Nouvelle Religion : sources et vérités fondamentales

 

« La Sagesse […] se rattache à toutes les vérités primordiales communiquées aux premières Races, aux « Nés du Mental », par les « constructeurs » de l’Univers, Eux-mêmes.

Dans toutes les anciennes contrées ayant le droit de se dire civilisées, il existait une Doctrine Ésotérique, un système désigné sous le nom de SAGESSE et ceux qui se consacraient à son étude étaient d’abord appelés sages, ou hommes sages […] Pythagore appelait ce système, la Gnose ou Connaissance des choses qui existent. Sous le noble titre de SAGESSE, les anciens instructeurs, les sages de l’Inde, les mages de Perse et de Babylone, les voyants et les prophètes d’Israël, les hiérophantes d’Égypte et d’Arabie et les philosophe de Grèce et d’Occident englobaient tout le savoir qu’ils considéraient comme essentiellement divin ; classant une partie comme ésotérique et le reste comme extérieur. Les Rabbins donnaient à la série exotérique et séculière le nom de Mercavah, comme étant le corps ou véhicule renfermant le savoir supérieur.

Ces écrits qui existaient au temps jadis personnifiaient souvent la Sagesse comme une émanation, un associé du Créateur. Nous avons ainsi le Bouddha Hindou, le Nébo Babylonien, le Toth de Memphis, l’Hermès de Grèce ; puis les divinités féminines, Néitha, Méthis, Athéna et la puissance Gnostique Achamoth ou Sophia. Le Pentateuque Samaritain appelé le Livre de la Genèse, Akamouth ou Sagesse et deux fragments d’antiques traités, la Sagesse de Salomon et la Sagesse de Jésus, se rattachent aux mêmes questions. Le Livre de Masha Lim – les Discours ou Proverbes de Salomon – personnifie la sagesse comme l’auxiliaire du Créateur. Dans la Sagesse secrète de l’Orient cet auxiliaire se trouve collectivement dans les premières émanations de la Lumière Primordiale, les sept Dhyan-Chohans, que l’on a décrits comme étant identiques aux « Sept Esprit de la Présence » des Catholiques Romains. » [1]

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L’esprit religieux aujourd’hui critiqué et rejeté, doit en substance se renouveler en posant les bases de vérités fondamentales jusqu’ici ignorées, et doit incarner les valeurs de Sagesse, d’Amour, de Fraternité au nom du bien commun, au nom du Plan et de Celui en qui nous avons le mouvement et l’être.

« L’esprit religieux existe et est essentiel à une vie complète et véritable sur la terre. Nous reconnaissons que la foi est immémoriale et que l’Esprit, dès les temps les plus reculés a témoigné du fait de Dieu. Le Christ vit et guide les peuples du monde, Il ne le fait pas de quelque centre vague et lointain, appelé « à la droite de Dieu » (terme symbolique), mais au voisinage immédiat, tout proche de l’humanité qu’Il aime éternellement. […] L’approche de l’esprit humain vers sa Source, ce Centre spirituel où règne la divinité, et vers Ceux qui guident et dirigent cette approche, se poursuivra inévitablement. La voie demeure éternellement ouverte aux pèlerins et ces pèlerins, toutes les âmes, trouveront finalement le chemin de la Maison du Père.

Le fait de Dieu, le fait de Christ, le fait de l’approche spirituelle de l’homme vers la divinité, le fait de l’immortalité de l’Esprit, le fait de l’occasion spirituelle et le fait des rapports de l’homme avec Dieu et ses semblables sont les faits sur lesquels je m’appuie. Nous voudrions insister sur le fait que la présentation de la vérité évolue et s’adapte constamment au besoin de l’humanité à travers toute l’histoire. » [2]

Précisons que ces « dogmes et doctrines, la théologie et les affirmations dogmatiques ne sont pas nécessairement marquées du sceau de la vérité, telle qu’elle existe dans la pensée de Dieu, avec laquelle la majorité des interprètes dogmatiques se prétendent familiers. La théologie est simplement ce que les hommes s’imaginent être la pensée de Dieu »[3] et non ce que nous ont transmis le Christ, le Bouddha ou Shri Krisna…

Le Christ se préoccupait et se préoccupe toujours seulement « du fait que les hommes puissent reconnaître que Dieu est amour, que tous les hommes sont enfants d’un même père, et par conséquent frères, que l’esprit de l’homme est éternel et qu’il n’y a point de mort. Il souhaitait ardemment que le Christ en chaque homme (la conscience christique innée qui nous fait tous un et un avec le Christ), fleurisse dans toute sa gloire. Il enseignait que la note dominante de la vie spirituelle était le service et que la volonté de Dieu serait révélée […]. »[4]

« Le jour se lève, où toutes les religions seront regardées comme étant d’une seule grande source spirituelle ; toutes seront considérées comme offrant ensemble la racine unique, d’où l’universelle religion mondiale germera inévitablement […] Ils accepteront les mêmes vérités, non point comme concepts théologiques, mais comme essentielles à la vie spirituelle. Ils se serreront ensemble sur la même plateforme de fraternité et de relations humaines. Ils reconnaîtront la Filiation divine et chercheront en chœur à collaborer au Plan divin […] »[5]

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[…] les églises doivent montrer aux hommes partout, des vérités qui sont les mêmes dans toutes les religions du monde :

  1. Le fait que Dieu est immanent et transcendant. Les religions orientales ont toujours insisté sur le Dieu immanent, profondément enfoui dans le cœur humain « plus près que les mains ou les pieds« , le Soi, l’Un, l’Atma, plus petit que le plus petit, et pourtant qui englobe tout […] Aujourd’hui, il incomberait aux Églises d’effectuer la synthèse de ces deux idées, présentées par Shri Krisna, dans ce passage de la Bhagavad-Gita : « Ayant imprégné cet univers entier d’un fragment de Moi-même, je demeure« . Dieu, plus grand que l’ensemble de la création, mais Dieu présent aussi dans la partie. Le Dieu transcendant garanti le plan de notre monde et Il est le Dessein, qui conditionne toutes les existences, depuis le plus minuscule atome, à travers tous les règnes de la nature, jusqu’à l’homme.
  1. Le fait de l’immortalité et de la Persistance Éternelle. L’esprit est immortel dans l’homme, il dure éternellement, progressant de point en point, de stade en stade, sur le Sentier de l’Évolution, se développant régulièrement et ainsi de suite jusqu’aux attributs et aux aspects divins. Cette vérité implique naturellement la récognition de deux grandes lois naturelles : La Loi des Renaissances et la Loi de Cause et Effet. […] « L’homme récolte ce qu’il sème« , telle est la vérité sur laquelle il convient d’insister à nouveau. Ces mots de Saint Paul expriment pour nous l’antique enseignement, toujours vrai, de la Loi de Cause et Effet, appelée en Orient la Loi de Karma […]
  1. Le Christ et la Hiérarchie. La troisième grande vérité spirituelle essentielle est le fait du Christ, du Christ vivant, présent parmi les Siens, fidèle à Sa promesse : « Et maintenant, je suis avec vous à jamais, jusqu’à la fin du monde« . Il fait sentir de plus en plus Sa présence, au fur et à mesure que les hommes s’approchent plus près de Lui et du groupe de Ses disciples et travailleur dans le monde.

Les hommes ont oublié le Christ vivant parmi nous sur terre, entouré de Ses disciples, les Maîtres de la Sagesse, aisément accessible à tous ceux qui adoptent la bonne ligne d’approche et sauvant les hommes par la force de Son exemple et l’expression de la vie qui est en Lui, vie qui se trouve aussi, sans s’exprimer et souvent à l’insu de la majorité, en tout homme.

Dans la religion mondiale à venir, l’accent sera placé sur ces vérités. La vie, et non la mort, sera proclamée. La méthode pour atteindre à l’état spirituel par un mode de vie spirituel sera enseignée et le fait de l’existence de ceux qui y sont déjà parvenus et qui œuvrent avec le Christ, pour aider et sauver l’humanité, indiquera le but.

Le fait de la présence de la Hiérarchie spirituelle sur notre planète, la faculté humaine d’établir le contact avec ses Membres et de travailler en collaboration avec Eux, et l’existence de ceux qui connaissent la Volonté de Dieu et peuvent agir intelligemment selon cette volonté, telles sont les vérités sur lesquelles se basera le futur enseignement spirituel […]

Le Christ nous a démontré la possibilité de développer la conscience spirituelle vivante (doté du nom assez vague de conscience christique) qui amène finalement à l’ultime perfection tous les hommes soumis à la Loi de Renaissance et à celle de Cause et d’Effet. […] Sa venue sera moins un retour triomphant dans une église victorieuse que la constatation de Son Existence de fait par ceux qui sont jusqu’à présent demeurés aveugles à Sa présence parmi eux, et au fait de Son rôle et de Son activité, qui se sont poursuivis sans cesse sur terre […]

[…] Les hommes comprendront […] que le mot « spirituel » n’a que peu de rapports avec la religion, jusqu’à présent son sens principal, mais qu’il caractérise une activité divine dans toutes les phases de l’existence humaine et de la pensée humaine. Ils saisiront cette vérité stupéfiante qu’une économie saine, un humanitarisme défini, une éducation efficace (adéquate à préparer les hommes la citoyenneté du monde) et une science consacrée à l’amélioration des hommes, sont tous profondément spirituels et que dans l’ensemble de leur utilité, ils constituent un corps de vérité religieuse. Ils découvriront que la religion organisée est seulement une phase de cette expérience de la divinité à l’échelle mondiale.

  1. La Fraternité humaine. […]Ce terme « exprime exactement l’origine fondamentale et le but de l’humanité, et c’est la note dominante du quatrième règne de la nature, le règne humain.

La fraternité est un fait naturel; tous les hommes sont frères. Par-delà les divergences de couleur, de croyances, de cultures et de civilisation, il n’est qu’une humanité sans distinction, ni différence dans sa nature essentielle, son origine, ses objectifs spirituels et mentaux, ses capacités et son mode de développement et d’évolution. Par ces attributs divins (car c’est ce qu’ils sont) tous les hommes sont égaux. C’est seulement par rapport au temps, et dans les mesures où le progrès s’est accompli, dans la révélation de la divinité innée dans sa plénitude, que les différences temporaires et les péchés, trahis par l’ignorance et l’inexpérience, qui ont retenu l’attention des Églises, à l’exclusion de la vision pénétrante et perçante du divin en chaque homme.

  1. Les Voies d’Approche divines. A toutes ces vérités essentielles au développement humain, il en faut encore ajouter une. Cette vérité n’est encore que trop vaguement pressentie, car elle est plus vaste que toutes celles qui ont jusqu’à présent été présentées à la conscience de l’humanité. Elle est plus vaste, car elle se rapporte à l’ensemble et non au seul individu et à son salut personnel. C’est une extension de l’approche individuelle vers la vérité. Appelons-là la vérité concernant les grandes Voies d’Approche cycliques du divin vers l’humain. Tous les Sauveurs et les Instituteurs du monde en constituent le symbole et la garantie. A certains moments solennels à travers les âges, Dieu s’est rapproché de son peuple et en même temps, l’humanité a fait de grands efforts, même s’ils étaient parfois inconscients, pour se rapprocher de Dieu. D’un certain point de vue, on pourrait considérer cela comme le Dieu transcendant reconnaissant le Dieu immanent et Dieu en l’homme s’efforçant d’atteindre à Dieu dans le Tout et plus grand que le Tout. De la part de Dieu, agissant par l’intermédiaire du Chef de la Hiérarchie spirituelle et de Ses membres, cet effort était intentionnel, conscient et délibéré ; de la part de l’homme il était, dans le passé surtout inconscient et l’humanité s’y trouvait forcée par le drame des circonstances, par un besoin désespéré et par l’impulsion de la conscience christique immanente.

Ces « Grandes Approches » peuvent être retracées au cours des siècles ; chaque fois que l’une d’elles survint, elle apporta une compréhension plus claire du dessein divin, une révélation nouvelle, l’institution de quelque forme de religion nouvelle, le son d’une note produisant une nouvelle civilisation et une nouvelle culture, ou une nouvelle reconnaissance de la relation entre Dieu et l’homme ou entre l’homme et son frère. [6]

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« La nouvelle religion adore, à l’intérieur, le Ciel extérieur.

 

Le Ciel peuplé d’étoiles.

Le Ciel souriant du matin et du soir.

Le Ciel illuminé par le Soleil.

 

La nouvelle religion contemple le Ciel en toute chose, et elle travaille et dispose selon sa Loi.

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La nouvelle religion est pour tous les hommes de la nouvelle Époque.» [7]

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[1]. Helena P. Blavatsky, La Doctrine Secrète -[V 64 -65]

[2]. Alice A. Bailey, Les problèmes de l’Humanité [7@141]

[3]. Alice A. Bailey, Les problèmes de l’Humanité [7@145]

[4]. Alice A. Bailey, Les problèmes de l’Humanité [7@146]

[5]. Alice A. Bailey, Les problèmes de l’Humanité [7@157]

[6]. Alice A. Bailey, Les problèmes de l’Humanité [7@158-165]

[7]. Traduit des écrits d’Enzio Savoini

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Une réponse à Nouvelle Religion : sources et vérités fondamentales

  1. NancyC dit :

    Yes, Yes, Yes!

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