Aujourd’hui, Jupiter (R.2) se trouve en conjonction avec Mercure (R.4), nous allons donc méditer sur cette conjonction en nous référant aux Buts Lointains.
Ces Buts « furent indiqués ou révélés il y a quelques dizaines d’années par le Maître Tibétain. Ce sont les cuspides du Plan préparé par la Hiérarchie pour l’avenir « immédiat » de la race humaine. Il n’a été question que de les extraire des textes de Son Enseignement et de les numéroter selon ce qui semblait conforme à la Science des Sept Rayons. La contribution a donc été minime : les Buts abordés et traités ici sont les mêmes prévus par la Hiérarchie. C’est une inestimable opportunité de collaborer, avec nos petites forces, à la grande Entreprise. »[1]
Les Buts extraits de l’Enseignement sont sept :
- Restauration des Mystères
- Retour du Christ
- Initiation de Groupe
- Imitation de la Hiérarchie
- Nouvelle Culture, Nouvelle Civilisation
- Nouvelle Religion mondiale
- Ordre, Restauration du Plan
et chacun d’eux a été élaboré afin de composer un septénaire de fonctions. On a ainsi formulé une Table du Plan basée sur la loi du Son (Document : http://fr.theplanetarysystem.org/files/2012/12/TPS-Le-Son-Createur.pdf) et sur la puissance créatrice du Nombre (TPS Editor | 21 décembre 2017 | 1. But/Propos )
Un Plan quel qu’il soit, s’il est conçu et formulé d’une manière unitaire selon les règles universelles que l’on a cherchées à exposer (s’il est vraiment un Plan) n’est rien d’autre qu’une forme-pensée, plus ou moins intense et vaste, lumineuse et bien construite, bref une créature vivante et autonome, douée de sept Vortex ou Centres d’énergie qui lui assurent la Vie, la Qualité et l’Apparence.«
Quarante deux Fonctions du Plan ont été commentées, à l’exclusion donc, des sept qui portent le nom des Buts lointains et un Groupe de personnes de nationalités différentes (qui dans ces notes est parfois appelé Système) est en train de les expérimenter depuis quelques années.
Nous publions donc des extraits des commentaires de ces Buts dont les énergies sont résonnantes avec celles des deux Luminaires qui sont aujourd’hui en conjonction :
2.4. Espace – Étude de la réalité infinie — Symétries
Le Deux est le nombre de l’Espace, et il le décrit au temps où rien d’autre que la tension magnétique infinie n’existait. À ce scénario le Quatre ajoute, par son intervention, le potentiel d’innombrables symétries, le plaçant ainsi au centre.
Ni l’un, ni l’autre ne sont des agents créatifs, mais sans leur présence, aucune création ne serait possible.
Les opérations que le Groupe projette et accomplit en vue des Buts Lointains, dépendent donc des énergies très pures de cet intervalle 2.4, qui ne produisent pas de formes mais des capacités formelles illimitées.
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Ce que l’on vient d’écrire semble inconsistant pour l’esprit rationnel, et surtout pour la mentalité moderne générale, peu disposée à contempler les réalités immatérielles. Pourtant, la condition représentée par cet intervalle se voit dans de nombreux aspects de la vie physique, en effet elle est la prémisse de sa manifestation. Voici un exemple : un champ est labouré pour être semé. C’est le symbole du Deux, car il ne contient pas plus que la vie physique du sol. L’image est familière, commune dans les campagnes étalées et ouvertes sous le soleil ou sous les étoiles. Moins perceptible est le Quatre, mais il n’est pas à négliger ; c’est la symétrie entre le Ciel et la Terre, tous deux vides de formes et en contact étroit l’un avec l’autre, préparant la félicité des développements prochains.
Dans cet environnement descend le Semeur, qui est un agent créatif. Il est autorisé à perturber l’équilibre entre les deux éléments, car il a en lui le même rapport d’énergies : les hauteurs créatives célestes et les profondeurs de fertilité substantielle. Il est le Trois, et sans son intervention, le Deux et le Quatre resteraient improductifs, quoique réels et prêts.
À présent les graines sont semées, et apparemment peu de choses ont changé. Le Ciel et la Terre se reflètent l’un dans l’autre et s’enveloppent mutuellement. Mais dans les minces épaisseurs du sol, une merveille se produit et s’amplifie, que la science rationnelle explique en partie, mais ne sait comment reproduire : la semence meurt et abandonne son énergie vitale à la Terre Mère. A présent, dans son sein, le Deux et le Quatre sont pleinement opérants. Ils reconnaissent le « thème » de la Vie auparavant incluse dans la semence, et le développent. Le Deux fournit les substances nutritives nécessaires, le Quatre organise les symétries de ses formes pendant qu’elles poussent ; l’essence immortelle de la semence réagit et, étant nourrie et guidée, reproduit d’innombrables variantes d’elle-même. Les racines sondent le sol, symétriquement au feuillage qui s’ouvre dans l’atmosphère, et chaque petit développement porte la marque du Quatre, qui réalise les symétries nécessaires aux équilibres complexes de la forme. La nouvelle créature est absorbée à imiter, dans toutes ses parties, sa nature essentielle, et dans les branches, dans les nervures de ses feuilles, dans la lumière de ses fleurs et dans la maturité de ses fruits, elle exprime son obéissance, qui n’est pas seulement passive, au modèle.
Quand le fruit est mûr et que tout est accompli, la semence s’est reproduite et multipliée, réalisant ainsi la dernière et la plus parfaite des symétries : celle qui relie le commencement à la fin. Le Deux et le Quatre, qui ont rendu possible cette merveille, demeurent prêts, dans leur silence éternel, à répéter ce prodige et celui de tous les autres cycles vitaux.
Même le Semeur a une forme, qui provient d’une graine qui fut accueillie dans un environnement fécond, que le Deux et le Quatre nourrirent en secret en la faisant plusieurs fois symétrique, à l’imitation de son propre modèle.
De la même façon, nous pouvons suivre la naissance et la croissance de toutes les formes : tout dépend de la présence passive d’un Espace (le Deux) et d’un dispositif miroitant mais invisible (le Quatre), sans lesquels toute semence serait inutile ou malheureusement stérile.
L’exemple clarifie deux questions :
- Le caractère abstrait de la relation énergétique 2.4 n’est qu’apparent, cela est dû au fait que son action est intérieure et secrète, et en même temps réelle et omniprésente.
- Il est donc possible de l’exécuter, comme n’importe quelle autre fonction de Vertex, même si, sur le papier, cela paraît hors d’atteinte. Les grands processus de croissance de la nature sont toujours invisibles, mais toujours réels.
Le Système est acheminé à la construction d’œuvres subjectives destinées à être manifestées, et la Fonction décrite dans le Vertex 2.4 est pour cela indispensable. Pour se rapprocher des Buts lointains, l’Espace (2) et les symétries (4) sont la mer qu’il doit traverser et les règles qu’il doit appliquer. Pour ceux qui ne veulent pas se perdre, pour ceux qui ne veulent pas rater leur destin, rien n’est plus pratique qu’un manuel de navigation céleste, même s’ils ne disposent pas en apparence d’un vaisseau spatial.
Dans le Plan, le Vertex 2.4 remémore et accueille toutes les potentialités, les tentatives, les méthodes et les techniques que les autres Fonctions préparent ou explorent. Dans son champ les énergies semées s’enracinent et croissent vers leur but. Tout ça ne serait pas possible si le Vertex 2.4, le Nourricier, ne contemplait le haut du ciel, qui pullule de vie invisible, et duquel les semences de lumière descendent en vagues régulières.
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Beaucoup de choses dépendent de ce Vertex. La nature contemplative et réflexive de sa Fonction est également évidente du fait que d’un côté, elle est si subtile et évanescente, qu’elle semble indescriptible, et que de l’autre, elle se pose comme origine de toutes les formes, ou des apparences auxquelles le mental concret se cramponne et qui pour l’homme sont les signes de l’histoire.
4.2. De Imitatione Christi
Le Vortex 2.1 (auquel le lecteur se référera) est qualifié avant tout par le Deux, qui apparaît en première position : l’Espace est la valeur prééminente. Dans le Vertex 4.2 que nous examinons maintenant, le Quatre est la valeur principale et ceci illustre le titre «De Imitatione Christi » (Ndr. Imitation du Christ). Sa principale Fonction est d’imiter le Seigneur de l’Espace.
Le Symbolisme est simple. L’intervalle 4.2 (une octave) ne présente aucun contraste, mais l’harmonie dans un champ infini. Il décrit le Cœur (4) qui accueille les réalités illimitées de l’Espace (2) : une éducation sans limites. Si on observe cette relation entre deux octaves (le Quatre est l’octave du Deux) rien d’autre ne semble exister. Et comme la clé pour apprendre est l’imitation du supérieur, marcher dans les pas de Celui qui a été le premier parmi les hommes à atteindre les hauteurs sublimes de l’Amour spatial est une conséquence inévitable.
L’infini existe, et il est possible d’y naviguer, on l’a dit de nombreuses fois, parce qu’il est magnétisé par les pôles du Bien commun. Il est l’ensemble illimité de toutes les Orbites, dont chacune s’élève en spirale vers un même But, qui les surveille et les attire à lui avec le pouvoir absolu de son Amour. Il est impossible de décrire l’Infini, pour autant qu’on en parle, mais le cœur humain est en mesure d’en comprendre la nature profonde, et insondable, et connaît les voies simples de l’imitation. Il sait que le choix d’un Modèle élevé suscite une grande attraction ; il sait que lorsqu’on l’a recopié à la perfection, l’attraction s’évanouit et on remonte de Modèle e Modèle, pour chaque étape du progrès évolutif.
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La signification, la valeur et le pouvoir du Vortex 4.2 résident dans l’attraction produite par l’imitation qui, comme nous l’avons déjà indiqué, est l’énergie mobile d’une ascension ininterrompue. Il n’est pas vrai que celui qui imite renonce à ses propres capacités créatives. Au contraire, celles-ci trouvent le moyen de s’exprimer librement. Le vrai Modèle laisse et donne la liberté. Par sa nature, il est infini, autrement ce ne serait pas un Modèle, et par conséquent il est susceptible de moyens, de variantes et de méthodes d’expression infinis. Quel que soit le Modèle, en vérité, on imite toujours et seulement l’Infini, dont il est Porteur. Au fondement de concepts tels que celui-ci, il y a une vérité qui doit être affirmée : l’Infini est l’infinité des infinités. Chaque créature humaine, par exemple, a une nature infinie, et est accueillie dans l’Espace avec toutes les autres sans interférences, ni restrictions
Premier parmi les hommes, le Seigneur de l’Espace réalisa un point culminant d’expansion de conscience, et par Son mérite, cette cime est maintenant accessible à d’autres êtres humains. Il fût le premier à accomplir la raide ascension, Il est donc le véritable Guide que nous devons imiter. Cœur, Espace, Amour, Infini, Harmonie : voici une chaîne de concepts synonymes, tous liés à l’idée de l’imitation. Le Christ représente et est ce Tout dans lequel la communion est réalisée.
Le rôle du Vertex 4.2 dans le Groupe est clair : conduire à imiter le grand Seigneur. Ce n’est pas facile, mais c’est certainement naturel. C’est d’ailleurs crucial, à la fois parce que la croix, symbole de l’Espace, est imprimée sur ce Modèle, mais aussi car ici convergent les chemins de tous les autres Vertex qui, tout en suivant des orbites indépendantes, se dirigent vers un But commun. L’imitation exige un engagement, du courage, du sacrifice et de l’habileté intelligente. Ce n’est pas sans difficulté parce qu’elle procède toujours vers le haut. L’imitation n’est pas une action secondaire, sans tension, comme beaucoup peuvent le croire. Quiconque imite doit revivre les qualités héroïques du Modèle, sinon ce ne serait qu’une copie dépourvue d’art. L’imitation est une fournaise ardente dans laquelle les qualités individuelles se fondent dans une forme de Beauté supérieure.
L’effort d’imitation est commun à toutes les fonctions du Système, qui coopèrent à l’exécution du Plan, parce qu’elles ont toutes un Modèle opératif. Le Vertex 4.2 qui imite le Guide de l’humanité, conduit le Groupe le long des chemins de l’imitation vivante et créative et démontre comment imiter le Modèle.
« De Imitatione Christi » est le titre d’un ouvrage mystique, remontant probablement au XIVe siècle, attribué à Thomas de Kempis. D’après les textes de l’Agni Yoga, on sait que la Hiérarchie reçut avec joie cette formule courageuse, qui, au lieu de proposer une dévotion servile, passive et idolâtre, montra qu’il était possible et juste d’imiter le Seigneur sublime.
[1] Extrait de l’Introduction du document « Les Buts Lointains » d’Enzio Savoini (Traduction en cours en de correction).