LE SANCTUAIRE DE LA VIE HUMAINE
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BALANCE
La Mère vénérée, l’Autel érigé, les Constructeurs s’apprêtent à une tâche différente:
Ils doivent réaliser un symbole du règne de la Mère : le plancher du Temple.
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Le plancher soutient, et d’en bas, délimite : mais il doit aussi refléter le Ciel.
Il doit être plat et glissant, énigmatique et insidieux comme la vie quotidienne.
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Avec des mouvements rythmiques, comme en dansant, comme en tissant,
les Constructeurs tracent le plancher comme une grille de méridiens et de parallèles,
comme une grande étendue, comme un crible, comme une toile.
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Ils posent d’abord les commissures, ensuite les dalles; d’abord les lignes de lumières
qui seront les jonctions entre pierre et pierre.
Ceci, en effet, est la trame de la vie humaine: des battements égaux qui séparent des champs d’énergie alternée.
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Les Constructeurs ne pensent pas exécuter un dessin, ce seront les hommes, avec leur pas,
qui interpréteront entre ces lignes un dessin, chacun à sa manière.
Extrait de « Reconstruire le Sanctuaire de la vie humaine », 1976, texte inédit de Enzio Savoini.
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