[…] « La définition de la religion qui, à l’avenir, se révélera être d’une plus grande exactitude qu’aucune religion formulée jusqu’ici par les théologiens, pourrait être exprimée ainsi :[1]
Le terme « religion »est le nom donné à l’appel invocatoire de l’humanité et, en réponse à cet appel, à l’évocation de la part de la plus Grande Vie.
C’est en fait la reconnaissance par la partie, de sa relation avec le Tout, à laquelle s’ajoute une demande grandissante d’une conscience accrue de cette relation ; elle obtient la reconnaissance du Tout, comme quoi la demande a été faite. C’est l’impact de la vibration de l’humanité – orienté spécifiquement vers la Grande Vie dont elle se sent une partie – sur cette Vie, et l’impact de la réponse de cet « Amour qui enveloppe tout » sur la vibration inférieure. C’est seulement maintenant que l’impact de la vibration humaine peut-être faiblement ressentie à Shamballa ; jusqu’ici son activité la plus puissante n’avait atteint que la Hiérarchie. La religion-science de l’invocation et de l’évocation en ce qui concerne l’humanité – est l’approche (dans l’âge nouveau) d’une humanité polarisée mentalement. Dans le passé, la religion faisait entièrement appel à l’émotion. Elle concernait la relation de l’individu avec le monde de la réalité, de l’aspirant qui cherchait avec la divinité recherchée. Sa technique consistait à ce que l’homme se rende apte à la révélation de cette divinité, à ce qu’il parvienne à une perfection justifiant cette révélation, et cultive une sensibilité et une réponse aimantes à l’homme idéal, condensé dans le Christ, pour l’humanité contemporaine.
Le Christ vint pour mettre fin à ce cycle d’approche émotionnelle qui existait depuis le temps de l’Atlantide. Il illustra en lui-même la vision de la perfection, puis présenta à l’humanité un exemple – pleinement manifesté – de toutes les possibilités qui avaient été latentes chez l’homme jusqu’à ce moment-là. Parvenir à la perfection de la conscience christique devient le but essentiel de l’humanité. […]
Le Christ indiqua à ses disciples, qu’ils pourraient faire de « plus grandes choses » que lui, car il allait « rejoindre le Père ». Par ces mots Il indiquait, au-delà de lui-même, Celui qui était responsable de son Existence, et la Voie de l’Évolution Supérieure -sujet que l’Église n’a jamais traité de façon satisfaisante. […] Il indiquait un état d’existence qu’il n’avait jamais manifesté sur terre, vu que l’homme n’était pas prêt, et que lui-même était seulement « en route ».[…]
Le fait pratique dont aspirant et disciple doivent se souvenir est que la science de l’Invocation et de l’Évocation entra dans une nouvelle phase quand le Christ vint et se présenta devant l’humanité. Il donna alors un enseignement qui résumait tout le passé et indiquait les nouveaux aspects de l’enseignement futur. Il ouvrit la porte conduisant à la Voie de l’Évolution Supérieure, fermée jusque-là, de même que le Bouddha concentra en lui-même toutes les réalisations de la Voie de Lumière et l’obtention de toute connaissance et de toute sagesse. Le Christ en ouvrant « cette plus grande porte au-delà de la porte moins grande« , ancra – si je puis employer une expression aussi inadéquate – la Volonté de Dieu sur terre, particulièrement en ce qui concerne la conscience des hommes. Il éleva la science de l’Invocation et de l’Évocation tout entière jusqu’au plan mental, et rendit possible une nouvelle approche de la divinité. Il est difficile de vous donner un symbole qui clarifierait cette question dans votre esprit. « [2]
Quelques grandes « Individualités » qui ensemencèrent l’humanité :
« Vyasa -le Vyasa originel, qui fut la grande Individualité évoquée par l’invocation des premiers hommes animaux, est, maintenant encore, plus qu’un simple nom, bien qu’Il soit sorti de notre schéma planétaire, il y a des millions d’années. Il ouvrit une porte conduisant au règne humain, par sa réponse au règne animal dans ses niveaux invocatoire les plus élevés. Son travail engendra le processus connu sous le nom d’Individualisation. Au cours des siècles, ces Fils de Dieu sont venus, évoqués par l’invocation humaine ; à leur tour, Ils ont invoqué certains aspects de la nature divine cachés chez l’homme, tous jusqu’ici en relation avec la conscience et la réceptivité de la partie au tout.
Plus tard vint Hercule qui ouvrit la porte du Sentier du Disciple, le souvenir de son travail étant conservé dans les Douze Travaux d’Hercule. Ceux-ci résumaient les différentes épreuves auxquelles les disciples sont soumis avant les diverses initiations.
Sri Krishna vint et ouvrit la porte par laquelle le genre humain pouvait accéder à la deuxième initiation.
Le Bouddha, figure encore plus grande, Celui qui est connu comme « l’Etre Illuminé » vint aussi et manifesta à l’humanité la nature de la Voie de Lumière, ses révélations et ses effets dans la conscience. Son rôle fut de nous interpréter les réalisations suprêmes de la voie mystique.
Puis vint le Christ qui accomplit un triple travail :
- Il ouvrit la porte conduisant à la troisième initiation.
- Il ancra sur terre « la Volonté de Dieu dans la matrice de l’amour » (selon les termes ésotériques)
- Il indiqua la voie passant par le « trou de l’aiguille » qui donne l’entrée du passage traversant la Pyramide (ici, symbole de la Triade spirituelle. A.A.B) conduisant à la Voie qui aboutit à Shamballa.
Son travail fut, par sa nature, une consommation majeure ; Il illustra lui-même deux aspects divins, donnant ainsi « forme et substance à l’amour » ; celui-ci avait été nourri par plusieurs Sauveurs du Monde, antérieurs et moins importants dont Sri Krisna fut le plus grand.
Le Christ compléta le travail du Bouddha en manifestant, dans sa plénitude, la nature de l’amour, permettant ainsi la totale expression de l’amour-sagesse dans son double aspect. L’un des aspects étant représenté par le Bouddha, l’autre par le Christ. Mais son travail le plus élevé n’a pas encore retenu l’attention des mondes de la pensée et de la religion – la révélation de la Voie de l’Évolution Supérieure. Ceci implique la transmission de la volonté divine pure et la jonction de la Hiérarchie spirituelle avec le Grand Conseil de Shamballa. Il vous apparaîtra donc qu’il fut le premier à exécuter – de stade en stade – la révélation complète de l’humanité à la Hiérarchie et de la Hiérarchie à Shamballa. Il le réalisa par la vertu d’un antahkarana construit et complètement terminé, facilitant ainsi le travail de tous les aspirants et qui concerne l’ouverture de chaque stade de l’antahkarana planétaire. Il présenta le « premier fil de substance vivante, irradié par l’amour, intelligemment tissé, et rendu dynamique par la volonté » qu’un être humain de notre humanité terrestre n’ait jamais entrelacé avec l’antahkarana planétaire. C’est là que gît le secret de la sixième initiation qui n’a pas encore reçu l’attention de l’occultiste –l’initiation de l’Ascension.
C’est là que résonne la note culminante. Tout le schéma de l’évolution est basé sur une série d’ascensions. Ces ascensions sont le résultat d’un processus, d’une technique, d’une méthode d’invocation par l’individu, le groupe ou règne inférieur, et l’évocation de ce qui est plus grand, plus inclusif et plus illuminé. »[3]
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« La Volonté Solaire commande l’ascension vers la Conscience christique »
« Je suis la Communion. Je chante la Joie du nouveau ».
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Note : Aujourd’hui Mars (R.6), Luminaire non sacré, Seigneur de la dévotion et de l’idéalisme se trouve en conjonction avec Neptune (R.6)Luminaire sacré, Initiateur et Seigneur de la communauté qui prend soin de la Communion entre tous les êtres. Ils nous invitent à élever nos regards dans un élan de Joie et de Gratitude, en direction vers du Grand Cœur de l’Espace et nous Relier en tant que Communauté humaine à la Communauté Solaire.
[1]. Le terme « religion » vient du latin religare, relier, soit « ce qui relie à Dieu ».
[2]. A.A. Bailey – Traité sur les Sept Rayon Vol V – [18@521/524]
[3]. A.A. Bailey – Traité sur les Sept Rayon Vol V – [18@526/528]