Nous publions un extrait du travail du groupe Urusvati France www.institut-urusvati.org qui est basé sur le texte de la Construction du Temple en Capricorne (voir Pleine Lune du Capricorne 2014) et sur l’article Dixième signe du Zodiaque: Capricorne.
Sur les ruines du passé, sur les ruines de nos attachements et de nos croyances, nous sommes appelés à reconstruire et créer un Nouveau Monde, une nouvelle Civilisation, une nouvelle Culture et avant tout un Nouveau Nous-même. Portons nos regards sur les sommets de l’Être, focalisons toute notre attention, et notre Amour en direction de la Hiérarchie dans une profonde Invocation. Elevons nos consciences et nos coeurs jusqu’au point de tension le plus élevé, et perdu dans cette sublime Lumière, nous pourrons alors accueillir l’Evocation de la Hiérarchie, la Volonté de l’Un qui guide nos pas vers un Futur glorieux. Que Cette Intention divine, faite du Feu de l’Espace, remplisse nos Calices, et soit déversée dans cette Vallée des Larmes, qu’est notre Terre, illuminant et guidant les âmes en peines et ceux qui cherchent la Lumière.
Que notre aspiration commune, dans un élan d’Amour, s’élance jusqu’au Ciel et tel un feu d’artifice, que la multitude des étincelles de vies informées retombent dans le sol de la pensée et du coeur humain.
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La nuit la plus longue est celle où nous nous trouvons aujourd’hui. Le Soleil, l’astre central de notre système, à petit à petit réduit sa présence ces derniers mois, comme si l’ombre nocturne chaque jour semblait gagner du terrain.
Pourtant, nous atteignons le moment où la nuit est la plus sombre et, dans le même temps, le point d’orgue où elle ne pourra occuper l’Espace de trop. Car nous arrivons ainsi – et partons dans le même temps – au moment du Solstice d’hiver au Sol Invictus, le « Soleil Invaincu », cet instant précis où la Lumière flamboie et reprend le dessus sur la course des ombres. La nuit crie son chant du cygne alors que l’aube se lève sur un jour nouveau.
C’est précisément lorsque nous sommes dans la nuit noire la plus importante des anciennes formes, des anciens temps, de l’ancienne civilisation que sonne le glas de ce que nous laissons derrière nous, coques vides du passé qui n’ont pas d’importance. L’avenir est devant nous : le Sagittaire nous avait montré le but. Nous y sommes : seul ce qui est devant nous a de l’importance.
Certains Anciens racontent que la fin de décembre est une période secrète de l’année où Sanat Kumara, le seigneur de notre planète, se retirerait du monde pour méditer en son coeur, laissant pour quelques jours l’Humanité face à elle-même. C’est à l’Homme dans cette nuit noire d’avoir la démarche de gravir la montagne et de faire ce premier pas, pour prouver qu’il souhaite s’élever vers les cimes de l’Esprit. Pour prouver donc qu’il exprime dans son travail futur, dans son intention, cette impulsion de la volonté, qu’il souhaite oeuvrer dans le sens du plan divin. La lumière renaissante au solstice du Soleil Invaincu serait pour l’Homme cette inspiration pour sortir de la nuit. Les premiers jours de janvier seraient alors l’occasion pour l’Ancien des Jours de sortir de sa méditation annuelle pour s’enquérir à nouveau de ce que l’Homme a l’intention de faire pour l’année de travail.
Nous sommes donc au point crucial du commencement d’un nouveau cycle. Les énergies sont disponibles, elles sont en nous et autour de nous. Les modèles à reproduire pour oeuvrer sont disponibles, ils sont en nous et autour de nous.
Le Système que nous construisons à partir de maintenant, comme les Bâtisseurs du Temple, est l’oeuvre qui se réalise par nos mains. Il est en devenir, en mouvement perpétuel, un service et un apprentissage. Nous apprenons comme le maçon apprend le secret de la pierre en construisant une cathédrale, comme le jardinier apprend le secret de la fleur sacrée en la cultivant de la graine jusqu’à son émergence.
Le Temple que nous construirons cette année qui s’ouvre est l’Institut du Coeur. Nous sommes sur le point de découvrir ce qu’il signifie et ce que veut dire manifester l’amour et la sagesse dans la culture d’une nouvelle civilisation.
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Capricorne – Le dixième travail d’Hercule: destruction de Cerbère, gardien de l’Hadès
« La lumière de la vie doit maintenant rayonner dans un monde de ténèbres », déclara Celui qui préside. L’Instructeur comprit. « Le fils de l’homme qui est aussi fils de Dieu doit franchir la dixième Porte », dit-il. « A cette heure même, Hercule doit repartir. » Quand Hercule se trouva en présence de Celui qui était son guide, ce dernier déclara: « Tu as bravé mille dangers, ô Hercule, et beaucoup de choses ont été accomplies. Tu possèdes la sagesse et la force. Veux-tu les employer à secourir un être en proie à une incessante souffrance? » L’Instructeur toucha légèrement le front d’Hercule et, devant l’oeil intérieur de celui-ci, une vision surgit : un homme gisait couché sur un rocher ; il gémissait comme si son coeur allait se briser. Ses mains et ses jambes étaient enchaînées et les chaînes qui le ligotaient étaient attachées à des anneaux de fer. Un vautour effronté et cruel rongeait le foie de la victime prostrée ; aussi un filet de sang s’écoulait de son côté. L’homme soulevait ses mains enchaînées et implorait de l’aide ; mais ses paroles se répercutaient vainement dans la solitude et étaient emportées par le vent… La vision s’évanouit. Hercule se tenait toujours à côté de son guide. « L’être enchaîné que tu as vu est Prométhée » dit l’Instructeur. « Il y a très longtemps qu’il souffre ainsi et, cependant, il ne peut mourir, étant immortel. Il déroba le feu du ciel, c’est pourquoi il est puni. Le lieu de sa demeure est connu sous le nom d’Enfer, le domaine d’Hadès. Il t’est demandé, ô Hercule, d’être un sauveur. Descends dans les profondeurs et là, sur les plans extérieurs, délivre-le de ses souffrances. » Ayant entendu et compris, le fils de l’homme qui est aussi fils de Dieu accepta et franchit la dixième Porte. Il descendit, descendit, et traversa les mondes contraignants de la forme. L’atmosphère devenait étouffante et l’obscurité toujours plus intense. Cependant, sa volonté ne fléchissait pas. Cette descente continua longtemps. Seul et cependant pas tout à fait seul, Hercule allait toujours. Quand il cherchait en lui-même, il entendait la voix argentine de la déesse de la sagesse, Athéna, et les paroles encourageantes d’Hermès. A la fin, il arriva à une sombre rivière empoisonnée, le Styx, rivière que doivent traverser les âmes décédées. Il fallait verser une obole à Charon, le passeur, pour être conduit de l’autre côté. Le sombre visiteur venant de la terre effraya Charon qui oubliant la rétribution, le fit traverser. Hercule avait enfin pénétré dans l’Hadès, région obscure et brumeuse où les ombres – plus exactement les enveloppes des défunts – flottaient. Quand Hercule aperçut Méduse avec sa chevelure entrelacée de serpents qui sifflaient, il saisit son épée et lui porta un coup, mais il ne frappa rien d’autre que le vide. Par des sentiers labyrinthiques, il arriva à la cour du roi qui gouvernait les régions infernales, Hadès. Sinistre et sévère, la mine menaçante, le roi était assis avec raideur sur son trône, noir comme le jais, alors qu’Hercule approchait. « Qu’est-ce que vous, mortel, cherchez dans mon domaine ? » demanda Hadès. « Je cherche à libérer Prométhée », répondit Hercule. « Le sentier (dit Hadès) est gardé par le monstre Cerbère, un chien à trois grosses têtes ; autour de chacune d’elles, est enroulé un serpent. Si vous pouvez le vaincre les mains nues, exploit que personne encore n’a accompli, vous pourrez délivrer Prométhée. » Satisfait de cette réponse, Hercule se mit en route. Il vit bientôt le chien à trois têtes et entendit ses aboiements furieux. Montrant les dents, la bête se précipita sur lui. Saisissant Cerbère à la gorge centrale, Hercule la tint serrée comme dans un étau. Le monstre se débattit comme un forcené, puis sa force faiblit et Hercule le maîtrisa. Ceci fait, il continua son chemin et trouva Prométhée gisant sur une dalle dans de terribles souffrances. Rapidement il rompit les chaînes et libéra Prométhée. Rebroussant chemin, il s’en revint comme il était venu et, lorsqu’il atteignit le monde des vivants, il y trouva son Instructeur. « La lumière brille maintenant dans le monde des ténèbres », dit l’Instructeur. « Le travail est accompli. Repose-toi, mon fils. »
(extraits des Travaux d’Hercule d’Alice Bailey)
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Le Temple de la Nature – Capricorne (1)
Solstice d’Hiver. La nature est inerte dans la morsure du gel, l’ennemi de la vie.
Le chaos triomphe sur les terres désolées, là où les plantes desséchées,
les racines et les broussailles rendent évidentes la dissolution et la ruine.
La graine, immobile, arrachée de la « plante-mère » et de la « terre-mère »,
git passive dans la grange, comme celui qui a perdu la voie.
Mais l’Agriculteur voit le but et son travail est joie,
puisque l’oeuvre accomplie est dans son coeur.
Il observe l’horizon, choisit le terrain, arrache les obstacles,
rétablit l’ordre, afin que la Terre soit le reflet du Ciel.
C’est le grand moment du commencement.
Un jour, la semence, l’essence occulte de la plante déjà parfaite, répondra à l’appel ;
et, comme une part active d’un processus secret, se consacrera à l’entreprise.
(1) extrait du texte d’Urusvati Italie « Le Temple de la Nature »