L’éducation devrait être un droit et un devoir pour l’humanité, afin de transformer sa personnalité en un instrument de Service sur la voie lumineuse et spirituelle du devenir et du Bien commun planétaire.
Voici donc une présentation préliminaire de certains principes fondamentaux, qui, dans l’ère future, domineront dans les systèmes d’Éducation :[1]
Il faut comprendre tout d’abord que « le terme « spirituel » ne se rapporte pas à ce que l’on appelle les questions religieuses. Toute activité qui fait aller l’être humain de l’avant, vers quelque forme de développement – physique, émotionnel, intuitionnel, social – si elle est plus avancée que son état présent, est essentiellement de nature spirituelle et indique la vitalité de l’entité divine intérieure. L’esprit de l’homme est immortel ; il persiste éternellement, progressant d’un point à un autre, d’un stade à un autre sur le Sentier de l’Évolution, révélant régulièrement et successivement les attributs et aspects divins. »[2]
« Dans le monde de l’éducation, une compréhension de la vraie nature de l’homme va apporter un changement fondamental dans les méthodes d’enseignement. L’accent sera mis sur l’enseignement du fait de l’Ego[3] sur son propre plan, sur la nature des corps lunaires, sur les méthodes d’alignement des corps inférieurs afin que l’Ego puisse Communiquer directement avec le cerveau physique et donc gouverner la nature inférieure et exécuter ses desseins. On enseignera aux hommes comment, par la concentration et la méditation, ils peuvent développer l‘intuition et ainsi puiser dans les ressources de l’Ego. Puis, on enseignera aux hommes à penser, à assumer la maîtrise du corps mental et ainsi à développer leurs pouvoirs latents. »[4]
« La vraie éducation est, en conséquence, la science qui relie les parties intégrantes de l’homme, le reliant aussi à son tour à son entourage immédiat, puis au grand tout dans lequel il a un rôle à jouer. Chaque aspect, envisagé en tant qu’aspect inférieur, peut toujours n’être que l’expression de l’aspect qui lui est directement supérieur. Dans cette phrase, j’ai exprimé une vérité fondamentale qui, non seulement comporte l’objectif, mais indique aussi le problème de tous ceux qui s’intéressent à l’éducation. Ce problème est d’évaluer correctement le centre, ou point focal de l’attention de l’homme, et de noter où la conscience est principalement centrée. Puis il doit être instruit de telle manière que le transfert de ce point focal dans un véhicule supérieur devienne possible. Nous pouvons aussi exprimer cette idée d’une manière également vraie en disant que le véhicule, qui semble d’importance majeure, puisse et doive devenir d’importance secondaire, à mesure qu’il devient simplement l’instrument de celui qui lui est directement supérieur. »[5]
« Réceptivité au Penseur ou âme. Lorsqu’il enregistre cette réponse, l’homme pénètre dans son règne. Ce qui est en haut et ce qui est en bas ne font plus qu’un. Le monde objectif et le monde subjectif sont unifiés. L’âme et son mécanisme fonctionnent comme une unité.
C’est vers cette consommation que toute éducation devrait tendre. »[6]
*
Pour tendre vers cette consommation, c’est-à-dire vivre cette unité entre l’âme et son mécanisme, le Maître Tibétain nous invite à étudier et à mettre en pratique la science de l’Antahkarana. Elle « traite de la manière de jeter un pont sur le hiatus existant dans la conscience de l’homme, entre le monde de l’expérience humaine ordinaire, le monde triple du fonctionnement physique, émotionnel, mental, et les niveaux supérieurs de ce que l’on appelle le développement spirituel, qui est le monde des idées, de la perception intuitive, de la pénétration et de la compréhension spirituelle.
Les méthodes de construction de l’Antahkarana conduisent à surmonter les limitations – physiques et psychologiques – qui restreignent, chez l’homme, la libre expression de sa divinité innée. »[7].
« La Science de l’Antahkarana, la science de la manifestation de la Lumière.
La Science de l’Antahkarana est reliée à tout le problème de l’énergie, mais spécialement à l’énergie maniée par l’individu et aux forces par lesquelles l’individu se relie à d’autres individus ou groupes. Pour plus de clarté, adoptons le terme de :
- Energie : pour toutes les forces qui se déversent dans l’individu quelle que soient leur direction ou leur source. Ces énergies majeures ont été fréquemment nommées « sutratma », « fil de vie » ou « cordon d’argent ».
- Force : toutes les énergies – après avoir été dûment manipulées et concentrées – sont projetées par l’individu ou le groupe dans n’importe quelle direction, avec de nombreux motifs possibles, certains bons, certains égoïstes.
La Science de l’Antahkarana, en termes techniques et pour le groupe, est spécifiquement la science de la manifestation de la lumière, avec ses résultats de révélation et les changements qui s’ensuivent. Il faut se souvenir que :
- La lumière est substantielle et, pour l’esprit, c’est la sublimation ou forme supérieure de la matière « matérielle ».
- La Lumière est aussi la qualité ou caractéristique majeure de l’âme dans son propre domaine, et du corps éthérique (finalement réflexion de l’âme) dans les trois mondes de l’évolution humaine.
- L’objet de la science dont nous traitons est de fusionner la lumière inférieure et la lumière supérieure, de sorte qu’une seule lumière brille dans la manifestation physique et une synthèse de lumière est obtenue.
- En termes technique, il existe deux corps de lumière – le corps vital ou éthérique et le véhicule de l’âme. L’un est le résultat de millénaires de vie incarnée et devient avec le temps, un réservoir puissant d’énergies recueillies à partir d’un vaste éventail de contact, bien qu’il soit conditionné par le type de rayon dans ses trois aspects. Le corps éthérique existe et fonctionne puissamment aujourd’hui. Le corps de l’âme est en voie de lente construction ; c’est « une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme » (II Co. 5 :1) dit le Nouveau Testament. Il est intéressant de noter que l’Ancien testament parle du corps éthérique et de sa construction, alors que le Nouveau Testament parle de la construction du corps spirituel.
La Science de l’Antahkarana doit être étudiée de trois manières :
- Concrètement et en relation avec le corps éthérique, qui est une forme substantielle, tangible, considérée comme telle par la science moderne, bien que non encore admise universellement.
- Egoïquement, en relation avec l’âme et le corps de lumière par lequel l’homme spirituel doit fonctionner dans le monde des âmes et qui -lorsqu’il est fusionné avec le corps éthérique – produit la manifestation de la divinité sur terre, à un degré plus ou moins grand selon l’étendue de la fusion et la reconnaissance consciente par l’individu.
- Abstraitement, en relation avec la connaissance-sagesse, deux mots qui se rapportent à la force et à l’énergie et à leur emploi par l’individu, dans son entourage et ses contacts. Réfléchissez à ces deux mots. Vous comprendrez à quel point il est nécessaire qu’il existe une certaine faculté de pensée abstraite, avant que les implications de cette nouvelle science puissent être comprises.
La Science de l’Antahkarana concerne le problème de la continuité de conscience, et le problème de la vie et de la mort. Gardez ces deux thèmes clairement à la pensée, car ils sont fondamentaux et importants.
La Science de l’Antahkarana traite du fil triple qui relie :
- La monade, l’âme et la personnalité reliant les trois véhicules périodiques et unifiant les sept principes.
- La personnalité triple et son entourage dans les trois mondes de l’entreprise humaine et, plus tard, dans les deux autres mondes (ce qui fait cinq) de l’expression supra-humaine.
- L’homme consciemment créateur et le monde des idées. Il doit prendre contact et exprimer ces dernières par le travail créateur, jetant ainsi un pont de lumière :
- Entre le monde des âmes et le monde des phénomènes.
- Entre le domaine de la beauté, de la réalité subjective, et le monde extérieur tangible.
- Entre lui-même et les autres.
- Entre groupe et groupe.
- Plus tard, quand le Plan divin sera devenu une réalité pour lui, entre le quatrième règne (l’humain) et le cinquième règle (le royaume de Dieu).
- Finalement entre l’humanité et la Hiérarchie.
La Science de l’Antahkarana est la science du fil triple qui existe depuis le début des temps, et relie l’homme à sa source monadique. La reconnaissance de ce fil et son emploi conscient en tant que Sentier et moyen de contacts toujours plus vastes, viennent relativement tard dans le processus d’évolution. Le but de tous les aspirants et disciples est de prendre conscience de ce courant d’énergie dans ses diversifications variées, et d’employer consciemment ces énergies de deux manières : intérieurement, pour le développement de soi, et au service du plan prévu pour l’humanité.
La Science de l’Antahkarana enseigne certaines vérités concernant ce fil, dont quelques-unes pourraient être énumérées comme suit :
- Le fil de vie vient directement de la monade, c’est-à-dire de l’Un. Ce fil est ancré dans le cœur pendant l’incarnation. C’est là qu’est le siège de la vie.
- Le fil de conscience vient directement de l’âme. Il est ancré dans la tête. C’est là qu’est le siège de la conscience.
- Le fil de l’activité créatrice : c’est l’être humain qui le met en route et le construit. Il est ancré dans la gorge, lorsqu’il est suffisamment construit. Ce fil est une extension ou une synthèse des deux fils fondamentaux. Ce fil créateur est lui-même de nature triple. Il est lentement construit par les hommes, au cours des âges. Lorsque l’homme s’éveille vraiment, du point de vue de la conscience intelligente et du désir de s’exprimer pleinement, le processus s’accélère nettement. Ces trois fils mineurs créés par lui constituent le troisième fil de l’antahkarana qui relie finalement :
- Le corps physique au corps éthérique, en passant du cœur à la rate, et de là au corps du prana, corps vital ou éthérique. Il s’unit à la force émanant des pétales égoïques de volonté.
- Le corps éthérique au corps astral. Ce fil passe du plexus solaire au cœur, et de là au corps astral ; il recueille l’énergie du fil mentionné ci-dessus et s’unit à la force émanant des pétales d’amour.
- Le corps astral et le véhicule mental. Ce fil passe du centre ajna au centre de la tête, et de là au corps mental ; il recueille l’énergie des deux autres fils mentionnés ci-dessus, et s’unit à la force des pétales de connaissance.
Bien que ces trois énergies soient finalement tissées en un seul fil, elles demeurent cependant distinctes.
La Science de l’Antahkarana traite donc de tout le système d’énergie, des processus d’utilisation, de transformation et de fusion. Elle traite aussi des énergies émises et de leur relation avec l’entourage ; elle est la base de la science des centres de force. Les énergies qui arrivent et qui passent constituent finalement deux grandes centrales d’énergie, l’une caractérisée par la puissance, l’autre par l’amour, ces énergies sont toutes dirigées dans le sens de l’illumination de l’individu et de l’humanité dans son ensemble, par le moyen de la Hiérarchie. C’est fondamentalement la Science du Sentier.
[…] ce fil de conscience est produit par l’âme et non par la monade. L’Âme du Monde déverse ses fils arachnéens de conscience sensible dans toutes les formes, dans toutes les cellules du corps, et dans tous les atomes. L’âme humaine, l’ange solaire, répète ce processus par rapport à son ombre ou réflexion, la personnalité. Ceci fait partie du travail créateur de l’âme. Mais, à son tour, l’être humain doit devenir créateur au sens mental du terme, et répéter ce processus, car en tous points le microcosme ressemble au macrocosme. Donc, par le fil de vie, l’âme crée et reproduit une personnalité dans laquelle elle peut fonctionner. Puis, par la construction de l’antahkarana, l’âme développe tout d’abord sa sensibilité sur le plan physique, et plus tard, elle jette un pont sur les ouvertures existant entre les trois aspects mentaux, par la méditation et le service. Ainsi se trouve terminé le sentier de retour vers le Centre, qui doit être parallèle au sentier allant vers l’extérieur. »[8]
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L’Homme a le devoir d’Éduquer sa personnalité pour la transformer en un instrument efficace pour
Servir le Bien commun.
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« Les voies du cœur sont les voies ardentes qui conduisent à l’élévation de l’esprit et qui se développent sous l’impulsion attractive du Feu de l’Aimant Cosmique. Que de registres différents possèdent un cœur ardent et sensible, relié à la Source de Vie dont il est le canal.
Les voies du cœur sont les voies ardentes qui conduisent au Grand Sommet, à la Perle du Monde. Affermissez la flamme du cœur et le merveilleux fil d’argent qui unit les mondes. Conquérez, créez, par le merveilleux fil d’argent!« [9]
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[1]. Lire aussi : Activité majeure de la nouvelle Éducation : Instauration de la Science des justes relations
[2]. A.A. Bailey – Éducation dans le Nouvel Age [12@2]
[3]. Ego : Soi supérieur ou Âme « divine » dans le langage ésotérique.
[4]. A.A. Bailey -Traité sur le Feu cosmique [3@814]
[5]. A.A. Bailey – Éducation dans le Nouvel Age [12@7]
[6]. A.A. Bailey -Éducation dans le Nouvel Age [12@13]
[7]. A.A. Bailey – Éducation dans le Nouvel Age [12@2]
[8]. A.A. Bailey – Éducation dans le Nouvel Age [12@144-149]
[9]. Hiérarchie -459 de la Série Agni Yoga
Il semble y avoir confusion dans les termes entre éducation et scolarisation/instruction. L’éducation relevait, jadis, du domaine de la famille, particulièrement des parents. Or, le gouvernement/État s’est substitué à cette tâche en s’appropriant de plus en plus le monopole. Point de Salut en dehors du système unique. D’ailleurs, toutes formes d’éducation autre que gouvernementale, est constamment stigmatisées, dénigrées. De plus, l’éducation a toujours été un droit et un privilège avec, en contrepartie, des devoirs et obligations. (Les droits et devoirs ne peuvent s’exercer que sous la Loi, légalisés et judiciarisés qu’ils sont).
Bonsoir Patrice,
Dans le cadre de cet article, il est question d’éducation: nous prenons ce mot dans le sens de l’évolution de la conscience et ça concerne autant la vie familiale, l’école, la vie toute simple nous éduque, nous permet d’étendre la conscience.
voir sur Tps dans la catégorie Manifestation: Éducation.
Du latin educatio, dérivé de educare, intensif de educere, tirer dehors, composé de la particule e/ex, « hors de » et de ducere, tirer, conduire.
Pour la majeure partie des étudiants la racine indoeuropéenne est *DUK- qui exprime l’idée d’aller, conduire. La particule « e » initiale du mot « e-duquer » indique qu’il s’agit du processus de « conduire dehors », et non de « entrer ».
Éducation signifie développement des inclinations droites.
Cordialement