Réaction de l’intelligence active au Modèle

La conjonction d’aujourd’hui, Terre (R3) Mercure (4), nous invite à réfléchir et faire le lien entre l’Intelligence active (R3) et le Modèle. Sachant que le Modèle (4) réfléchit le Plan (R3) dont le fruit est l’expansion de la conscience.

Si nous partons de l’hypothèse que l’univers est régi par un But, ou une Intention, ce But, alors est comme une Semence vitale qui féconde et magnétise un Champ infini, dont le fruit est la conscience. Cette Semence porte donc en elle un Modèle auquel se conforme tout ce qui vit dans l’espace, alors Conscience et Modèle sont donc inextricablement liés.

Ce Modèle est Un, mais il se reflète dans une multitude d’aspects à chaque niveau de la conscience : de l’atome au système solaire en passant pas l’être humain et tous reflètent différentes facettes de la Lumière.

En imitant et en incarnant ce modèle, la substance dont nous sommes faits, en est conditionnée et évolue (que ce soit la substance animale, végétale ou minérale), nous allons voir cela dans le passage qui suit, tiré de l’Enseignement du Maître Tibétain :

[1] « L’idée de modèle et l’idée de conditionnement contiennent des implications occultes. Ceux qui opèrent dans ce département de travail ésotérique traitent essentiellement du monde des modèles qui se trouvent à la base de toutes les activités de l’Âme Suprême et des âmes individuelles. N’oubliez pas que ce terme ” âme individuelles ” n’est qu’une phrase limitative utilisée par le mental séparatif pour indiquer les aspects d’une seule réalité.

En dernière analyse, les modèles sont seulement des types d’énergie qui luttent pour émerger dans l’expression matérielle et qui finalement subordonnent les énergies (celles qui ont fait leur chemin jusqu’à la surface au cours du processus de manifestation) à leurs rythmes nouveaux imposés. Ces modèles sont littéralement les idées divines, qui émergent du groupe subjectif de conscience et prennent des formes mentales qui peuvent être appréciées et appropriées par le mental et le cerveau de l’homme durant n’importe quelle époque particulière. […]

On pourrait dire que le modèle évoque et éveille la réponse, mais que le conditionnement de l’activité qui en résulte est déterminée par la qualité de l’appareil de réponse. Cette qualité est inhérente à la substance elle-même, et le rapport réciproque entre le modèle et le matériel conditionné produit le type d’enveloppe que l’âme s’approprie dans le temps et l’espace afin d’expérimenter et d’acquérir de l’expérience. Il apparaîtra donc plus clairement, […] que lorsque l’homme avance sur le sentier de l’évolution et approche de l’état d’initié, le conditionnement de la forme, innée et inhérente, s’approchera continuellement de plus en plus des exigences du modèle. On pourrait aussi déclarer que le modèle est relativement immuable et inchangeable dans sa nature propre et inhérente, étant donné qu’il procède du mental, soit de la Déité macrocosmique soit du penseur microcosmique, mais que le processus du conditionnement interne de la matière est muable et dans un état de flux continuel.

Lorsque, à la troisième initiation, l’union du modèle et la forme conditionnée est achevée, la Transfiguration de l’initié à lieu, conduisant à cette crise finale où les deux sont connus comme étant un, et la forme (y compris dans cette phase le corps causal aussi bien que les véhicules inférieurs) est alors dispersée et disparait.

Les premiers stades de développement humain sont, comme toutes les autres choses dans la nature, apparemment chaotique et sans forme, de l’angle du véritable modèle, existant éternellement dans les Cieux. Il y a une forme physique, mais la nature intérieure, fluide, subjective, émotionnelle et mentale, ne se conforme en aucune façon au modèle et, par conséquent, la forme extérieure est également inadéquate. Mais il se produit crise après crise, et la nature intérieure de la forme répond plus définitivement et plus précisément à l’impact extérieur de l’élan de l’âme, jusqu’à ce que le véhicule astral et le corps mental soient consciemment appropriés, et utilisés tout aussi consciemment. Il ne faut jamais oublier que l’évolution (telle que nous l’entendons et comme elle doit être étudiée par l’intellect humain) est l’histoire de l’évolution de la conscience et non pas l’histoire de l’évolution de la forme.

Cette dernière évolution est implicite dans l’autre et d’importance secondaire sous l’angle occulte. La conscience est littéralement la réaction de l’intelligence active au modèle. Aujourd’hui c’est comme si nous répondions consciemment et avec un dessein de plus en plus intelligent au plan qui a été établi par le Maître Constructeur sur la table à dessin.  Nous n’entrons pas encore et nous ne pouvons pas encore entrer dans le Mental Cosmique et vibrer à l’unissons, consciemment, avec l’Idée divine, ni saisir le Plan, car nous n’en sommes encore qu’au processus d’être initiés à ce Plan et nous ne connaissons pas encore la véritable signification de ces grandes Indentifications qui permettaient au Charpentier de Nazareth de dire : “Moi et mon Père, ne faisons qu’un“.

Mais il faut aussi se souvenir (et là se trouve la clé du développement mondial, du mystère du passé, du présent et de l’avenir) que nous traitons de la substance-matière et de formes qui sont déjà conditionnées et qui étaient conditionnées lorsque le processus créateur commença. Le matériel à découvrir dans les carrières du dessein manifesté est symboliquement parlant, le Marbre. Ce n’est ni de l’argile ni de l’ardoise. C’est avec ce marbre, et avec tous les attributs inhérents au marbre, que le Temple du Seigneur doit être construit, conformément au dessin et au modèle. Cette substance conditionnée doit être acceptée telle qu’elle existe, et doit être traitée telle qu’elle est. Telle est la parabole des âges. Le dessin, le matériel et le temple futur sont tous subjectivement reliés, et c’est cela que l’âme sait. Car c’est l’âme qui approprie le matériel (déjà conditionné et qualifié) et, pendant des âges, l’âme lutte avec ce matériel, faisant avec lui des tentatives de constructions, le rejetant à volonté, rassemblant à nouveau le matériel nécessaire et faisant continuellement des modèles plus adéquats au fur et à mesure que le modèle est perçu. Un jour le modèle sera rejeté, et sera vu tel qu’il existe réellement, et le travailleur, l’âme commencera alors à construire consciemment le Temple du Seigneur, le tirant d’un matériel conditionné et préparé ; depuis des âges elle était en train de le préparer dans la “carrière” de la vie de la forme, la vie personnelle.

Ici, donc, sont indiquées deux crises dans la vie subjective de l’âme :

  1. La crise pendant laquelle l’âme, aveuglée, limitée et handicapée par la forme, commence à travailler dans la “carrière” des expériences, très loin de son propre pays, avec des outils inadéquats et dans une ignorance complète, temporaire et qu’elle s’est imposée à elle-même, du dessin ou modèle.
  2. La crise qui vient beaucoup plus tard dans l’expérience de l’âme, pendant laquelle l’âme sait plus clairement quel est le dessein, dans lequel une grande quantité de matériel a été préparé. L’âme n’est plus aveugle et peut maintenant travailler en collaboration avec d’autres âmes à la préparation du matériel pour le Temple final du Seigneur. L’âme, incarnée dans une forme humaine, place dans ce Temple sa contribution particulière au tout, qui peut être énoncée symboliquement comme étant la suivante :
  3. Une pierre placée dans les fondations, ce qui est typique de la vie physique consacrée.
  4. Une colonne dans le Temple même, ce qui est typique du désir ou de la vie d’aspiration.
  5. Un dessin sur la table à dessiner, qui coïncide avec le Gand Modèle ou Dessin, et qui est le fragment du dessin que l’individu doit fournir et à la recherche duquel il était parti.
  6. Un rayonnement ou une lumière, qui augmentera le Shekinah, la lumière qui “brille toujours à l’Est”.»

Ainsi sommes-nous déterminés à travailler en collaboration avec d’autres âmes à la préparation du matériel pour le Temple du Seigneur, à la préparation d’un Futur commun pour une nouvelle civilisation de Beauté et d’Harmonie, aux justes proportions et aux justes Relations.

[1] Traité sur les sept Rayons –Psychologie Esotérique – volume II – 15@55à 59

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