Communion et Liberté

“Comme dans l’Infini tous les points sont en contact réciproque (les séparations n’existant pas), les Idées aussi, c’est-à-dire les énergies solaires, sont indivisées et en relation mutuelle. Le contact avec l’une d’entre elles provoque une “réaction en chaîne”, une suite d’échos et de résonances ; en suivant ceux-ci, on visite et l’on connaît ce royaume illimité. Il en résulte une sorte de tempête harmonique, c’est-à-dire une série de répercussions sonores qui guident le chercheur.

Remarquons que la Communion est précisément l’ensemble des Idées solaires.

Une communauté, de quelque nature que ce soit, religieuse ou laïque, ne peut subsister sans son ordonnancement. D’autre part, la communion ne supporte pas de limites ou de restrictions, qui l’annuleraient. Le désaccord semble inconciliable : règles ou non? Liberté ou pas? Le contraste tend à une seule solution possible: les différentes communautés doivent en constituer une seule, ouverte et libre, autrement, elles ne sont pas une Communion.

[…] seul celui qui a renoncé à lui-même est membre de la Communion. Elle est donc une énergie libératrice: tout ce qui n’est pas libre n’en fait pas partie. Nous verrons par la suite que la Communion est organisée, hiérarchique, régulière, et néanmoins libre et libératrice. L’Infini ne peut pas être contraint ou limité, et la Communion est infinie par sa nature, car autrement elle ne serait pas commune.

Au contraire  les communautés humaines, de quelque type que ce soit, sont limitées et toujours contraignantes. Qu’elles soient religieuses ou laïques, elles imposent une discipline particulière et leurs membres ne sont pas libres ; parfois ils ne peuvent même pas les quitter sans de sérieuses difficultés.

Cela met en évidence que l’une des plus grandes valeurs de la Communion est l’énergie de la liberté.

Il résulte de ce qui vient d’être affirmé, que seul celui qui a renoncé à lui-même est membre de la Communion. Elle est donc une énergie libératrice: tout ce qui n’est pas libre n’en fait pas partie. Nous verrons par la suite que la Communion est organisée, hiérarchique, régulière, et néanmoins libre et libératrice. L’Infini ne peut pas être contraint ou limité, et la Communion est infinie par sa nature, car autrement elle ne serait pas commune.

Au contraire, les communautés humaines, de quelque type que ce soit, sont limitées et toujours contraignantes. Qu’elles soient religieuses ou laïques, elles imposent une discipline particulière et leurs membres ne sont pas libres ; parfois ils ne peuvent même pas les quitter sans de sérieuses difficultés.

Cela met en évidence que l’une des plus grandes valeurs de la Communion est l’énergie de la liberté.

Les qualités qui, une à une, se reconnaissent actives dans l’Idée de Communion expliquent pourquoi une éducation et une culture profondes sont nécessaires pour accéder à ce seuil. La simple instruction, aussi importante soit-elle, n’est pas suffisante, et il n’est pas rare qu’elle soit un poids qui retient vers le bas. Par contre, la simplicité convient, comme l’enseignèrent Saint François et d’autres comme lui, qui vécurent comme des enfants sages.

L’accès à la Communion, qui en principe est la plus simple des actions, est si difficile pour ces raisons. Cette porte, inexistante, est si puissante et resserrée qu’elle semble infranchissable.

Ne vit consciemment dans la Communion, que celui qui est intérieurement libre. Physiquement, il peut être emprisonné, et même enchaîné. Il peut être tué. Mais personne ne pourra jamais en limiter l’immense liberté intérieure. Le grand Maître enseigna cette juste vérité lorsqu’il fut cloué sur la Croix.

 La Liberté est synonyme de victoire : le véritable vainqueur est celui qui accepte avec indifférence toutes les défaites. L’Ange de la Communion ne descend pas pour combattre le Gardien : il le laisse triompher dans ce qui est petit, où il gaspille ses forces, de sorte que, lorsque sonne l’heure finale, il n’est plus en mesure de s’opposer. Le Toréador (Scorpion) se comporte également ainsi avec le Taureau (Taureau), qui s’épuise en assauts furieux, répétés et vains, pour enfin succomber, épuisé.

Telle est la stratégie du Gouvernement réel, qui régit les destinées des évolutions planétaires sans promulguer un seul décret : il se tient toujours sur le champ contre l’Ennemi, dont il pare les assauts ; il perd en apparence toutes les batailles, mais il est toujours et constamment vainqueur. L’adversaire tombe, à la fin, sous les coups infligés par sa propre fureur.

 Le disciple apprend cette difficile leçon en vivant parmi les adversités et les heures agréables de l’existence terrestre, autant indifférent aux malheurs qu’aux bonheurs.


Traduction d’un écrit inédit d’Enzio Savoini : “Communion”

 

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