exemple, est le résultat de davantage d’Idées : l’Idée d’Intelligence, de Comesure, de Verticalité, de Construction, d’Humanité etc. Les formules habitent le monde subtil.
- Forme. Le processus de transformation de l’énergie continu jusqu’à rejoindre le plan physique : la forme naît Avec ceci, l’incarnation est complétée et l’Idée se manifeste d’une manière spécifique, adaptée aux lieux et aux temps dictés par le cycle.
Nous avons donc :
Ces stade différents, que nous ne devons pas oublier de considérer comme unitaires, sont associés à autant de cycle, engendrés par l’action des entités planétaires. Ces centres solaires répandent les Idées, les associent en Formules, et créent les Formes.
Ceci arrive à travers :
- Le cycle défini comme synthétique
- Le cycle composé
- Le cycle simple
- Le cycle synthétique est formé par l’ensemble des planètes sacrées ; de là le nom de synthétique. Il s’agit du cycle le plus ample et le plus puissant. Il est donc hiérarchiquement majeur. Il gouverne les énergies des Idées.
- Le cycle composé est généré par l’action des couples de Luminaires (autre nom pour indiquer les planètes sacrées) : par exemple le cycle Jupiter-Saturne. Il appartient à ce cycle d’administrer des Formules.
- Le troisième concerne le cycle déterminé par la révolution de chaque planète. Par son moyen, chaque monde, en captant les énergies diffusées dans le système solaire des autres cycles, crée ses formes spécifiques en répondant de manière caractéristique à ces impulsions.
» Dans le Cosmos, les Cycles ont une signification déterminée. Observez, pour chacun d’eux, la façon dont il s’ancre dans la substance par certaines énergies qui pré-ordonnent des époques entières. » [Monde de Feu III-199]
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» Le mouvement de la spirale implique l’expansion ; la spirale évolutive se déploie alors que l’involution contracte, cristallise. On observe la même chose non seulement dans le comportement individuel mais aussi dans le domaine des idées. Il est instructif de discerner comment les idées sont engendrées et comment elles accomplissent leur cycle. Souvent, elles semblent disparaître, mais si elles sont de nature évolutive, elles réapparaissent sous une forme élargie. Pour avoir une meilleure compréhension du processus, prenez l’exemple de l’idée de religion à sa racine, on peut constater comment les différentes ramifications et leur évolution ont amené un élargissement graduel et fait s’élever la spirale évolutive de l’idée religieuse. En réunissant tous les signes positifs, la perspective de l’avenir garde tout son optimisme. »[Hiérarchie- 356]
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Le mouvement rotatoire réside en toute chose. Les vortex circulaires n’existent pas seulement dans le monde physique, mais dans toutes les formes-pensées. Observons comment culmine le cercle de chaque tâche. Nous avons déjà conseillé d’alterner les travaux pour renouveler la force. […] Ainsi, en dehors des cercles du labeur quotidien, la manifestation du cercle peut aussi se remarquer pour des périodes entières d’activité. Précisément, le cœur ardent murmure lorsqu’un tel anneau s’achève pour que débute une nouvelle manifestation. Ne surchargez pas un accomplissement, il est encore bien pire de compléter un cercle artificiellement en faisant violence à la vie. Étudiez donc dans l’histoire comment se modèlent les cycles d’activité. Le principe du feu s’exprime dans ces anneaux tourbillonnaires. Préparez-vous à cette construction, qui se trouve aussi dans le Monde de Feu. Ne croyez pas que le Monde Ardent soit déjà dans une condition parfaite. Les systèmes de Mondes, dont nous ne percevons qu’une partie négligeable, offrent une inépuisable variété de conditions. D’ici, nous ne pouvons analyser ces états, mais il est utile d’en rêver. Tout rêve est déjà une réalisation. [Monde de Feu II- 184]
Note : aujourd’hui Mercure (R.4) conjonction Uranus (R.7)
Traduction du document italien : « Les Cycles » d’Enzio Savoini