Activité majeure de la nouvelle Éducation : Instauration de la Science des justes relations

L’éducation devrait répondre aux besoins de l’esprit de l’Humanité, c’est-à-dire l’épanouissement de son plein potentiel spirituel et humain, aboutissant ainsi à l’établissement de Justes Relations avec tout ce qui vit. Le sens de la Responsabilité, l’Harmonie, et la Beauté, seront les trois piliers de la nouvelle Civilisation.

L’éducation devrait aider les gens à se constituer une « philosophie » personnelle satisfaisante, à acquérir le sens des valeurs, à cultiver le goût de la littérature, de la musique et des arts ; à développer l’aptitude à analyser les problèmes et à parvenir à des conclusions bien pensées, et donc la capacité pour chaque citoyen du monde de participer au Bien Commun avec joie, enthousiasme et savoir-faire.

Nous pénétrons dans un nouveau Cycle, où pour sortir des remous émotionnels et des partis pris qui divisent les sociétés du monde entier, il devient urgent, non seulement d’offrir une éducation de base à chaque être humain, mais d’élever le niveau de l’éducation et également d’innover avec de « nouvelles matières et disciplines », (disciplines toutefois aussi anciennes que l’humanité elle-même, comme l’astrologie ésotérique, astronomie, la Science des Rayons, la constitution de l’homme etc.), afin de sortir de ce système qui privilégie le savoir superficiel, la compétition, et qui au final, engendre les conflits.

Ceci implique :

« Premièrement : Le développement de moyens plus adéquats, pour comprendre et étudier l’être humain. Ce sera rendu possible de trois manières :

Par le développement de la Science de la Psychologie. C’est la science de l’homme dans son essence qui actuellement, est plus généralement reconnue comme utile et conforme au développement correct de l’individu. Les diverses écoles de psychologie, si nombreuses et séparatives, apporteront chacune finalement leur vérité propre et spécifique, permettant ainsi à la vraie science de l’âme de se dégager de cette synthèse.

Par le développement de la Science des Sept Rayons. Cette science jettera la lumière sur les problèmes individuels et raciaux. Elle formulera avec clarté la nature des problèmes de l’individu et de la société ; elle indiquera les forces et les énergies qui, en eux, luttent pour s’exprimer. Quand l’éducateur reconnaîtra et étudiera les deux rayons majeurs et les trois rayons mineurs (qui se rencontrent en tout homme) par rapport à l’individu, il en résultera une instruction correcte de l’individu et du groupe, et des indications justes quant à la vocation.

L’acceptation de l’enseignement concernant la constitution de l’homme, donné par les ésotérismes, impliquant la relation entre l’âme et le corps, la nature des corps, leurs qualités, leur dessein, et l’interrelation de l’âme et des trois véhicules d’expression dans les trois mondes de l’effort humain.

Afin d’aboutir à cela, il faudra disposer du meilleur que l’Orient puisse offrir et de la connaissance de l’Occident. L’entraînement du corps physique, la maîtrise du corps émotionnel, le développement d’une juste appréhension mentale devront se faire successivement, en prêtant beaucoup d’attention au facteur temps, ainsi qu’à la période où le plan de coordination de tous les aspects de l’homme devrait être mis en œuvre avec soin.

Deuxièmement : La reconnaissance des faits de l’Astrologie Ésotérique.

Lorsque ceux-ci seront reconnus, il sera possible d’éduquer l’enfant dès son premier souffle. Il faudra noter ce moment exact, le moment de la naissance, ou du premier souffle, souvent accompagné du premier cri. Les traits de son caractère seront notés et comparés avec le sujet au cours de son développement, ainsi qu’avec la carte des rayons ; la relation de l’horoscope et de la carte des rayons sera soumise à une analyse sérieuse tous les sept ans. Ces méthodes guideront l’éducateur quant aux mesures nécessaires et sages, qu’il y a lieu de prendre pour hâter le développement de l’enfant. L’astrologie moderne ordinaire, avec son facteur de prévision, son accent sur le non essentiel et sur les préoccupations physiques de l’âme incarnée, sera progressivement remplacée par la reconnaissance de relations, d’objectifs de vie, de prédispositions fondamentales du caractère, et de dessein de l’âme ; beaucoup de choses deviendront alors possibles pour le guide et ami plein de sagesse de la jeunesse, ce que tout éducateur devrait s’efforcer de devenir.

Troisièmement : L’admission de la Loi de Renaissance, en tant que processus naturel et dominant.

Ce sera un facteur déterminant dans la vie de l’humanité, et apportera beaucoup de lumière au domaine de l’éducation. Retrouver et relier les tendances de base au développement racial du passé, aux épisodes raciaux anciens, se révèlera être intéressant et important ; bien que le souvenir de vies antérieures soit sans intérêt, la reconnaissance des caractéristiques héritées du passé sera véritablement utile.

On pourra alors discerner si les enfants possèdent des prédispositions plutôt physiques, ou émotionnelles, à tendance et inclination mentales, ou bien avec des qualités et une conscience de groupe, ainsi qu’avec une vision idéaliste.

[…] Ils seront protégés, non punis ; ils seront stimulés, non retenus ; ils seront reconnus au sens occulte et ne constitueront donc pas un problème.

Les premières expériences en ce sens ne seront possibles que dans de petites écoles …, ou dans de petites universités où le corps enseignant sera choisi, entraîné et prêt à expérimenter avec précaution.[1]

« Tout d’abord et par-dessus tout, il faudrait faire l’effort d’assurer une atmosphère où certaines qualités peuvent apparaître et s’épanouir :

  1. Une atmosphère d’amour, où la peur est bannie, où l’enfant comprend qu’il n’a pas lieu d’être timide ou sur ses gardes, où il est traité courtoisement par les autres, et où l’on attend de lui, en retour, des manières également courtoises. […] Cette atmosphère d’amour ne repose pas sur une forme d’amour émotionnel, sentimental, mais sur la compréhension du potentiel de l’enfant en tant qu’individu, sur un sens de vraie responsabilité, d’absence de préjugés ou d’antagonisme racial, et par-dessus tout, sur une tendre compassion…. L’amour suscite toujours le meilleur chez l’enfant et chez l’homme.
  2. Une atmosphère de patience où l’enfant peut se mettre à chercher, normalement et naturellement, la lumière de la connaissance ; où il est sûr de trouver toujours une réponse rapide et sérieuse à ses questions, et où n’existe jamais l’impression de hâte….L’impatience sème les graines de l’irritation; beaucoup de vies sont gâchées pas l’irritation.
  3. Une atmosphère d’activité ordonnée où l’enfant peut apprendre les premiers rudiments de la responsabilité. Les enfants qui viennent en incarnation actuellement et qui peuvent bénéficier du nouveau type d’éducation sont nécessairement au bord de la conscience de l’âme. L’une des premières indications de ce contact de l’âme est le sens de la responsabilité qui se développe rapidement. Il faut garder cela soigneusement à l’esprit, car le fait de se charger de petits devoirs et de partager les responsabilités (ce qui se rapporte toujours à quelque forme de relation de groupe) est un facteur puissant dans la détermination du caractère de l’enfant et de sa future vocation.
  4. Une atmosphère de compréhension où l’enfant est toujours sûr que les raisons de ses actions seront reconnues, et que les adultes qui vivent avec lui comprendront toujours le motif de ses impulsions, même s’ils n’approuvent pas ce qu’il a fait ou ses activités. »[2]

A l’avenir donc, les éducateurs mettront l’accent sur :

  1. Le développement de la domination mentale sur la nature émotionnelle.
  2. La vision ou aptitude à voir, au-delà de ce qui est, ce qui pourrait être.
  3. La connaissance des faits, héritée, à laquelle il sera possible d’ajouter la sagesse de l’avenir.
  4. La faculté d’agir avec sagesse dans les relations, de reconnaître et d’endosser la responsabilité.
  5. La possibilité d’utiliser le mental de deux manières :
  6. En tant que « sens commun » (j’emploie ce terme dans sa connotation ancienne) qui analyse et synthétise l’information transmise par les cinq sens.
  7. En tant que projecteur, pénétrant dans le monde des idées et de la pensée abstraite.

La connaissance vient de deux directions. Elle résulte de l’utilisation intelligente des cinq sens ; elle découle aussi de l’effort fait pour saisir et comprendre les idées. Ces deux aspects sont mis en œuvre par la curiosité et le désir de recherche.[3]

« L’éducation devrait être le processus par lequel on enseigne à la jeunesse à raisonner de cause à effet, à savoir pourquoi certaines actions produisent inévitablement certains résultats (étant donné certains moyens mentaux et émotionnels ajoutés à un classement psychologique vérifié) certaines tendances de vie peuvent être déterminées, et certaines professions ou carrière offrir un cadre correct de développement, ainsi qu’un champ d’expérience utile et profitable. [4]

« La simplicité doit être notre mot d’ordre, car c’est la simplicité qui supprimera l’ancienne manière de vivre matérialiste. La coopération dans la bonne volonté est certainement la première idée à présenter aux masses et à enseigner dans les écoles, ce qui garantira une civilisation nouvelle et meilleure.

La compréhension aimante appliquée intelligemment, devrait être le sceau des groupes cultivés et plus sages, ces derniers tâchant de relier le monde des causes au monde de l’effort extérieur, au bénéfice des masses.

La citoyenneté mondiale en tant qu’expression de bonne volonté et de compréhension devrait être le but de tous les gens éclairés et la marque de l’homme spirituel ; ces trois facteurs établissent un juste rapport entre l’éducation, la religion et la politique.

La tâche qui attend l’être humain est de développer consciemment l’aspect médian ou équilibrant qui est l’amour ou relation de groupe, afin que la connaissance soit subordonnée au besoin et à l’intérêt du groupe, et que cette énergie vivante soit dirigée consciemment et avec intention, vers l’ensemble du groupe. Ce faisant, un véritable équilibre sera obtenu, provoqué par la reconnaissance que la Voie du Service est une technique scientifique pour parvenir à cet équilibre. […]

Les éducateurs doivent donc avoir trois objectifs présents à l’esprit pendant l’actuelle période de transition :

  • Réorienter la connaissance, l’aspect conscience chez l’enfant, de manière qu’il comprenne dès l’enfance que tout ce qu’on lui a enseigné, ou qu’on lui enseigne, a pour but le bien des autres, […]
  • Lui enseigner que la vie qu’il sent battre dans ses veines n’est qu’une petite partie de la vie totale qui bat dans toutes les formes, dans tous les règnes de la nature, dans toutes les planètes et dans le système solaire. Il apprendra qu’il la partage avec tout ce qui existe, et qu’il y a donc partout une vraie « Fraternité de sang ». En conséquence, dès le début de sa vie, on pourra lui enseigner la relation […]
  • L’unification, dans la conscience, de l’impulsion vitale et du désir de connaissance conduira finalement à une activité conforme au plan. Cette activité constituera le service qui, à son tour, sera d’une triple utilité pour l’enfant à qui la pratique sera enseignée:
  • Il servira d’agent de direction dès les premières années, indiquant finalement la vocation, ce qui aidera aux choix d’une profession
  • Il suscitera ce qu’il y a de meilleur chez l’enfant, et en fera un centre de magnétisme rayonnant, là où il se trouve. […]
  • Il le rendra nettement créateur, capable de tisser le fil d’énergie qui, lorsqu’il s’ajoutera au fil de vie et au fil de conscience, reliera la tête, le cœur et la gorge, en un seul organisme de fonctionnement unifié.

Satisfaire aux trois exigences ci-dessus sera le premier stade (à l’échelle humaine) de la construction de l’antahkarana ou pont entre :

  1. Les divers aspects de la nature formelle.
  2. La personnalité et l’âme.
  3. L’homme et les autres êtres humains.
  4. L’homme en tant que membre de la famille humaine et le monde qui l’entoure.

L’éducation donc, devrait s’occuper fondamentalement des relations et d’interrelations, de jeter un pont sur les clivages ou de les colmater rétablissant ainsi l’unité ou synthèse. L’instauration de la Science des justes relations est la mesure suivante et immédiate à prendre, en vue du développement mental de l’humanité. Ce sera l’activité majeure de la nouvelle éducation« . [5]

[1] Éducation dans le Nouvel Age – A.A. Bailey [12@70 – 71]

[2] Éducation dans le Nouvel Age – A.A. Bailey [12@76 – 77]

[3] Éducation dans le Nouvel Age – A.A. Bailey [12@82]

[4] Éducation dans le Nouvel Age – A.A. Bailey [12@83]

[5] Éducation dans le Nouvel Age – A.A. Bailey [12@91 – 94]

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